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L'Etat est-il un mal nécessaire ?

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Par   •  14 Novembre 2022  •  Dissertation  •  1 976 Mots (8 Pages)  •  3 101 Vues

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<< Celui qui ne peut pas vivre en société, ou qui n'a besoin de rien parce qu'il se suffit à lui-même, ne fait point partie de l'Etat ; c'est une brute ou un dieu.>> Aristote ici compare les hommes hors de l'Etat comme "brute" ou "dieu". L'Etat semble ici avoir une dimension normative et que l'on peut comparer les gens qui font partie de l'Etat à ceux qui n'en font pas partie.

Cela amène à se demander ce qu'est l'Etat. L'Etat est une notion difficile à saisir qui est définie de plein de façons différentes en fonction de l'époque tout d'abord mais aussi en fonction de notre vision de l'homme.

Par son étymologie <<STATUS>>, il serait le pilier de notre société.

L'Etat semble être une administration impersonnelle/incorporelle sur un territoire et un peuple donné, (pour l'Etat moderne*) il s'agit plus d'une union du juridique et du politique (qui jongle/se place dans un rapport contradictoire entre omniprésence et absence).

*Il est/se défini comme une création moderne cependant il trouve ses sources dès l'Antiquité.

L'Etat, pour les Anciens, est un rassemblement du peuple pour s'organiser eux-mêmes et pour s'accomplir en tant qu'individus au travers de la société et de la Cité, la Cité mènerait au THELOS de l'homme, permettrait d'atteindre le bonheur. Le bien de tous est mêlé au bien de chacun (ou l'inverse). De plus, pour Aristote, la politique existe en puissance chez l'homme avant d'exister en acte. (essence puis existence//existence qui donne essence)

La modernité marque cependant un changement dans la perception et la définition de l'Etat.

Pour Machiavel, l'Etat n'est pas intrinsèque à l'homme mais pourtant il est nécessaire pour instaurer de l'ordre, pour lui cet ordre ne peut être instaurer que par la force/violence qui fait s'accorder les hommes par force. En effet, pour lui l'homme est irréformable, il faut passer de l'homme violent et désirant à un groupe d'individus pacifiques. Il faudrait donc un homme supérieur qui détient le pouvoir.

On passe d'une idée d'Etat comme essence à un homme concret (presque surhomme) pour arriver un Etat qui n'est qu'une idée, une organisation incorporelle de la société (individualiste).

Mais si toutes ces définitions sont correcte/possibles comment prouver la légitimité de l'Etat et son utilité ?

ou

Quand on parle de l'Etat plusieurs questions se soulèvent aussi : qu'est-ce qu'un bon Etat ? Pourquoi garder un Etat qui fait le mal/nous limite/... ? L'état est-il légitime ? l'Etat est-il nécessaire à l'organisation d'une société ?

ou

Comment alors justifier que nous ayons besoin d'un Etat mauvais/qui nous contraint/... ?

Tout d'abord voyons en quoi l'Etat est nécessaire, puis en quoi il serait/représente un <<mal>>. Enfin en quoi l'Etat est bon/un bien et comment il pourrait faire plus le bien/être amélioré/... .

Pour commencer à la Cité grecque. Elle est considérée comme la prémices de l'Etat moderne. Elle représente l'organisation qui se crée d'elle-même entre les hommes. Mais d'où peut venir cette idée de réunir des familles pour en faire un plus grand groupe ? Pour Arioste, ces familles qui satisfassent déjà leurs besoins premiers décident de se réunir pour satisfaire ce qu'il appelle des besoins supérieurs : comme la sécurité ou la division du travail. Dans cette société, chacun aurait son utilité et participerait à la vie en communauté, et la vie de la communauté primerait sur la vie individuelle : le bien de la communauté est le bien individuel.

Le forgeron fait des armes qui permettent à ceux qui défendent de se battre pour défendre la Cité. C'est là que réside une grande différence entre les Anciens et les Modérées.

De plus, pour lui, s'unir de façon organisée existe déjà en l'homme en puissance. L'homme serait un <<zoôn politikôn>> : un animal politique, dans son essence même. L'homme tendrait toujours vers la politique car c'est un homme politique en puissance. La société serait une condition de son THELOS, une condition pour atteindre la <<vie heureuse>> (EPITEIA) comme il l'exprime dans la première parte de Les Politiques.

L'Etat semble alors être primordial.

Mais ce schémas ne représenterait pas une certaine facilité, une utopie ?

Partir du principe que les hommes sont bienveillant est participent tous à ce bien commun

> transition compliquée

D'autres philosophes politiques partent, au contraire, du principe que l'homme est instable et que <<les désirs de l'hommes sont insatiables>> comme l'expose Machiavel dans le Discours sur la première décade de Tite-Live. Il faut alors passer de cet homme violent et désirant à un groupe d'individus pacifiques. Les hommes ne coopèreront pas entre eux d'eux-mêmes car ils sont individualistes, pour eux leur satisfaction passe bien avant celle de la communauté.

Machiavel introduit donc l'idée d'une sorte de <<surhomme>> : un homme plus fort que les autres qui prendrait le dessus sur tous les autres par la force.

En effet/Donc si les hommes ne peuvent s'organiser sur une base d'égalité/un pied d'égalité alors la seule manière est la contrainte. Cette configuration peu aussi bien apparaitre lors du coup d'Etat d'un tyran qui veut remodeler la population selon ses idées que se révéler/... comme une révolution populaire qui, par la force réforme un gouvernement, un Etat qui ne saurait les satisfaire.

En effet, dans Le Prince, Machiavel met aussi en avant cette idée que l'Etat même basé sur la violence ne saurait duré et qu'il finit toujours par se corrompre et alors il faut qu'un autre <<surhomme>> s'impose pour rétablir un certain équilibre et une certaine organisation de la société.

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