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Dissertation le langage sert il a echanger nos idées

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Par   •  15 Mars 2016  •  Dissertation  •  2 198 Mots (9 Pages)  •  1 190 Vues

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Le  langage sert-il à échanger nos idées ?

Chaque jour, nous vivons du langage,que ce soit en discutant avec un proche, en donnant un avis sur internet, en achetant un journal...Le langage semble être un moyen de véhiculer nos idées à autrui dans une société où chacun est convié à s'exprimer.         

L'intérêt du sujet est de dissocier deux notions qu'on pourrait croire synonymes : le langage et la communication. Par langage, il faut ici entendre les langues parlées et écrites par les hommes, mais aussi le langage animal, le langage des choses. On peut dire qu'il y a langage dès qu'il y a fonction symbolique, une chose en représentant une autre : le mot maison représente l'habitation, la rose rouge représente l'amour, la poignée de main représente l'amitié. Il y a donc un langage des mots, des signes, des gestes, des couleurs.La communication est le fait d'échanger des informations, ce qui n'est pas nécessairement parler ou penser. Chaque jour nous communiquons malgré nous toutes sortes d'informations par nos vêtements, nos attitudes, de même des ordinateurs inconscients "communiquent" entre eux.Sans ce langage, vecteur du lien social, nous devrions communiquer de façon beaucoup plus restreinte, avec notre corps ou par mimiques.Cependant, chaque jour nous parlons, et on pense bien plus que l'on ne parle. Avant de parler francais, on pense francais, Ceci veut dire que le langage n'est pas un simple outil à communiquer à la disposition de ma pensée, comme le marteau est à disposition de la main. Quand je pense, c'est moi qui pense mais en même temps j'utilise des combinaisons de signes virtuellement présente dans ma langue. Le langage ne sert pas qu'a communiquer, il determine aussi ce que je vais communiquer, ou même ce que je pense sans le communiquer.

Peut-on alors réduire le langage à ses fonctions purement utilitaires de communication notamment ou présente-t-il d'autres intérêts qui en font un fin en soi et pas seulement un moyen ?

I- Le langage est un outil

II- Le langage n'est pas seulement un outil, il peut etre innefficace voire nuisible

III- Le langage n'est pas un outil, c'est une fin en soi

    Nous allons développer dans cette partie l'idée que le langage est un outil de communication. Toute forme de communication peut-être appelée « langage » :le langage des émotions, le langage du corps, le langage des yeux. Mais le langage désigne plus précisément la faculté humaine de parler, c'est à dire le langage articulé. On appelle aussi langage des codes particuliers, crées artificiellement par l'homme. Ce sont des systèmes de symboles : on parlera du langage des couleurs, du langage des mathématiques, du langage musical. L'écriture elle-même est parfois appelée langage alors n'est qu'un code destiné à transcrire le langage articulé.

Les lois, les engagements moraux, les institutions, les techniques, les bâtiments, les monuments, le tracé des villes et des villages et une infinité d'autres choses dépendent du langage humain. Aussi est-il essentiel de différencier ce qui distingue le langage humain des communications animales. Que ce soit chez l'homme ou chez l'animal, le langage est d'abord à communiquer ses affects ou ses pensées. La disctinction de la parole humaine par rapport au langage animal ne se fait pas d'abord quant au but, mais dans le moyen : d'un côté des signes et de l'autre des signaux, et sur la liberté de la prise de parole par opposition à la communication soumises aux passions chez le animaux.

Comme l’écrit Aristote, l’homme se distingue du reste des êtres en cela qu’il est doué de logos. Il faut entendre ce don comme la capacité à la fois de pouvoir « parler » et de concevoir des idées abstraites, propres à l’homme. La finalité du langage est, de ce point de vue, de permettre la mise en commun des pensées de chacun, qui ne peut se faire directement de conscience à conscience. Il y a ainsi une affinité d’essence entre le langage et la pensée, qui suggère que la pensée ne peut que faire confiance au langage.

On peut aller plus loin en affirmant que le langage et la pensée sont même consubstantiels, inséparables l’un de l’autre. Loin de trahir la pensée, le langage est bien plutôt l’élément sans lequel elle ne pourrait pas exister. C’est ce que veut dire Hegel quand il écrit que « c’est dans les mots que nous pensons ». Il s’oppose en cela à l’idée courante qui ne voit langage que comme le « véhicule » de la pensée. Selon cette opinion, la pensée existerait indépendamment des mots et serait parfois trop riche pour qu’ils puissent la traduire de façon juste. Pour Hegel, ce que nous croyons ineffable, intraduisible en mots, ne tient qu’au caractère encore très vague et indéfini de ce que nous pensons. Notre pensée n’est vraiment pleinement en acte que lorsqu’elle arrive à s’incarner dans des mots précis.Platon critique la rhétorique qui cherche à persuader, plutôt que de rechercher la vérité. Talleyrand disait que le langage était un moyen de dissimuler sa pensée. La propagande politique peut faire du langage un moyen  de domination. Tous les systèmes totalitaires s'en sont pris au langage. En altérant le langage (la grammaire, le vocabulaire, la syntaxe,

l'orthographe...), on appauvrit et on altère la pensée.

Si nous sommes égaux devant la langue, nous ne sommes pas égaux devant la parole car nous n'en avons pas tous la même maîtrise. Le langage reflète ici des des inégalités culturelles et sociales qui conduisent à des inégalités de pouvoir et des differences sociales comme c'est le cas dans Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux par exemple. Mieux parler que l'interlocuteur, c'est manifester une supériorité.N'utilise t-on alors  pas le langage pour s'imposer, non plus par la force mais par  les mots ? Un dialogue authentique est t-il alors possible ?

Le langage apparaît comme un moyen plus efficace et plus pratique que les autre formes de communication: c'est là qu'il trouve son origine comme nous l'explique la généalogie du langage proposé par Rousseau dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes et c'est aussi ce qui explique sa forme : c'est une convention arbitraire comme nous le montre Saussure dans Cours de linguistique générale.Affirmer en effet que le langage est un instrument le place dans un contexte d'infériorité à l'homme. On peut saisir ou pas un instrument. Il n'appartient pas à l'être de l'homme. Comme tout instrument, il renvoie à une logique des moyens qui visent à l'efficacité et la réussite. Ainsi, en tant qu'instument de communication le langage viserait un certain pouvoir afin de régler au mieux les relations des hommes entre eux, en tout cas de les rassembler, de les faire coopérer au sein d'un groupe donné.Cette compréhension du langage-outil le présenterait comme non mécanique ce qui est loin d'être le cas si l'on prête attention aux conflits liés à de simples incompréhensions lors de simples discussions. Donc le langage est bien un outil : pas seulement un moyen de communication, mais aussi un instrument efficace pour agir sur et dans la réalité.

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