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Les mémoires de la Shoah depuis 1945

Dissertation : Les mémoires de la Shoah depuis 1945. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2017  •  Dissertation  •  1 227 Mots (5 Pages)  •  2 357 Vues

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DM : la mémoire de la Shoah depuis 1945 (plan détaillé)

« Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l’oubli », cette citation d’Elie Wiesel, rescapé d’Auschwitz et prix Nobel de la  paix en 1986, à propos de la Shoah témoigne de l’importance du devoir de mémoire en particulier lorsqu’il s’agit de crimes contre l’humanité. C’est à ce titre que la France et l’Allemagne célèbrent chaque 27 janvier une journée de mémoire de la Shoah et de prévention des crimes contre l’humanité. Cette date correspond à l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz Birkenau. Le terme Shoah dont l’usage est apparu dans les années 80 vient de l’Hébreu et qui signifie «catastrophe» désigne l’organisation par l’État, par le régime nazi et ses collaborateurs, de la persécution et de l’extermination systématique et bureaucratique de plus de 5 millions de juifs entre 1941 et 1945  dans les camps d’extermination Polonais. Il est par ailleurs nécessaire de distinguer l’Histoire de la Mémoire. En effet l’histoire désigne les faits passés tandis que la mémoire désigne ce dont l’opinion se souvient du passé. La mémoire est donc transmise par l’école ou encore la famille et varie selon les individus : elle est donc subjective. Nous pouvons ainsi nous demander comment la mémoire de la Shoah a-t-elle évolué depuis 1945. Dans un premier temps nous étudierons les mémoires de la Shoah des années 4à aux années 70, puis des années 70 jusqu’à 80 et enfin nous verrons le tournant des années 90.

  1. Fin des années 40, début des années 70 : une mémoire délaissée
  1. 3 constructions mémorielles concurrentes dans l’après guerre : la mémoire de la Shoah n’en fait pas partie, il n’y a que la mémoire résistante.

  1. Mémoire Gaulliste
  • Origine 9 Août 1945 : Vichy « nul et non avenu »
  • Figure du général de Gaulle
  • Incarner la France éternelle qui s’est battu et n’a pas trahis
  • Rassembler les français
  • 19 décembre 1964 : transfert des Cendres de Jean Moulin au      Panthéon
  1. Mémoire communiste
  • PCF : 1er parti de France en suffrage / parti martyr « les 75 000 fusillés »
  • Fin septembre 1939 : interdiction du PCF et de ses actions
  • Mai 1940 : premières actions résistantes sous forme d’initiatives (consignes mal relayées)
  • Juin 1940 : direction du PCF éclate
  • 22 Juin 1941 : invasion URSS par les nazis : PCF devient pleinement résisant
  1. La contre mémoire Vichyste
  • Extrême droite Pétainiste existe toujours (profil bas)
  • 1954 Robert Aron Histoire de Vichy consacré à la période d’occupation : Théorie du Glaive et du Bouclier  
  1. La mémoire écarté
  • Paradoxe de la démocratie (censé ne pas y avoir de mémoires occultées mais centaines mémoires ne correspondent pas aux attentes de l’opinion)
  1. Années 40
  • 2500 survivants sur 76000 déportés raciaux (1945)
  • Opinion publique ne différencie pas les déportés (raciaux et politiques) et les camps (ceux de la mort et ceux de concentration)
  • Survivants juifs entretiennent la mémoire /ont voulu parler mais le parole n’a pas été entendue Le mythe du grand silence, François Azouvi 2012
  • Volonté de tourner la page / reconstruire sa vie après la guerre / suspicion malsaine / culpabilité
  1. Années 50
  • Avril 1954 : journée nationale du souvenir de la déportation, Edmond Michelet
  • 1956 Nuits et Brouillard, Alain Resnais

Transition : Grâce aux actions telles celles d’Edmond Michelet et d’Alain Resnais, la mémoire s’affirme peu àpeu.

  1. Années 70-80 : une mémoire qui s’affirme
  1. Le réveil de la mémoire juive
  • Dès 1943 : centre de documentation juive contemporaine entretenu par les juifs eux mêmes.
  • 1961 : procès de Jérusalem : Adolf Eichman, ancien SS coordinateur de la « solution finale » dans toute l’Europe « procès de Nuremberg du peuple Juif », Ben Gourion
  • Opinion de plus en plus sensible à la parole des survivants
  1. Les actions du couple Klarsfeld
  • Traques d’anciens chefs allemands et français
  • Actions spectaculaires à grands renforts de médias
  • 1979 : font traduire en justice 3 anciens SS responsables de la rafle du Vel d’Hiv
  • Travail de mémoire considérable
  • 1978 : publication du mémorial de la déportation des juifs de France, liste nominative par convois
  • 1979 : création de l’association des fils et filles de déportés juifs de France
  1. L’offensive négationniste
  • Né en France dans les années 50 (anciens nazis, extrême droite et extrême gauche)
  • Nient l’existence des chambres à gaz homicides en Pologne
  • Pierre Vidal Nacquet « assassins de la mémoire »
  • 1978 : Louis Darquier de Pellepoise « à Auschwitz on a gazé que les poux » (interview L’express)
  • Robert Faurisson, tribune Le Monde :il n’y a pas eu de chambres à gaz
  • Années 80 : internationale négationniste
  • 1987 : Jean Marie Lepen, RTL « point de détail », héritier idéologique du régime de Vichy

Transition : La montée du négationnisme permet de mettre en place des politiques, des lois de protection de la mémoire de la Shoah.

  1. Le tournant des années 90
  1. Les lois mémorielles
  • Face à offensive négationniste et choc de la profanation du cimetière Juif de Carpentrars : Gouvernement (1990) fait adopter la loi Gayssot  qui sanctionne l’expression du négationnisme (propos/écris/publications)
  • Février 1993 : chaque 16 et 17 Juillets : deux jours de commémoration officielle de la rafle du Vel d’Hiv
  • Divisent les historiens
  1. Le tournant de 1995
  • Jacques Chirac (enfant pendant la guerre) entend se différencier de ses prédécesseurs lors de la 53° commémoration de la rafle du Vel d’Hiv :
  • reconnaît officiellement la responsabilité  de la France dans l’extermination des juifs de France.
  • Abandonne la distinction entre République et régime de Vichy
  • Dénonce le comportement de l’extrême droite antisémite
  1. La centralité de la mémoire de la Shoah
  •  Restitution des biens spoliés aux juifs et aux enfants de déportés
  • Création de l’association de la fondation de la mémoire de la Shoah (par les déportés qui ont reçu une somme d’argent)
  • Repentance SNCF/Eglise/police
  • 2005 : inauguration du mémorial de la Shoah par Chirac et Weil
  • 2007 : Chirac honore les français justes parmi les nations au Panthéon
  • 2012 : inauguration du mémorial de Drancy par Hollande
  • Témoignages et prise en compte de la parole d’enfants de déportés

Ainsi,  la mémoire de la Shoah a beaucoup évolué depuis les années 40. En effet  la mémoire fut d’abord délaissée car centrée sur le résistant alisme  qu’il soit communiste ou Gaulliste. De plus il existait une volonté d’oublier ce qu’il c’était passé et de tourner la page. De plus l’opinion ne savait pas complétement ce qu’il s’était passé, ainsi elle ne réalisait pas l ‘ampleur et l’horreur de ce qu’il s’était passé. Ensuite la mémoire de la Shoah s’affirma notamment grâce aux actions du couple Klarsfeld et du procès d’Adolf Eichman. Enfin les années 1990 marquèrent un tournant dans cette mémoire grâce au discours du président Chirac en 1995 mettant en évidence la responsabilité de l’Etat français dans le tragique destin des juifs. Ainsi nous avons vus l’évolution de la mémoire à travers des engagements notamment politiques et de la part de l’opinion. Cependant cette mémoire a été entretenue dans l’art, par la bande dessinée avec par exemple celle d’Art Spiegelman : Maus en 1972 et 1980, mais aussi dans le cinéma avec par exemple le film Shoah de Claude Lanzman en 1985. Enfin nous constatons que le réveil puis l’affirmation de la mémoire juive a permit l’émergence de nouvelles mémoires telle cells des tziganes.

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