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Les mémoires de la Seconde guerre mondiale.

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Par   •  4 Mai 2016  •  Cours  •  1 011 Mots (5 Pages)  •  699 Vues

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1- Les troubles de la mémoire collective : 1945-1969

Le résistancialisme est un néologisme formé par l'historien Henry Rousso en 1987 pour qualifier l'idée d'une France unanimement résistante. Alors que tous les Français n'ont pas été résistants.

Suite à la fin de la guerre, la France de Vichy n'est considérée que comme une parenthèse, en effet en 1944 le GPRF (gouvernement provisoire de la république française) décide l'annulation de tous les actes de Vichy et refuse de proclamer la République lors de libération de Paris. Cette attitude permet de minimiser voire de falsifier la vérité historique pour des raisons idéologiques au profit de l'action de la Résistance (= d'où le refoulement de Vichy et la spécificité de la déportation des juifs.) Suite à cela, il faut donc rétablir l'unité en France. C'est pourquoi, après l'épuration sauvage ( 10 000 exécutions), le nouveau pouvoir impose une épuration légale, à partir de novembre 1944, dans le but de condamner les principaux responsables de la collaboration avec l'Allemagne. Pétain sera condamné à mort mais gracié en réclusion à perpétuité.

2- Des mémoires concurrentes 1947-1969

La sacralisation de la Résistance sur laquelle la France a refait son unité nationale se ternit. En effet une phase de désacralisation est progressivement entamée. Et pour discréditer la Résistance, on met en avant les excès de l’épuration sauvage, les règlements de compte sous couvert d’épuration. Ce mythe se ternit tout d'abord par le retrait de, de Gaulle dans la vie politique. De plus, la fin du consensus connaît d'autres phénomènes, en effet on note la naissance de la guerre froide qui engendre l’affrontement de mémoires plurielles, celles des communistes et celle des gaullistes notamment. Après avoir participé au GPRF et aux premiers gouvernements de la quatrième république, le PCF entre dans l’opposition après le départ des ministres communistes du gouvernement. La rupture est alors consommée entre mémoire gaulliste et mémoire communiste. Face aux communistes, la droite traditionnelle se relève en 1950 en défendant le mythe du double jeu de Pétain : il aurait été le « bouclier » qui protégeait la France et préparait l’action de De Gaulle, qui aurait été « l’épée », une thèse de Raymond Aron en 1954 qui fera longtemps autorité. Suite à cela une amnistie est mise en place pour les collaborateurs jugés pendant l’épuration légale est adoptée avec deux lois successives, en 1951 et 1952 : la plupart des personnes encore détenues depuis la guerre sont alors libérées. En 1958, de Gaulle refait surface en revenant au pouvoir lors de la guerre d'Algérie. Cette action divisent les français mais redonne à la France une image d'une France unie, la vision unanimiste de la 2 ème GM s'impose donc officiellement.

Le 10 décembre 1964, la France assiste à moment fort lorsque la dépouille de Jean Moulin (préfet et homme de gauche rallié à de Gaulle, qui l'envoie en France organiser la liaison France libre – Résistance intérieure, mort après avoir été trahi et torturé par le SS Klaus Barbie) entre au Panthéon. De plus lors de cette cérémonie, Malraux, ministre de l'Information en 1945, ministre des Affaires culturelles en 1958, prononce à cette occasion un fameux discours

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