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La guerre et la paix au XXe et au XXIe siècle

Fiche : La guerre et la paix au XXe et au XXIe siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Février 2019  •  Fiche  •  19 365 Mots (78 Pages)  •  574 Vues

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 Cours de M. CUMIN – 2017/2018

Partie 1 :  La guerre et la paix au XXe et XXIe siècle

De manière générale, l’Histoire contemporaine a vu la poursuite de la démocratisation et de l’industrialisation dans le monde entier, la poursuite de la modernisation. L’enjeu était de savoir si la démocratisation et l’industrialisation continueraient à s’effectuer dans le cadre du libéralisme éco et politique, ou bien si la démocratisation et l’industrialisation s’effectueraient dans un cadre socialiste : soit la version sociale-démocrate (minimal : état providence), soit la version communiste (maximal : dictature de prolétariat). Dans les années 20/ 30/40 il y avait le fascisme. Il a représenté sur 20 ans, la tentative de limiter la modernisation sociologique et technologique, mais en préservant ou en restaurant les valeurs traditionnelles au plan politique ou moral.

De manière plus spécifique, l’Histoire contemporaine militaire épouse aussi le mouvement de la modernisation. Le mouvement de la modernisation se retrouve dans la chose militaire. Toutefois, sur ce mouvement-là, se greffe une série de changements : mutation militaire, …. ; Cependant, une constante depuis 1805 : la maitrise anglo-saxonne des mers, donc le contrôle du commerce maritime, donc l’essentiel du commerce international des biens. Sur terre il y a un équilibre des puissances.

Chapitre 1 : Les mutations militaires depuis le XXe :

Les changements concernent 3 « paquets » :

-la technique, la létalité (mortalité militaire) et le droit

-les belligérants, armement, combattants

-la géographie

1e « paquet » :

*Les innovations technologiques sur 1 siècle ont démultiplié la mobilité, la puissance et la précision des armes et des armées dans toutes les dimensions spatiales : sur terre, sous terre, sur mer, sous mer, dans les airs et au-dessus du ciel (espace extra atmosphérique), auxquelles s’ajoute au XXIe siècle, le cyber espace. Techniquement, le pouvoir de destruction est devenu vertigineux.

*Cependant, on observe un paradoxe. Au plan opérationnel, l’impact le plus frappant de l’évolution technique de la guerre est, d’un côté, l’augmentation de la capacité pourtant illicite de frapper les populations civiles à distance, et d’un autre côté, la diminution de la capacité, pourtant licite, de frapper les combattants adverses. Dans la guerre moderne, il faut une prodigieuse dépense de munition ou un prodigieux déploiement d’armes pour obtenir un effet létal.

*De la SDN (1919) à la charte de l’ONU (1945), le droit de guerre a connu 4 transformations, à savoir :

-la limitation des droits des états de recourir à la force armée dans les RI à la légitime défense face à l’agression

-l’ONU, or légitime défense, transfert du droit de recourir à la force armée dans les RI au CSNU

-désétatisation : reconnaissance du droit de résistance armée à l’occupation militaire (MRO : mouvement de résistance à l’occupation), puis création par l’Assemblée générale des nations unies du droit à la décolonisation armée au profit des MLN (Mouvement de libération nationale) tout cela au nom du droit des peuple de disposer d’eux-mêmes.

-interdiction de la conquête (pas de transfert territorial d’un état à un autre par le recourt à la force armée d’un état contre un autre) et intangibilité des limites territoriales (pas de modification des frontières par le recourt inter-étatique à la force armée) sauf modification de leur statut en cas de l’indépendance mais sans modifications de leurs tracés. Autrefois la guerre et les conquêtes avaient pour but de modifier les tracés territoriaux. C’est LE grand facteur de stabilité depuis 1945.

(Jus in belo = droit dans la guerre). Cependant, juridiquement, le pouvoir de guerre des états a été circonscrit.

2e « paquet » :

*Du 1e conflit mondial au 2nd conflit, puis au conflit Est/Ouest, les principaux protagonistes ne sont plus les états nations mais les états continents, puis les camps de la Guerre froide. Cependant que montent les partis vis-à-vis des états, fait que, face aux soldats, se dressent les partisans (membres de MLO ou MLN ou bien d‘autres collectivités étatiques). L’armée nationale européenne était au centre de la belligérance en 1914, encore en 1939, ce n’est plus le cas en 1990 (pacte de Varsovie et l’OTAN), ni même déjà en 1945. S’opposent 2 universalismes durant le conflit Est/Ouest : libérale (USA) ou communiste (URSS) ; même si aucune grande puissance ne renonce à l’encrage régional. Historiquement, au niveau régional (régionalisme), nous avons l’encrage américain nommé le panaméricanisme, du côté de l’URSS, un encrage eurasien, et pour la Chine populaire, un encrage panasiatique. Auparavant, avant 1945, et après 1990, s’opposaient et s’opposent l’universalisme et le régionalisme.

*1945 : expérimentation de l’arme nucléaire, inaugurant une très grande série d’essais. Utilisation de l’arme nucléaire 2 fois sur Hiroshima et Nagasaki. L’arme nucléaire marque une césure dans l’histoire de la belligérance puisque, transportée par avion ou délivrée par missile, elle expose les sociétés urbaines à la destruction massive rapide. L’excès de puissance, peut-être, paralyse la puissance ? Conséquences : Depuis 1945, la grande guerre entre 2 grands états a disparu pour laisser place, d’une part à la dissuasion, et d’autre part à la guerre froide, la guerre indirecte et la guerre « limitée » (ex : la guerre de Corée 50-53 → armes conventionnelles et pas nucléaire, et hostilité dans la péninsule), pour laisser place à la crise. Combinaison entre paix armée et d’hostilité contenue.

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