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Le massacre de la saint Barthelémy

Étude de cas : Le massacre de la saint Barthelémy. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2018  •  Étude de cas  •  1 331 Mots (6 Pages)  •  822 Vues

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LE MASSACRE DE LA SAINT BARTHELEMY

I-Le contexte historique.

En 1572, la France ainsi que toute l’Europe sont divisées par un conflit opposant les chrétiens restés fidèles au pape et les protestants, ceux qui ont pris le parti de la Reforme. Les premières Églises réformées sont constituées en 1559, mais la monarchie a fait son choix : le protestantisme est combattu par François I puis surtout par Henri II. Le massacre de la Saint Barthélemy est la conséquence d’une série de trois événements.

A/ L’Edit de Saint-Germain-en-Laye.

Après une troisième guerre entre catholiques et protestants de 1568 à 1570, les protestants font face à une défaite à Jarnac, leur chef, le prince de Condé, est assassiné en 1569. Henri de Bourbon (futur Henri IV) est nommé comme chef des protestants.

La paix de Saint-Germain est donc signée entre le roi Charles IX et l’amiral Gaspard de Coligny elle accorde aux protestant une liberté limitée de pratiquer leur culte dans les lieux où ils le pratiquaient auparavant ainsi que dans les faubourgs de 24 villes. Cependant, les tensions restent vives, comme l’attestent des incidents survenus à Orange, à Rouen ou à Paris, en 1571. La paix est de courte durée puisque deux ans plus tard a lieu le massacre de la Saint-Barthélemy qui y met un terme. La paix de Saint-Germain fut appelée « boiteuse et mal assise », par allusion aux deux négociateurs qui représentaient la Cour : Gontaut-Biron, boiteux, et Henri de Mesmes, seigneur de Malassise.

B/ Le mariage du roi Henri III de Navarre et Marguerite de France.

Pour concrétiser la paix entre les deux partis religieux, Catherine de Médicis projette de marier sa fille Marguerite avec le prince protestant Henri de Navarre. Il n'est accepté ni par les catholiques intransigeants, ni par le pape qui demande la conversion du fiancé, refusant ainsi d'envoyer la dispense de consanguinité. Celui-ci et le roi d'Espagne, Philippe II, condamnent le projet politique de la reine-mère. Il faut toute l'habileté de la reine pour convaincre Charles Ier de Bourbon (archevêque de Rouen) d'unir les époux. Le mariage est finalement célébré le 18 août 1572. A l’occasion de ces festivités grandioses auxquelles sont conviés tous les grands du royaume, y compris les protestants, un esprit de concorde et de réconciliation est voulu. Mais la réunification de tous ces protestants dans la ville de Paris qui s’avère anti-protestante et des catholiques de l’extrême qui n’acceptent pas leur présence met la cour dans une situation de tension. De plus les parisiens sont très mécontents, en effet les récoltes ont été mauvaises et la hausse des prix en parallèle du luxe déployé à l'occasion des noces royales accentuent leur colère.

C/ La tentative d’assassinat de l’amiral de Coligny.

Le dernier déclenchement de ce futur massacre de la Saint Barthélemy est donc la tentative d’assassinat de l’amiral Gaspard de Coligny. En effet, le 22 août 1572, soit quelques jours seulement après le mariage d’Henri de Navarre et Marguerite de France, l’amiral se fait tiré dessus à la sortie du Louvre mais n’est touché qu’au bras gauche et à la main. C’était un noble amiral protestant français né le 16 février 1519.

Cet attentat est perçu comme un processus pour saboter la paix, qui va provoquer dans les deux camps beaucoup de colère et d’angoisse et mènera au massacre.

II-Le déroulement de l’évenement.

A/ Avant le massacre.

Les protestants, mécontents de cet attentat, s’élèvent à son encontre et réclament une vengeance. La capitale est au bord de la guerre civile, afin d’apaiser et de rassurer le roi va au chevet de Coligny avec sa cour et lui promet justice. Les Guises, une famille très catholique illustre de la noblesse française, se retire de la capitale face à cet acte, Catherine de Médicis et Charles IX ont peur de se retrouver face aux protestants. Le soir du 23 août, une réunion a lieu avec le roi et ses conseillers afin de décider de ce qu’il fallait faire. Le résultat de ce conseil est une « justice extraordinaire » visant à éliminer les chefs protestants et à les mettre hors d’état

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