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L'Europe face aux révolutions

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Par   •  27 Septembre 2020  •  Cours  •  3 280 Mots (14 Pages)  •  764 Vues

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THEME 1 : L’EUROPE FACE AUX REVOLUTIONS

Chapitre 1 : La Révolution française et l’empire : une nouvelle conception de la nation.

Introduction : La contestation de la monarchie absolue.

  1. Ce qui mène à la chute de la monarchie absolue.
  1. Difficultés économiques,
  2. Crise financière,
  3. Incapacité de l’état à y faire face.

  1. Ne pas confondre monarchie absolue en France (ancien régime) avec tyrannie et despotisme. Le pouvoir royal est limité : 
  1. Par les lois fondamentales du royaume :
  • Qui interdisent au roi le choix de son successeur (primogéniture male),
  • L’aliénation du pouvoir.
  1. Par les coutumes :
  • Libertés et privilèges des différents ordres, de corps de métier, des villes, des provinces.
  1. Mais pas par une constitution.
  1. Monarchie héréditaire de droit divin
  1. Le pouvoir royal est souverain :
  • Il n’est soumis à aucune autorité humaine,
  • Ni à l’empereur, ni au pape.

  1. Contestation de la monarchie absolue sous Louis XV (1717-1774) et sous Louis XVI, au pouvoir en 1774.
  1. Par la révolution des idées auprès de la « population éclairée » : Les Lumières :
  • L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert,
  • L’esprit des lois de Montesquieu.
  1. Par les exemples anglais et américains
  • Charles I exécuté en 1649,
  • L’habeas corpus,
  • La glorieuse révolution de 1688-1689,
  • Le roi ne peut agir sans le consentement du Parlement, qui ne représente pourtant que les plus puissants,
  • La constitution américaine qui met en place la séparation des pouvoirs (mais les esclaves et les pauvres ne votent pas).
  1. Par une crise multiforme
  • Crise économique :
  • La France est dépassée par l’Angleterre (1àmillions d’habitants), qui a fait sa révolution agricole et commencé son développement industriel,
  • La France connait de mauvaises récoltes entre 1787 et 1788.
  • Crise financière :
  • Louis XVI l’a aggravé en finançant la guerre d’indépendance des Etats-Unis,
  • Les ministres Necker et Turgot ne peuvent combler le déficit budgétaire par des impôts nouveaux payables par des privilèges, que ceux-ci refusent,
  • Une crise sociale :
  • Accroissement de la misère des plus pauvres,
  • Difficultés financières de la petite noblesse qui veut rétablir des droits féodaux oubliés,
  • Corporation et parlement régionaux hostiles à toutes réforme.
  1. La fin de la monarchie absolue, 4 septembre 1791, fin de l’ancien régime
  1. Le 5 mai 1789
  1. Sous la pression générale, Louis XVI convoque les états généraux à Versailles.
  2. Etat généraux : assemblée de députés élus par les assemblées provinciales des trois ordres.
  3. Les députés du tiers état exigent de voter par tête et non par ordres.
  4. Ils se déclarent assemblée nationale et vont à la salle du Jeu de Paume.
  1. Le 20 juin 1789

Serment du jeu de paume

  • A Versailles, dans la salle du jeu de paume,
  • 300 députés du tiers état et certains membres de la noblesse et du clergé
  • Font le serment de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France.
  • Cela symbolise le transfert de pouvoir du roi à la nation et la fin de la monarchie absolue.

  1. Le 14 juillet 1789
  1. Prise de la Bastille : la fin de l’administration royale.
  2. La bastille est le symbole du pouvoir notamment car on y trouve des armes.
  3. Paris prend le pas sur Versailles.
  4. Il faut attendre 1880, pour célébrer la fête nationale en référence au 14 juillet 1790, la fête de la Fédération.

  1. Le 17 juillet
  1. Le roi accepte
  • De se rendre à l’Hôtel de ville
  • De porter la cocarde tricolore, « cocarde royale et bourgeoise ».
  1. Autrement dit, il laisse le pouvoir lui échapper.
  1. Le 4 aout 1789
  1. Dans les campagnes, les paysans brulent les archives de châteaux, c’est la Grande Peur.
  2. Inquiets, les privilégiés abolissent les privilèges, mais conservent le droit de location des terres.
  1. Le 26 aout 1789 : La déclaration des droits de l’Homme et du citoyen énonce un ensemble de droits naturels individuels.
  1. Le 6 octobre 1789
  1. La famille royale est installée de force à Paris, au palais des Tuileries.
  • Dans le contexte de la crise des subsistances,
  • La boulangère et le petit mitron » 
  1. La commune de Paris
  • Est divisée en 48 sections de sans culottes.
  • Regorge de clubs politiques avancés : les Jacobins, les Cordeliers… avec des orateurs enflammés comme Danton et Robespierre pour relier les foules.
  1. La monarchie constitutionnelle (4 septembre 1791 – 21 septembre 1792)
  1. Du 20 au 21 juin 1791

Le roi :

  • N’est plus libre de ses mouvements : il est placé avec les siens sous surveillance étroite de la Fayette, en tant que général commandant de la garde nationale.
  • N’accepte pas
  • La confiscation des biens de l’Eglise (vendues comme bien nationaux pour gagner l’assignat, nouvelle monnaie de papier),
  • La constitution civile du clergé (prêtres jureurs ou réfractaires).
  • Essaie de quitter la France
  • Il est reconnu à Varennes, en Lorraine
  • Et est ramené à Paris.
  • L’évènement est à l’origine de la scission entre le club des Feuillants (La Fayette) opposé au renversement du roi malgré sa fuite, et le club des Jacobins républicains (Robespierre).

  1. Le 4 septembre 1791
  1. La première constitution de l’histoire de France :
  • Adoptée et reconnue par le roi qui prête serment.
  • Elle établit :
  • Une monarchie constitutionnelle,
  • A chambre unique,
  • Elue au suffrage censitaire (par peur de la plèbe),
  • Dans le cadre des 83 nouveaux départements.
  • Le roi dispose :
  • Du pouvoir exécutif,
  • Du droit de veto sur les lois pour un temps déterminé.

  1. Le 10 aout 1792
  1. Déclaration de la guerre :
  • Au roi de Bohème et Hongrie
  • Par l’assemblée législative, installée le 1ier octobre 1791
  • Le 22 avril 1792,
  • Sous proposition du roi.
  1. Des émeutes éclatent à Paris :
  • A la suite de défaites françaises,
  • Et du manifeste du duc de Brunswick qui menace Paris de représailles, si l’on porte atteinte au roi.
  1. La journée du 10 aout 1792 :
  • Est, avec le 14 juillet 1789, une journée décisive.
  • Elle est conduite par la commune insurrectionnelle de Paris et par les 48 sections parisiennes.
  • Les insurgés :
  • Prennent le palais des tuileries, siège du pouvoir exécutif
  • Se montrent, pour la première fois, hostiles à l’Assemblée législative.
  • Le roi :
  • Est suspendu,
  • Puis enfermé au temple avec sa famille : c’est la fin de la monarchie constitutionnelle.
  1. Du 2 au 6 septembre
  1. Trois pouvoirs s’affrontent au lendemain de la prise des Tuileries :
  • La commune insurrectionnelle de Paris, désormais dominée par Robespierre,
  • L’Assemblée législative, issue des élections de septembre 1791,
  • Le Conseil exécutif provisoire à la tête duquel se trouve Danton, ministre de la justice.
  1. Dans l’attente de l’élection d’une convention nationale, la Commune de Paris s’impose, contestée par l’Assemblée législative et le conseil exécutif provisoire.
  2. Cette rivalité avec la commune amène l’Assemblée à radicaliser sa politique.
  3. Le 17 aout, elle créé un tribunal criminel pour juger les défenseurs du roi durant la prise de la Bastille.
  4. Danton tolère les massacres de septembre dans les prisons : c’est la première Terreur.
  5. Du 2 au 6 septembre 1792, les prisons parisiennes sont donc envahies par les sans culottes qui massacrent près de 1300 détenus.
  1. Le 21 septembre 1792
  1. Election au suffrage universel masculin :
  • Organisée par les Jacobins républicains
  • D’une nouvelle assemblée,
  • La Convention où ils dominent.
  • Elle succède à l’Assemblée législative
  • Afin de donner une nouvelle constitution à la France, rendue nécessaire pour la déchéance de Louis XVI lors de la journée du 10 aout 1792.
  1. Abolition de la royauté :
  • Le 21 septembre 1792, au lendemain de la victoire de Valvay,
  • Décidée par les députés de la Convention, réunis pour la première fois,
  • Après les interventions de Collot d’Herbois et de l’abbé Grégoire qui déclare « Les rois sont dans l’ordre moral ce que les monstres sont dans l’ordre physique. Les cours sont l’atelier du crime, le foyer de la corruption et la tanière des tyrans. L’histoire des rois est la mythologie des nations. »
  1. Le 22 septembre 1792
  1. Proclamation de la « République française »
  • Sur proposition de Danton
  • Par la convention,
  • De manière « furtive », selon le mot de Robespierre.
  • Le décret de la convention stipule simplement « qu’à compter de ce jour, les actes publics seront datés de l’an premier de la République française. »
  • Le calendrier révolutionnaire remplace le calendrier chrétien dans un contexte de déchristianisation systématique.
  • Entre le 22 septembre 1792/1ier vendémiaire et le 1ier janvier 1809/11 nivôse an XIV.
  • A partir du 22 septembre 1792, les députés prêtent serment de fidélité, non plus au roi, mais à la nation.  
  1. La première république (21 septembre 1792 – 18 mai 1804)
  1. La convention
  1. Mise en place du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795,
  2. Son rôle est avant tout d’édifier une nouvelle constitution,
  3. C’est la première assemblée révolutionnaire issue du suffrage universel masculin.
  4. Elle est partagée en trois groupes :
  • Les Girondins :
  • Ils sont issus de la bourgeoisie provinciale des grands ports côtiers.
  • Ils sont dirigés par Vergniaud, Pétion et Rolland.
  • Ils sont attachés au libéralisme économique.
  • Ils affichent des positions modérées et refusent de prendre des mesures d’exception pour sauver la république.
  • Les Montagnards :
  • Ils ont, au contraire, des positions radicales et hostiles à la monarchie.
  • Ils sont dominés par Robespierre, Danton, Morat et Saint-Just.
  • Ils s’appuient sur le peuple.
  • Ils défendent les revendications égalitaires des sans-culottes.
  1. La convention girondine (21 septembre 1792- 2 juin 1793)
  • L’exécution de Louis XVI,
  • (En application du jugement de mise à mort de l’ancien roi de France et de Navarre et ancien roi des Français par décapitation prononcée par les députés de la convention nationale à la suite de son procès)
  • A Paris, sur la place de la révolution (ancienne place Louis XV et actuelle place de la concorde).
  • Le 21 janvier 1793, à 10h22
  • Il amène à une coalition des souverains européens et au soulèvement de la Vendée.
  • La Gironde poursuit sa lutte contre la Montagne :
  • Elle fait arrêter Jean-Paul Marat, le 13 avril 1793,
  • Mais ce dernier est bientôt acquitté
  • Il est triomphalement reconduit à la Convention.
  • Une insurrection secoue Paris
  • Du 31 mai au 2 juin
  • La Convention vote l’arrestation de 22 députés girondins (dont Brissot et Rolland).
  • Certains arrivent à quitter Paris pour Caen où ils appellent au soulèvement de la province contre la convention (=révolte fédéraliste).
  1. La convention Montagnarde (6 messidors an I (24 juin 1793) – 9 thermidor an II (27 juillet 1794)
  • La constitution de l’an I :
  • Les montagnards, après s’être débarrassé des Girondins vont alors voter une constitution,
  • Elle ne fut jamais appliquée en raison de l’état de guerre intérieure et extérieure, la Convention ayant décelé, le 10 aout 1793 que « le gouvernement serait révolutionnaire jusqu’à la paix ».
  • Le tribunal révolutionnaire
  • Du 10 mars 1793 au 31 aout 1795.
  • Il est né sous la convention girondine, sous la pression des sans-culottes, sous la dénomination de tribunal criminel exceptionnel.
  • Antoine Fouquet est l’accusateur public : « il faut que ça aille mieux encore la décade prochaine, il m’en faut 450 au moins ». Il sert des « moutons », chargés d’espionner dans les prisons.
  • Le tribunal a rendu 4021 jugements entre le 6 avril 1793 et le 27 juillet 1794 dont 2585 condamnés à mort et 1306 acquittés.
  • La peur par la réduction des libertés individuelles et la violence est devenue moyen de gouverner.
  • Le comité de salut public :
  • Du 6 avril 1793 au 26 octobre 1795.
  • La révolution est en difficulté :
  • Une coalition européenne menace d’envahir la France,
  • Les généraux français sont incompétents,
  • La Vendée et plusieurs grandes villes se révoltent,
  • L’assignat n’a plus de valeur
  • Les prix flambent
  • Le chômage s’étend.
  • 12 membres.
  • Il se met en place à la fin de la convention girondine, juste après l’arrestation des girondins.
  • Il décide :
  • 4 mai 1793 : loi du maximum instituant le maximum du prix du grain.
  • Le 23 aout 1793 : levée en masse (25 à 35 ans).
  • Le 29 aout 1793 : vote de l’abolition de l’esclavage.
  • La terreur
  • Du 5 septembre 1793 au 10 thermidor an II (28 juillet 1794)
  • Le 10 octobre 1793 :
  • La convention montagnarde proclame un décret « Le gouvernement de la France sera révolutionnaire jusqu’à la paix ».
  • Elle met donc en place un régime qui mène une guerre contre les royalistes, les fédéralistes et la coalition européenne.
  • A Paris, du 10 juin au 9 thermidor (27 juillet 1794).
  • Plus de 1300 exécutions
  • La guerre de Vendée :
  • 1793-1796 (an I – an II)
  • Guerre civile qui oppose dans l’ouest :
  • Les républicains, bleus
  • Les royalistes, blancs
  1. La convention thermidorienne (27 juillet 1794 – 26 octobre 1795)
  • Les députés de la Plaine, les dantonistes et les hébertistes survivants, ainsi qu’une parte des Jacobins s’unissent contre Robespierre et ses alliés, soupçonnés de vouloir instaurer une dictature.
  • Robespierre et Saint-Just sont arrêtés et guillotinés le 28 juillet 1794.
  • C’est la fin du régime de la Terreur, Robespierre en est considéré responsable.

Le 1ier prairial an III (20 mai 1795)

  • La convention est alors dominée par des députés souvent issus du marais.
  • Ils doivent faire face à des soulèvements populaires après la suppression de la loi du maximum ;
  • Le 20 mai, une foule d’hommes et de femme envahit l’Assemblée et réclame « du pain et la constitution de 1793 ».
  • Finalement la convention est libérée par la garde nationale.
  • Quelques jours plus, tard la « crète », une minorité montagnarde est exécutée.

Le 22 aout 1795

  • La convention thermidorienne adopte la constitution de 1795
  • Elle revient à un système censitaire
  • Le pouvoir exécutif est confié à 5 directeurs
  • Le pouvoir législatif à deux assemblées.

Le 26 octobre 1795 : la convention se sépare et laisse la place au directoire

  1. Le directoire 4 brumaire an IV (26 octobre 1795) – 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799)
  • C’est le régime d’une bourgeoisie enrichie par la spéculation sur les biens nationaux et les assignats, alors que la population vit difficilement. Elle va s’étourdir dans la fête pendant le peuple galère.
  • Au lendemain de la Terreur, les français sortis de prisons ou revenu d’exil, jettent dans tous les plaisirs :
  • Une quarantaine de théâtres
  • 644 bals dans lesquels sont admis seuls ceux qui ont perdu un proche à l’échafaud

1796 : le directoire est menacé par des insurrections jacobines comme le complot de Gracchus Babeuf, avec (« les égaux ») qui ont essayé de renverser le directoire pour établir une « vraie » égalité. Ce qui n’a pas marché, Gracchus est guillotiné et ses alliés exilés en Guyane. Le directoire ne se maintien que grâce à des coups d’état militaires notamment quand les monarchistes devenus majoritaire au Conseil appellent à la révision de la constitution de l’an II.

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