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Islamisation de l'Afrique Occidentale

Dissertation : Islamisation de l'Afrique Occidentale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2018  •  Dissertation  •  1 515 Mots (7 Pages)  •  4 088 Vues

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SOMMAIRE[pic 1]

INTRODUCTION 

I/ QUAND L'ISLAM EST-IL ARRIVE EN AFRIQUE NOIRE ?

II/ LE ROLE INCONTOURNABLE DU SOUFISME ET DE SES   MARABOUTS LOCAUX

 II/ OU EST-IL IMPLANTE ?

III/ QUELLES SONT SES CARACTERISTIQUES ?

IV/ QUELLES SONT LES CONFRERIES AFRICAINES ?

V/ QUELLES SONT LES INFLUENCES RECENTES ?

CONCLUSION

INTRODUCTION 

         La présence de l’Islam dans certaines régions de l’Afrique noire, précisément dans la zone soudano-Sahélienne  est ancienne.

Depuis au moins le XIe siècle, avec le mouvement Almoravide, l’islam a gagné de plus en plus d’adeptes au sud du Sahara.  Il faut cependant souligner que ce n’est pas un islam populaire, mais plutôt, un islam de cour, avec des souverains convertis qui s’entourent de lettrés musulmans comme dans l’empire du Mali par exemple. Pendant toute la période qui s’étend du XIe au XVIIe siècle, c’est par le biais du commerce (les Dioula de l’empire du Mali par leur mobilité et leur organisation en réseaux à travers tout l’ouest africain ont été de grands propagateurs de l’islam) et grâce à la présence des marabouts dans les cours des souverains que la religion musulmane s’implante dans le Soudan occidental.

       Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, l’islam ne se fera pas remarquer comme religion pouvant mobiliser un assez grand nombre d’adeptes. Par exemple, on peut dire que théoriquement, dans tous les états de la Sénégambie les souverains étaient des musulmans, mais religion et pouvoir temporel étaient alors très dissociés.

Or, à partir de la fin du XVIIe siècle, l’Islam apparaît brusquement comme une religion qui peut dans une certaine mesure porter en elle, l’espoir d’un changement de société.

Comment expliquer cette mutation ?

I/ QUAND L'ISLAM EST-IL ARRIVE EN AFRIQUE NOIRE ?

On peut distinguer quatre étapes dans l'histoire de la pénétration de l'islam en Afrique subsaharienne. Les premiers contacts remontent au VIIIe siècle : l'islam se diffuse lentement et pacifiquement par les commerçants arabo-berbères qui sillonnent la zone soudano-sahélienne. Au tournant du Xe siècle s'ouvre le temps des premiers empires musulmans comme celui du Ghana. « L'islam organise la vie politique. C'est la religion des dynasties, des commerçants dans les villes, mais pas encore celle de la population », précise l'historien Jean-Louis Triaud, spécialiste des sociétés musulmanes en Afrique saharienne et subsaharienne, professeur émérite à Aix-Marseille I. Tombouctou, à partir du XVe siècle, devient le principal foyer du savoir islamique dans le sud du Sahara.

Au XVIIe siècle apparaît un islam plus guerrier, d'abord en Mauritanie, au Sénégal et en Guinée, puis plus massivement dans le nord du Nigeria, où le mouvement culmine avec la fondation du califat de Sokoto en 1804. « Cette période est marquée par l'instauration d'États islamiques qui imposent aux populations la pratique d'un islam rigoriste », complète Jean-Louis Triaud.

II/ LE ROLE INCONTOURNABLE DU SOUFISME ET DE SES   MARABOUTS LOCAUX

 Entrées au Sénégal par le biais du commerce et des voyageurs, les confréries ont joué un rôle moteur dans l’islamisation du pays grâce, d’une part, à leur caractère pacifique et de l’autre en ce qu’elles s’adaptent mieux au mode de fonctionnement propre aux sociétés africaines.

Deux confréries entreront très tôt au Sénégal par les routes du commerce et du pèlerinage : la Qâdiriyya et la Tijâniyya. Ce vent du soufisme qui souffla longtemps et largement diffusé par les " marabouts de la savane ", ne sera pas sans traces. Il façonnera, à jamais, la vision de l’islam dans cette contrée. Mieux, le système confrérique, vu qu’il épousera les contours de la société locale, prospérera et finira par se substituer, sans heurts, à bien de ses valeurs traditionnelles. Il n’est pas à démontrer que l’appartenance et l’identification au groupe est un trait marquant des sociétés africaines. Le système confrérique, avec ses modes d’allégeance et de solidarités intra-communautaires, servira de modèle au point que deux autres confréries, cette fois-ci, locales, endogènes, vont prendre naissance. Il s’agit de la Mourîdiyya et de la confrérie des lâayènes " ilâhiyyîn ". Cette dernière ajoutera à sa spécificité locale, une obédience ethnique, regroupant des fidèles appartenant à l’ethnie Lébou, pêcheurs de la région de Dakar.

 II/ OU EST-IL IMPLANTE ?

L'islam est surtout présent de la zone sahélienne à la forêt tropicale, sur une bande qui s'étend du Sénégal à la Somalie. On le retrouve dans le nord de la Côte d'Ivoire, du Nigeria, du Cameroun et du Tchad. Si l'Afrique centrale ne compte que de petites minorités musulmanes, l'Afrique orientale connaît par endroits une présence plus forte et déjà ancienne. L'Afrique centrale et l'Afrique orientale ne comptent que de petites minorités musulmanes. Un tiers des Subsahariens sont musulmans, soit une population comprise entre 160 millions et 200 millions de personnes.

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