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Le génocide des Juifs et des Tziganes

Étude de cas : Le génocide des Juifs et des Tziganes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2022  •  Étude de cas  •  2 426 Mots (10 Pages)  •  441 Vues

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ROZBORSKI Tatiana        TERM5        08/11/2021

Le génocide des Juifs et des Tsiganes (p.88-89)

Introduction : L’idéologie nazie est fondée sur la purification raciale de la population dans un but de forger un homme nouveau, l’idéal Allemand. Une purification qui se traduit tout d’abord par un eugénisme des races puis par la déshumanisation de l’ennemi donc des populations et communautés considérées comme inférieures aux aryens.
Cette idéologie nazie débouche sur des politiques répressives envers les Juifs, les Tsiganes, les communistes, les handicapés ou encore les homosexuels, leur
persécution démarre dès 1933 par de nombreux événements dont la construction de camps de concentration (Dachau), le boycott des magasins, la mise en place des Lois de Nuremberg en 1935 (qui ont permis d'exclure légalement les Juifs de la société allemande avec l’interdiction de mariage entre Juifs et citoyens de sang allemands), les violences lors de la nuit de Cristal en 1938 puis en 1939 avec la construction de ghettos afin d’isoler les populations juives et tsiganes des Allemands. Mais dès 1942 cette volonté de purifier les races atteint son paroxysme avec la mise en place de « la solution finale » qui consiste à l’extermination systématique et massive des races inférieures dans des camps de mise à mort en Pologne.


1. Quelle est la fonction des ghettos
*?
(Doc.1 : Entrée du ghetto de Lodz, Pologne)

Ce premier document est une photographie en noir et blanc d’une carte postale allemande datant de 1940-1941. Elle nous dévoile l’entrée du ghetto de Lodz en Pologne ou se trouve en premier plan un panneau sur lequel est écrit « Quartier résidentiel Juif, entrée interdite ». En arrière-plan à gauche, une foule juive en manteau et chapeaux est alignée et marche sur les trottoirs, à droite, à l’écart de la foule et derrière des barricades barbelées se tiennent deux hommes, des officiers nazis.
Lorsque l’Allemagne nazie envahit la Pologne en septembre 1939, elle met en place dans les grandes villes du pays des ghettos, les plus connu celui de Varsovie et de Lodz, qui sont des quartiers isolés du reste de la population et entouré d'une enceinte barbelée surveillée par les troupes allemandes et dans lesquels les nazis rassemblent les Juifs ainsi que des familles entières de Tsiganes. Les habitants des ghettos ne peuvent en sortir que pour aller travailler en ville. Le travail forcé, l'entassement dans des logements peu ou pas chauffés, l'hygiène difficile à maintenir, le manque de nourriture, la répression violente policière, provoquent des maladies et une forte mortalité. Les nazis affaiblissent les populations dites inférieures ce qui facilitera leur déportation de masse vers des camps à partir de 1942.

2. Expliquez le mode opératoire des Einsatzgruppen*.
(Doc.2 : Le massacre des Juifs à l’Est)

        Le document n°2 est un extrait de l’ouvrage « Soldats : combattre, tuer, mourir. Procès-verbaux des récits de soldats allemands » écrit par l’historien Sönke Nietzel et le psychosociologue Harald Welzer, celui-ci est traduit en Français par Olivier Mannoni et publié par les éditions Gallimard en 2013. Dans ce récit les auteurs y analysent des procès-verbaux d’écoute de soldats de l’armée allemande en captivité pendant la Seconde Guerre mondiale. L’originalité de « Soldats » se fonde sur le fait que le point de vue sur les crimes contre l’humanité est à travers le vécu des soldats allemands et non celui des victimes.
Les Einsatzgruppen sont des unités nazies composées de troupes de 3000 volontaires de soldats SS, de policiers et de collaborateurs locaux Ukrainiens ou Baltes, ils sont envoyés en Europe de l'Est pour traquer et anéantir les communistes et les Juifs, à l’automne 1941 ils mettent en place les premières exécutions massives, les corps étant placés dans des fosses communes. L'armée allemande (la Wehrmacht) prend également part aux massacres de civils et aux destructions de villages à l'Est.
Cet extrait nous présente un dialogue entre Minnieur et Hartlet qui semble être deux soldats SS considérant les propos qu’ils s’échangent sur la procédure de mise à mort des Juifs aussi appelée la « Shoah par balles » : ainsi leur mode opératoire commençait tout d’abord par creuser d’immenses fosses ou de trouver certaines naturelles au bord desquelles les personnes arrêtées étaient déshabillées (ceux qui résistaient été battus) ne laissant que la chemise pour les hommes en plus de leur sous-vêtement pour les femmes puis par la suite fusillées avec des pistolets mitrailleurs par la Gestapo avant d’être jetées au fond du trou. Une fois la fusillade brève passée un autre groupe de nazis arrivait afin de verser sur les cadavres allongés de la cendre et du chlorure de chaux dans un but d’étouffer l’odeur de décomposition. La fusillade reprenait à la chaîne, les cadavres prêts à être recouverts d’une autre ligne d’individus sur le point de mourir.
Ainsi les Einsatzgruppen étaient des escadrons de la mort utilisant la méthode de fusillade à la chaine.

3. Montrez que les mesures prises à Wannsee traduisent une volonté d’extermination totale des Juifs.
(Doc.3 : La mise en œuvre de la « solution finale »)

        Le document n°3 est un extrait du protocole de la conférence de Wannsee sur la « solution finale de la question juive » effectuée le 20 Janvier 1942 à Berlin. Certes la politique antisémite d’Hitler s’amorce dès 1933, mais ses objectifs, exclusion, émigration puis déportation n’intègrent alors pas l’idée d’extermination.

L'idée de l’anéantissement systématique de la population juive se concrétise avec la pénétration des forces nazies à l’Est où la plus importante concentration de Juifs européens, environ 11 millions, se trouvait. L’opération de la solution finale de 1942 est chargée de planifier dans un premier temps l’expulsion des Juifs de la partie de la Pologne incorporée au Reich puis de leur évacuation progressive vers des ghettos installés sur des territoires polonais nouvellement conquis d’où ils seront ensuite transportés encore plus loin vers l’Est.
Cet extrait du protocole sous-entend une «
 diminution naturelle substantielle de leur nombre », autrement dit, une hausse de la mortalité des Juifs qui soit indirecte, pas liée à l’opération. Ils seront tout d’abord séparés par sexes, ce qui traduit une volonté de répression du taux de natalité juif, puis ils seront forcés de construire des routes sous « l’encadrement voulu », soit par les nazis.
Dans un second temps, les plus résistants « issus de la
sélection naturelle » seront déportés « plus loin à l’Est », on appuie aussi sur le fait qu’« il faudra appliquer un traitement approprié à la totalité de ceux qui resteront ». Encore une fois on retrouve ici tout d’abord l’idée de mort hasardeuse de la population juive, puis la volonté d’arrêter la naissance d’une nouvelle souche juive ainsi que l’idée des violences de leur traitement et pour finir la préfiguration de leur extermination.
Ainsi l’opération de la solution finale fut assurée avec une telle brutalité que de nombreuses victimes succombèrent avant même que le programme d'extermination soit au point étant donné les conditions effroyables lors des trajets de déportations ou encore des violences extrêmes des travaux forcés. Le discours du protocole atténue la vraie volonté des nazis d’extermination organisée derrière cette opération en utilisant des euphémismes concernant les traitements « adéquats » des Allemands vis-à-vis des Juifs ou encore des termes imprécis comme « plus loin à l’Est » à défaut de dire vers des camps de mise à mort.
Ainsi, tous ces massacres (cachés donc sous l’excuse de la sélection naturelle) se systématisent et se transforment en véritable génocide.

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