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Etude d'un document: Crise de 1968

Étude de cas : Etude d'un document: Crise de 1968. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2017  •  Étude de cas  •  543 Mots (3 Pages)  •  1 160 Vues

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En mai 1968, les médias sont à nouveaux au cœur d’une crise politique : la jeunesse se rebelle pour accéder à plus de liberté, les étudiants veulent des écoles plus mixtes. Explose alors une véritable guerre entre état et jeunesse, qui amène à une grève de 80 000 personnes. Très vite, les étudiants sont rejoins par les ouvriers, qui demandent la démission du général De Gaulle, au pouvoir à cette époque. Pour contrer les manifestations, les tracts (nouvelle forme de média utilisée par les étudiants), le président va utiliser tous les médias (notamment la radio, dont l’état à le monopole de 1964 à 1974 avec l’Office de Radiodiffusion Télévision Française) pour calmer le conflit et faire remonter sa popularité, alors en forte baisse. Le document présenté est une affiche de L’école des Beaux-arts, à Paris. Réalisé en mai 1968, cette affiche est une publicité pour le passage de la police à la radio « tous les soirs à 20 heures », organisé par l’ORTF. Mais en quoi ce document, par sa nature et son message, met en évidence le rôle des médias dans la crise politique de 1968 ? Pour répondre à cette question, nous analyserons en détails l’affiche pour que, replacée dans son contexte, elle dégage le rôle des médias dans le conflit.

L’état utilise la radio, étant le seul média dont il a le contrôle total avec la télévision (qu’il censure à chaque instant grâce au CSA). En effet, le ministre de l’intérieur a fait coupé les fréquences, réservant le média à l’état. C’est donc pour l’instant l’ORTF, l’organisation de l’état, qui a le monopole des ondes. Il créer ainsi des séances en compagnie de la police pour discuter de la situation politique en direct.

L’affiche dit « La police vous parle, tous les soirs à 20 heures ». En effet, l’état programme ses séances journalière le soir pour toucher le plus de personnes possibles. Il appuie sur l’importance du cette séance en mettant la phrase en caractère gras et en s’adressant directement à la deuxième personne du pluriel. Le CRS qui parle dans le micro porte un casque et des lunettes, symbolisant la protection que représente la police en temps normal. A son dos est accroché un fusils d’assaut, référant cette fois à la force de la police. Enfin le micro représente l’ORTF, et de façon plus générale l’état.

Les médias sont utilisés par l’état comme une source de propagande. En effet, les séances à la radio en compagnie de la police sont moins là pour donner un point de vue que pour prôner les actions policières. La télévision ne peut pas s’exprimer librement à cause de la censure et le cinéma, média populaire et peu cher et est entrecoupé d’actualités regroupées par l’état.

En mai 1968, les médias ont été un enjeu majeur de la crise, le développement de celle-ci étant lié à leur contrôle. L’affiche résume l’influence des médias lors de la crise, orientant et canalisant les réactions des Français sur le conflit. Mais les médias comme la radio ne resterons pas aux mains de l’état très longtemps, remis en cause par cette opposition. L’ORTF sera libéralisé en 1974 et démantelé en 1982, tandis que de nouveaux médias qui ne sont pas sous l’emprise gouvernementale verront le jour, comme Internet.

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