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Séparation Eglise / Etat en France

Étude de cas : Séparation Eglise / Etat en France. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2022  •  Étude de cas  •  724 Mots (3 Pages)  •  313 Vues

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“La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte”. Voici le deuxième article de la loi de 1905. Depuis lors, c’est l’un des principes de base de la République française, qui marque la séparation de l’Eglise et de l’Etat, c’est-à-dire, l’entrée dans la laïcité. En 1905, cette loi ne fût pas bien reçue par le peuple après sa promulgation, si bien que le pape lui-même condamnera cette loi en 1906. Nous nous demanderons alors pourquoi la loi de 1905 a provoqué des tensions avec les catholiques. En premier lieu, nous nous pencherons sur les républicains, partisans de la séparation, et leurs arguments puis, dans un second temps, nous analyserons les arguments catholiques puis nous finirons par le caractère parfois violent de cette séparation.

Les républicains radicaux étaient surtout représentés dans leur combat par Emile Combes. En participant aux législations de 1901 avec des associations cultuelles et 1904 dans le but d'interdire l'instruction dans la communauté religieuse, Emile Combes s'est déjà forgé une solide réputation anti-sacerdoce. Il déclare : “Tout ce que nous demandons à la religion, c'est de s'enfermer dans ses temples, de se limiter à l'instruction de ses fidèles et de se garder de toute immixtion dans le domaine civil et politique”. Il explique ici vouloir une séparation nette entre les affaires nationales qui doivent rester civiques et politiques et l'Église qui doit se limiter à sa tâche principale qui est d’éduquer les croyants. D'autres hommes politiques comme Aristide Briand défendent également le projet de loi. Le futur ministre avance que l’Etat finance trop l'Eglise et que cette dernière ne lui montre pas de reconnaissance. Il souligne également la nature rigoureuse, voire liberticide de l'existence de l'Église au sein de l'État. Enfin, il rappelle que les évêques sont incontrôlables et que leur nomination par Concordat ne les empêchent pas d’être déloyaux. Il y avait donc à cette époque une volonté de laïcisation.

L'orthodoxe Albert de Mun est l'un des principaux défenseurs de la théorie du corporatisme chrétien, dont il est l'auteur. Il est contre la séparation et s'oppose à la loi de 1905 dans un livre intitulé Combats d'hier et d'hui. Dans ce dernier, il défend plusieurs arguments. En particulier ,il soutient qu'il s'agit d'une réforme spécifiquement basée sur la spoliation des biens paroissiaux. Aussi dit-il que la surveillance du gouvernement porterait atteinte à la liberté religieuse. Il écrit aussi que la loi s'inspire de l'idée de Bismarck qui était un chancelier allemand pendant la guerre de 1870. En comparant cette loi à un tel ennemi, il démontre qu’elle est aussi diabolique que lui. Enfin, il montre qu'il est possible d'aller à l'encontre de cette loi, et il fait allusion au passé lorsque certaines lois sont tombées face aux mobilisations et aux “refus des consciences”. Quant au pape Pie X, il s'est également opposé à cette loi dans sa lettre "Vehementer nos", publiée en 1906. Il stipule que la loi nie l'ordre surnaturel et abolit unilatéralement le Concordat. Des journaux catholiques comme Le Pèlerin accompagnent cette démarche.

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