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L'exploitation de l'Arctique

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Par   •  25 Septembre 2019  •  Dissertation  •  4 967 Mots (20 Pages)  •  1 696 Vues

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Introduction

L’arctique, la zone nord du globe terrestre, attise de plus en plus les convoitises concernant

Ses ressources potentielles. Cet espace de plus de 14 millions de Km² pourrait, selon les

Scientifiques, regorgeait d’une part considérable d’énergies fossiles et autres métaux

Précieux.

Sous l’effet du réchauffement climatique, la fonte de la banquise arctique libère de nouvelles

Voies maritimes mais aussi favorise de nouvelles perspectives d’exploitations minérales et

D’hydrocarbures (gaz et pétrole) notamment sur les plateaux continentaux jusque-là

Inaccessibles. La pénurie des ressources fossiles qui menace l’économie mondiale fait ouvrir

Les yeux aux pays limitrophes ce qui attise les tensions dans cette région. Mais évidemment

Cette exploitation n’est pas sans conséquences. Cette zone du globe inerte devient donc un

espace d’enjeu géopolitique mais aussi commercial au détriment de son environnement si

fragile.

En quoi cette partie du globe est-elle de plus en plus au cœur de

l’actualité ?

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I. Une zone d’exploitation intéressante

A. Hydrocarbures Selon une étude conduite en 2008 par l’US Geological Survey, L’arctique recèlerait environ 30% des réserves de gaz encore non découvertes et 13% des réserves de pétrole à découvrir, dont 30% de ces réserves de pétrole et 66% de ces réserves de gaz se trouverais sur le territoire russe. Ces réserves pourraient correspondre à environ trois années de consommation planétaire actuelle pour le pétrole et (selon les prévisions) atteignant dix années de consommation concernant le gaz. Pour y voir plus clair, voyons cas par cas les pays limitrophes.

Selon Donald Gautier (géologue de l’US Geological Survey), l’Alaska disposerait de la majorité du pétrole de cette zone. En effet, 90% du budget de ce pays provient des hydrocarbures, en 2005, il assure 17% de la production américaine. Ces réserves ont été découvertes en 1968 (ce qui a fait accélérer l’exploitation pétrolière canadienne). Pour la petite histoire, au début de l’exploitation, les pétroliers passaient par le passage nord-ouest ce qui a abouti à un conflit avec le Canada ; l’Alaska a donc eu recourt à la construction d’un oléoduc reliant Prudhoe Bay (Alaska) au port de Valdez (USA) ; autrement dit l’oléoduc « transAlaska ».

Concernant le Canada, ce pays a commencé les forages depuis 1920 concernant gaz, pétrole et minerais, mais cette exploitation a connu une accélération suite à la découverte de gisements pétroliers en Alaska en 1968. Ils explorent donc la mer de Beaufort, le bassin de Sverdrup et le delta du Mackenzie. Cette exploration portant ses fruits puisqu’ils y trouvent 53 découvertes

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importantes notamment en 1986 avec la mer de Beaufort mais surtout dans le delta du Mackenzie qui regorgerait d’1,4 milliard de barils de pétrole et 358 milliard de m3 de gaz naturel. Ce qui a conduit à un projet de construction d’un oléoduc afin d’exporter ces ressources partant de ce delta du Mackenzie vers les marchés canadiens et américains.

Des explorations plus intenses sont envisagées par les compagnies pétrolières concernant la mer de Beaufort et le Bassin de Sverdrup mais il faut d’abord fixer les frontières maritimes entre Canada et Amériques (source de 2003). Effectivement, de 1985 à 1997, la compagnie Panarctic exploite le gisement de Bent Horn se trouvant à l’île Cameron, dans le bassin de Sverdrup. En 1985, le premier chargement compte 16 000m3 de pétrole exporté vers Montréal, et le dernier datant du 27 aout 1997 transportant 100 000 barils (15 900 m3) toujours exporté vers Montréal.

L’exploitation des ressources en Russie a été le principal moteur de l’ouverture de la voie maritime nord, mais aussi de la construction de grande villes et ports (ce qui n’ont pas fait en Amérique). On peut prendre comme exemple remarquable le chantier de Yamal opérationnel depuis 2017, se situant à proximité du port de Sabetta (Russie). Ce chantier gazier de 400 Km², construit avec un budget de 28 milliard d’euros provenant de compagnies française (total), russe

Mer de beaufort Bassin de Sverdrup

Delta du Mackenzie Ile Cameron

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et chinoise contient des réserves d’hydrocarbures estimées à l’ordre de 10 000 milliards m³ de gaz et de 4,5 milliards de tonnes de pétrole. Ce projet lancé en 2013, site inauguré en 2017 et seras normalement terminé en 2019. Un brise-glace se doit d’y circuler régulièrement (tous les jours) afin de conserver l’accès pour pouvoir exporter le gaz russe vers l’Asie et la France.

Chantier Yamal en 2017 Ce qui est prévu pour 2019

Nouvelle route d’exportation de gaz

De plus, en Sibérie, l’exploitation des ressources en hydrocarbures est un véritable moteur pour le développement. Les premiers grands gisements sont connus depuis 1953 et exploités

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