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BIENVENUE A GATTACA

Commentaire d'oeuvre : BIENVENUE A GATTACA. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 483 Mots (6 Pages)  •  994 Vues

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BIENVENUE A GATTACA


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Écrit et réalisé en 1997 par Andrew Niccol le film « Bienvenue à Gattaca » nous montre un futur qui ne paraît pas si lointain. Plus particulièrement dans un centre d'études et de recherches spatiales pour des personnes au patrimoine génétique exceptionnel, Gattaca. Jérôme Morrow, candidat idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, rêve de partir pour l'espace. Chacun des deux va permettre à l'autre d'obtenir ce qu'il souhaite en déjouant les lois injustes de Gattaca. Ce film nous montre une société scindée en deux : une « sous-classe », de naissances naturelles, et une classe dominante, dans laquelle les individus sont nés génétiquement modifiés. Jérôme lui est génétiquement parfait, comme presque tous les enfants de cette société future. Amélioré dès sa conception par la science et promis dès lors à une vie parfaite, Jérôme est navigateur à Gattaca, le centre d’études spatiales.  Destiné à faire partie de la prochaine mission d’exploration vers Titan. Seulement, Jérôme n’est pas celui qu’il prétend être : son vrai nom est Vincent Freeman, un non-valide, un enfant conçu naturellement, condamné aux tâches ingrates et aux corvées toute sa vie à cause de sa myopie et surtout de ses problèmes de cœur lui laissant une espérance de vie d’environ 30 ans selon les médecins.

Celui-ci s’est révolté contre son destin, ses parents, son jeune frère parfait Anton et cette société qui interdit l’eugénisme réservant l’ascenseur social aux ADN dit « parfait ». Mis en contact avec Jérôme Morrow, un individus au profil génétique irréprochable mais cloué dans un fauteuil roulant suite à une tentative de suicide, Vincent se transforme physiquement en Jérôme qui voudra désormais être appelé Eugène. Il intègre grâce à de nombreuses précautions, l’élite de Gattaca, où il avait déjà travaillé en tant que Vincent dans l’équipe de nettoyage. Chaque matin, c’est donc toute une série de manipulations qui est nécessaire pour déjouer le système de Gattaca: se coller au bout des doigts des prothèses avec les empruntes de Jérôme, prélever le sang de ce dernier, ses peaux mortes et même de l’urine utilisée pour des tests de dépistage qui peuvent notamment déterminer une carrière de vie. Tandis que Vincent s’apprête enfin à décoller pour Titan, un meurtre est commis dans la cité réputée si parfaite. La police enquête minutieusement, risquant à tout instant de percer à jour son mensonge… Il devient suspect et fait tout pour continuer à agir secrètement. L’assassin est finalement rattrapé, Vincent dépasse l’âge de 30 ans et parvient à réaliser son rêve d’astronaute. Ce film raconte l’histoire d’un héros qui se bat pour imposer son existence, enjamber les épreuves et réaliser son rêve.  Mais comment cet homme paraissant si imparfait a t-il réussit à s’élever au sommet de cette société faussement parfaite ?

Au-delà de la thématique futuriste des perfectionnements génétiques, le sujet de Bienvenue à Gattaca reste le désir d’accomplissement d’un homme luttant contre une société inégalitaire.  L’inversion des rôles attribués à la naissance : Vincent, le non-valide, est à la fois plus fort que Jérôme, handicapé et détruit moralement, que son frère Anton, qu’il bat à la nage grâce à sa détermination, le directeur-adjoint qui est le meurtrier alors que la violence n’est pas dans ses gènes , Irène qui est cardiaque malgré sa perfection génétique… C’est la démonstration que tout est possible si on le désire vraiment. Ce film teintée d’inquiétude quant aux dérives technologiques et scientifiques de notre monde nous montre que la destinée humaine n’est pas inchangeable. La nature surpasse nos tentatives de la contrôler, la qualité de notre vie dépend en grande partie de ce que nous en faisons.

Les personnages ont un grand impact dans le film, évoluant comme s’ils voulaient aider Vincent à être heureux aux dépens du système très élitiste mis en place: Le médecin, Mr. Lamar falsifie le dernier test d’urine, Anton son frère le protège de son adjoint, Irène ment à Anton sur sa relation avec Eugène et le seul qui aurait pu contrarier la mission spatiale, finira par être assassiné. Il est clair que sans ces intervenants, Vincent aurait échoué dans sa mission.

La surveillance maximale de l’ADN des individus par les autorités est décuplée par les technologies mises en place. Il suffit d’un échantillon infime du corps pour dire  qui a une importance aux yeux de la société dans laquelle il vit : s’il est « Viable » ou « Non-Viable ». Ainsi, les plus grands moments de suspense du film sont engendrés par ces moments : un cil perdu qui devient une suspicion sur une scène de meurtre, un contrôle d’identité pour lequel Vincent doit se débarrasser de ses lentilles de contact colorées, quitte à risquer la mort quelques minutes plus tard en traversant une route alors qu’il voit complètement flou.

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