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La mondialisation et localisation des activités en France

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Par   •  19 Mai 2016  •  Dissertation  •  1 407 Mots (6 Pages)  •  1 262 Vues

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La mondialisation et localisation des activités en France

L’ONU définie la mondialisation comme étant un processus d'intégration des marchés basé sur la libéralisation des échanges, de l'expansion de la concurrence et des retombées des technologies de l'information et de la communication à l'échelle planétaire. Ce processus engendre une intensification de la concurrence, l'expansion des échanges et des interactions humaines. Il traduit le prolongement des forces du marché au-delà des frontières des pays. Pour maintenir leur économie, les pays doivent évoluer et s’adapter aux contraintes de la mondialisation : concurrence, ouverture à l’international, rapidité de décision et d’action.

La France est la cinquième économie mondiale. De par sa position géographique au centre de l’Europe, le territoire français est une zone de passage privilégiée entre l’Europe du Nord et du Sud, entre l’Europe de l’est et le reste du monde. Ainsi la France attire les investissements étrangers et les entreprises françaises sont également présentes dans le monde entier. Toutefois l’économie française reste fragile et dépendante des marchés mondiaux. Comment la France s’adapte-t-elle à ces nouvelles contraintes ? Nous verrons que cette adaptation à la mondialisation repose sur trois axes. Tout d’abord, la mondialisation implique la métropolisation du territoire. Ensuite que la mondialisation nécessite le développement des interfaces. Enfin nous montrerons que la mondialisation engendre de nouvelles dynamiques régionales.

  1. La mondialisation implique la métropolisation


        La métropolisation correspond à la concentration des fonctions de commandement, des richesses et de la population dans les grandes villes. La mondialisation repose sur la mise en concurrence des divers marchés mondiaux. Cette mise en concurrence impose aux marchés d’être réactifs pour pouvoir répondre aux demandes dans les plus brefs délais. Cela impose l’intégration en un même espace de différents acteurs : notamment des donneurs d’ordre (politique), des décisionnaires financiers (économie), des acteurs de la recherche et du développement (science et technique). Paris est un bon exemple de métropolisation. La ville réunit dans une même zone géographique les fonctions de commandement politique (avec de nombreux ministères, consulats, ambassades), économique (avec le quartier de la Défense où sont regroupés de très nombreux sièges sociaux d’entreprises françaises et internationales) et de Recherche et développement (avec de nombreuses universités et centre de recherche reconnus internationalement tel que le CNRS ou l’université de Paris 6). Paris est classée troisième ville mondiale au classement
Foreign Policy qui se base sur  critères : capital humain, activité économique, expérience culturelle, échange d'informations, engagement politique. Lyon, Marseille, Strasbourg ou Lille sont d’autres exemples de métropoles françaises ouvertes sur le monde et où se développent des activités dynamiques : création de technopôles pour concentrer l’activité industrielle, fusion d’universités pour augmenter la visibilité de la recherche et de l’enseignement supérieur, développement d’aéroports internationaux pour faciliter l’accès et augmenter les flux. Souvent ces actions sont initiées par des programmes nationaux qui permettent de définir des pôles stratégiques spécifiques au niveau local : créations des pôles de compétitivité ou des Instituts de Recherche Technologique visant à réunir sous une même spécialisation les différents acteurs socio-économiques : politique, industrie, enseignement supérieur et recherche publique. Ainsi Toulouse est le centre des activités liés à l’aérospatial, Lyon est le centre de l’industrie chimique, Valenciennes le lieu de développement du transport terrestre.  

La mondialisation encourage donc la métropolisation faisant des villes françaises des pôles stratégiques d’intégration. Pourtant ce phénomène s’il est avéré à toutes les échelles du territoire national, il l’est particulièrement à celle de la capitale : Paris, en partie grâce à son centre d’affaire de la défense, s’affirme comme le centre privilégié de l’intégration française à l’échelle mondiale. Dès lors, Paris peut apparaitre également comme une interface.

  1.  La mondialisation développe les interfaces


        La mondialisation ne se limite pas une grande réactivité économique pour répondre aux besoins de mise en concurrence. La mondialisation impose également des connexions rapides entre les différents marchés mondiaux. Etre capable de vendre un produit moins cher que son concurrent n’a aucun intérêt si l’on ne peut pas livrer ce produit. L’existence d’interfaces importantes, dotées de plateformes multimodales, représente alors un atout majeur pour les territoires. Une plateforme multimodale est une zone géographique offrant la possibilité de changer le mode de transport : la marchandise passe de l’avion au ferroviaire, du ferroviaire au transport routier, du transport routier au transport fluvial, etc. La France offre de nombreuses interfaces : des aéroports internationaux dans la région parisienne et autour des grandes métropoles (Lyon, Marseille, Lille…), des espaces transfrontaliers dynamiques avec l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, des façades maritimes avec des plateformes portuaires importantes. Ainsi, les ports du Havre, de Rouen, de Boulogne-sur-Mer, de Calais et de Dunkerque sont les ports d’entrée de la Northern Range. La Northern Range (aussi appelée rangée Nord-européenne) désigne la concentration des principaux ports européens alignés le long du littoral de la mer du Nord. Elle représente un vaste territoire centré sur l'Europe rhénane. Elle est la principale porte d’entrée de l’Union Européenne. Les ports de la Northern Range se placent aux premiers rangs européens. De plus en plus spécialisés et hiérarchisés, ces ports deviennent des pôles d’activité importants, adaptés pour faire face à la compétition internationale. Ainsi Le Havre est le premier port pour le transit de conteneurs de France. Sa position géographique fait de cette interface le point de départ offrant le meilleur temps de transit entre l’Europe et l’Asie, les Amériques et l’Afrique de l’Ouest. Le port de Dunkerque est quant à lieu le premier port français pour le transit de minerais et de charbon. Chaque port possède grande zones industrialo-portuaires (ZIP), zones littorales associant des fonctions portuaires et industrielles importantes, couplées à des plateformes multimodales permettant le transit de volume important de marchandises ou de biens.  

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