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Dissertation sur le religion

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Par   •  16 Décembre 2021  •  Dissertation  •  2 425 Mots (10 Pages)  •  290 Vues

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SIDOLI Clara                                                                                 11.12.2020

JEANPIERRE Jade

T°2

Dissertation n°2 – Philosophie – M. LIPKOWICZ

SUJET 3 :

Note :

Observations :

UNE SOCIETE PEUT-ELLE COMPLETEMENT SE PASSER DE RELIGION ?

« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point », Pascal.

Le philosophe Blaise Pascal dans Pensées, dissocie cœur et raison que l’on pourrait ici rapporter à l’idée de choses matérielles et immatérielles. Dans notre sujet cela pourrait s’apparenter à l’aspect dogmatique et spirituel de la religion.

Lorsqu’on parle de cœur, ce n’est pas de l’organe vital dont on parle, mais bel et bien de sa représentation. Il est également intéressant de soulever qu’il est prouvé scientifiquement que le cœur perçoit et ressent les choses avant le cerveau.

           Ceci s’apparente aux concepts de la Métaphysique, de la philosophie du sujet, de la culture, de la philosophie morale et politique, confrontant notre existence et nos libertés aux limites de la religion dans une société.

Souvent contestées, voire combattues au nom du progrès scientifique et des libertés politiques, les religions ont pourtant toujours occupé une place importante au sein de nos sociétés.  Elle se définissent comme un ensemble de croyance, une foi en l’existence d’un ou de plusieurs êtres, force ou principe supérieur. C’est une pratique collective structurée par des rites, des cultes, par lesquels une communauté de croyants affirme être liée à un ou plusieurs dieux garants de l’ordre et de la justice. Sur le plan subjectif, chaque membre du groupe est animé par une foi dans l’existence et la bienfaisance de ces divinités, c’est un enchevêtrement complexe de deux dimensions intérieures et extérieur : la foi et la manifestation reconnu institutionnellement. On en revient alors à la nuance entre le dogme et la spiritualité évoqué précédemment.

Par institution nous abordons le concept de société que l’on vient définir par un groupe d’individu mais aussi par un cadre juridique, politique et économique. A cet égard, une société peut-elle complètement se passer de religion ?

Lier religion et société est facile, on pourrait supposer que la société a toujours existé au côté de la religion, tout comme il n’y a pas de science sans conscience : il est difficile d’imaginer un corps sans esprit, sans spiritualité.

Néanmoins la présence du verbe « pouvoir » dans notre questionnement nous appuie la notion de capacité : la société a-t-elle les moyens de se passer de la religion ? S’ensuit le terme « complètement » qui vient insister sur la radicalisation du propos.

Ces termes sous-tendent au questionnement sur la capacité de la société et donc d’un individu à se défaire totalement de la religion et par analogie, de se défaire du dogmatisme et/ou de la spiritualité. Il est important de relever également que la religion côtoie les concepts de tradition, de culture, de moralité et de théologie qui s’apparente à la philosophie. On en vient alors à se demander si l’homme pourrait se passer totalement de ces concepts.

Il sera alors convenu d’étudier si la religion est nécessaire à la société ?

Pour ce faire nous nous intéresserons dans un premier temps au concept de religion en temps qu’illusion, puis nous verrons la réalité historique de celle-ci afin d’aborder son approche moderne.  

Entre le XVIème et le XVIIème siècle, alors que la religion chrétienne est encore très présente au sein de la société française, Thomas Hobbes vient contredire ce courant de pensé général en amenant l’idée d’une « fausse morale ». En effet, pour Hobbes l’Homme est un loup pour l’Homme : « homo homini lupus est », pour lui, l’homme est fondamentalement mauvais et sa religion n’est là que pour le conforter dans une idée de refoulement de sa véritable nature. Cette fausse morale dictée par la religion vient cacher et maquiller les travers et la nature obscure de l’Homme. Ce ne serait qu’illusion pour les autres mais aussi pour lui-même.

Hobbes est rejoint au XIXème siècle par la pensé marxiste : selon Marx « La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit de conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple. ». Dans cette célèbre citation, Karl Marx déplore l’emprise des classes supérieurs sur les prolétaires quant à la promesse d’un monde meilleur dans l’au-delà.  En effet la religion chrétienne a été accaparé d’après Marx par la bourgeoisie afin de garder un meilleur contrôle sur le « bas-peuple ». Ainsi avec l’idée d’accès au paradis ou de chute dans les enfers, l’homme est ainsi soumis au dogme dans la peur, pour le salut de son âme. Il oppose l’idéalisme religieux à sa philosophie marxiste axée sur le matérialisme. Contrairement à la pensée religieuse qui dit que l’homme doit se préoccuper de son âme, Marx défend qu’il faille d’abord se préoccuper de ses conditions matérielles d’existence.  

Là où la religion affirme que le monde a été créé par Dieu, qu’il est naturel et ne peut être changé, Marx, dans sa théorie capitaliste, dit qu’il est de notre devoir de transformer le monde et ainsi de le libérer de l’injustice. On voit donc à quel point la religion est incompatible avec la théorie marxiste et la pensé de Thomas Hobbes, qui ne voient la religion que comme une entité mensongère et néfaste. Néanmoins même si elle relève de l’illusion, comment un groupe d’hommes pourrait-il se constituer sans des valeurs communes, absolues et sacrées ? Qu’en-est-il de la réalité historique d’une morale culturelle et d’une religion inscrite dans les mœurs de la société ?

Les plus veilles religions sont les religions païennes, comme par exemple la mythologie grecque ou encore les dieux païens germaniques énoncés dans La guerre des Gaules de Jules César. Il est important de souligner que les grands personnages de grandes religions comme Jésus pour la religion chrétienne ou Mahomet pour la religion musulmane sont de véritables personnages historiques. La Vierge Marie est également un personnage historique, qui plus est, priée dans toutes les religions sauf le protestantisme. De part ces faits, la religion ne peut qu’être considéré comme véritablement historique avec des sources irréfutables.

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