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Les mémoires : lectures historiques

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Par   •  13 Février 2020  •  Cours  •  1 603 Mots (7 Pages)  •  394 Vues

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Chapitre 1 : Les mémoires : lectures historiques.

L’historien et les mémoires de

la Seconde Guerre Mondiale.

INTRODUCTION :

On distingue deux notions différentes : HISTOIRE et MÉMOIRE

Selon François Bédarida (historien français), les différences entre histoire et mémoire sont bien réelles. La mémoire, brusquement arrivée dans le milieu des années 1970, se voit devenir impérative jusqu’à la création d’un “culte de mémoire”, dans le but de mieux comprendre les éléments passés en se plaçant dedans. L’histoire, en revanche, ne se place pas dans l’événement et et distance même de celui-ci, tout en essayant de le comprendre, en créant un savoir qui sert de cadre et de référence.

Nous pouvons distinguer plusieurs types de mémoires. Premièrement, la “mémoire officielle”, entretenue par le gouvernement, et qui offre une vision plus officielle du passé (exemple : 11 novembre, qui est un jour férié pour se rappeler). Il y a aussi les mémoires “privées”, ou “familiales”, qui entretiennent le savoir familial. (exemple : une photo ou une médaille gardée en souvenir). Puis, la mémoire “communautaire”, qui rassemble un groupe de personnes ayant vécu/ayant un proche qui a vécu un événement dont il faut se souvenir. (exemple : la Shoah, génocide arménien, esclavage…). Il est primordial de faire le parallèle entre Histoire et Mémoire.

Une France unie derrière ses résistances de 1945 jusqu’aux années 1960 : La guerre héroïque.

Oublier les “années noires” de 1940-1945

La guerre a laissée des divisions profondes entre les français. La France n’est pas remise de sa défaite en juin 1940. L’occupation des allemands à laissé des traces profondes, notamment avec la “collaboration” entre les français et les nazis.

Les “épurations” prennent des formes brutales : 8 à 9 milles exécutions sauvages lors de l’été 1944, avec aussi une épuration légale dont 125.000 personnes seront poursuivies par la justice. (L’’épuration à la Libération en France visait les personnes ayant collaboré avec les autorités d’occupation nazies ou considérées comme telles.)

La peine la plus fréquente fût la dégradation nationale (la perte de ses droits civiques). La plus grande majorité des français était attentiste, ils vont vouloir oublier la guerre, qui est un traumatisme. Ils veulent effacer les divisions, se rassembler pour reconstruire le pays, en revanche, ceci n’est pas une volonté uniquement française, car les allemands aussi vont vouloir tourner la page, et se faire oublier après la guerre. Des lois d’amnistie seront ainsi votées après la guerre, entre 1947 et 1953.

Deux forces politiques vont, après la guerre, encourager cette volonté de tourner la page.

La mémoire gaulliste : le mythe du héros

La mémoire gaulliste va entretenir cette idée que Paris aurait été libéré essentiellement par les français, ce qui minimise le rôle des alliés et redonne une fierté au peuple français humilié. Il y a une sorte de négation du rôle joué par les alliés. De Gaulle essaye de récupérer l’estime française, il va incarner l’unité du peuple français, rassemblé dans la résistance après la guerre. Le régime de Vichy est très peu évoqué par De Gaulle, car pour lui, ce n’est qu’une simple parenthèse durant la guerre et la république n’a jamais cessé d’exister pour lui. Ainsi, De Gaulle veut faire oublier la collaboration.

La mémoire communiste : le parti de la résistance

Le communisme se positionne comme le parti martyr, en créant le mythe des 75.000 communistes fusillés.

En réalité, le chiffre est grossi, car 30.000 communistes ont été fusillés. A l’époque, 1 personne sur 4 vote communiste (donc 25% des élections.) Les communistes veulent incarner la résistance intérieure en se retrouvant auprès des gaullistes pour se glorifier. Après la guerre, Jean Moulin sera considéré comme un héros par les communistes ET les gaullistes. Il va unifier la résistance. Il sera mort sous la torture en 1943.

Un historien du nom d’Henry Rousso a écrit “Le syndrome de Vichy”, qui rappelle cette vision de l’Histoire, qui glorifie la résistance, qui est une vision réparatrice de l’Histoire et qui parle du “mythe résistancialiste” qui réunit l’opinion française autour de cette vision, certes apaisante, mais qui ne correspond pas à la réalité.

Le cinéma aussi s’est emparé de ce “mythe résistancialiste” et va favoriser l’image de cette vision réparatrice : “La bataille du rail” de René Clément, “L’Armée des ombres” de Jean-Pierre Melville et “La Grande vadrouille” de Gérard Dury. Même les documentaires veulent défendre cette vision mythique : “Nuit et Brouillard” de Alain Resnais en 1958, qui est un documentaire censuré au départ (notamment grâce au trait noir qui masque un képi, pour ne pas pouvoir distinguer que la personne le portant est un policier français gardant un camps d’internement.)

2) Une guerre honteuse : une France divisée dans les “années noires”

Vichy, “bouclier” des français ?

Vichy est évoqué après la guerre, l’opinion est partagée entre ceux qui veulent oublier

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