Stendhal, Le Rouge et le Noir (1830) - Evaluation finale - Dissertation partielle.

Vous répondrez au sujet de dissertation suivant en rédigeant intégralement l'introduction et une grande partie (comprenant deux ou trois paragraphes argumentés d'environ 200 mots chacun) et en donnant le plan détaillé du reste de la dissertation :

Sujet - Peut-on dire que l'amour et l'amitié expliquent les actes des personnages?

Tout d’abord, je pense qu’il est nécessaire de savoir, que le roman est un genre littéraire caractérisé essentiellement par une narration fictive. Le roman que nous allons étudier est une œuvre de Stendhal nommé, le Rouge et le Noir datant de 1830. Ce roman raconte l’histoire fictive, mais tirée de faits réels, de Julien Sorel. Julien Sorel était un jeune homme, fils d’artisans qui s’est pris de passion pour la religion catholique. Il sait le latin et connaît la bible. Ainsi le maire du petit village de Verrières, où vit Julien, va lui demander de devenir le précepteur de ses enfants. C’est ainsi que Julien va connaître de nombreuses péripéties. Ainsi, nous allons nous demander si, l’amour et l’amitié expliquent les actes des personnages. Donc, d’une part, nous pouvons dire que l’amitié est un lien social, d’appréciation réciproque, qui unit deux personnes. D’autre part, l’amour désigne plutôt un sentiment d’affection intense et d’attachement pour un être vivant ou un objet qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une certaine proximité envers la personne, l’animal ou l’objet pour qui ils éprouvent cet amour. Ce lien social et ce sentiment peuvent changer la personne qui les éprouve. En effet, cela peut affecter ses actes, ses pensées et ses paroles. C’est ainsi que nous allons nous demander, comment les relations amoureuses et amicales dans le Rouge et le Noir peuvent-elles influencer les actions des personnages ?

Dans un premier temps nous verrons quelles sont les deux facettes de l’amour présentées dans l’œuvre, avec la relation complexe entre Mme de Rênal et Julien Sorel ainsi que l’amour chaotique entre ce dernier et Mathilde de La Mole. Puis dans un second temps, nous étudierons les nombreuses amitiés plus ou moins sincères dévoilées dans l’ouvrage à l’aide des différentes amitiés de Julien ainsi que des autres amitiés qui s’y rattachent. Pour finir, nous pourrons percevoir que l’amitié et l’amour sont deux termes similaires dans le Rouge et le Noir grâce à l’amitié tendre qu’il y a entre Mme de Rênal et le jeune précepteur, ainsi que la relation amoureuse secrète que cache cette amitié.

L’œuvre de Stendhal est un ouvrage très complexe qui nous présente un bon nombre de relations, ici, amicales, plus ou moins complexes et sincères. C’est ce que nous allons étudier dans cette partie.

Tout d’abord, il se trouve que le personnage principal, Julien Sorel a, à la fois beaucoup d’amis et aucun. En effet, au début de l’œuvre, Julien n’a aucun ami. Il est même méprisé par sa famille qui ne l’aime guère. Évoquons notamment ses frères et son père. Nous pouvons à ce moment là, le qualifier de personnage asocial, ce qui veut dire, qu’il est incapable de vivre en société. Et cela est vérifiable. En effet, au cours du récit nous remarquons que Julien éprouve souvent le besoin de se retrouver seul, de s’exiler. Nous pouvons relever un passage qui montre bien cela. Lorsque Julien demande un congé de trois jours pour se rendre chez son ami Fouqué, il s’y rend à pied et traverse les montagnes. Nous remarquons à ce moment précis son caractère asocial quand le narrateur affirme alors « [que Julien n’est] point pressé de le voir, lui ni aucun être humain » en parlant de son ami Fouqué, puis le narrateur poursuit en déclarant ainsi « [que Julien se cache] comme un oiseau de proie, au milieu des roches nues qui couronnent la grande montagne, [qu’il peut] apercevoir de bien loin tout homme qui se serait approché de lui. ». Mais par la suite, Julien va se faire plusieurs amis. En effet, nous pouvons déjà compter parmi ses amis, le curé/l'abbé Chélan. Il s’agit du curé du village de Verrières, où vit Julien, puis il deviendra abbé, plus tard au cours du récit. Le curé Chélan est d’une grande aide envers Julien. En effet, nous savons que ce dernier fut engagé comme précepteur par le maire de Verrières. Et bien, il se trouve que le curé Chélan a contribué à ce premier placement. Nous qualifierons de plusieurs manières la relation qui unit Julien et le vieux curé. Effectivement, c’est une amitié à la fois inégalitaire et paternelle. En premier lieu, elle est inégalitaire car le curé a une place plus importante dans la société que Julien ; c’est pour cette raison que l’on peut dire qu’il est inférieur à lui d’une certaine manière. En second lieu, cette amitié est, en un sens, paternelle. En effet, Julien, qui n’est pas aimé par son père, a trouvé, au cours de l’œuvre, des personnes pouvant le remplacer. Ainsi, nous pouvons dire que le curé Chélan a « adopté Julien » comme fils spirituel. Étant donné qu’il a contribué à son éducation, comme le souligne l’auteur dans ce passage lorsqu’il affirme que « Pour gagner le vieux curé Chélan, duquel il voyait bien que dépendait son sort à venir, il avait appris le livre du Pape de M. De Maistre et croyait à l’un aussi peu qu’à l’autre. », et à son premier placement. De plus, l’appellation « mon père », peut jouer un rôle dans cette amitié paternelle. D’autre part, l’abbé Pirard à lui aussi une amitié paternelle pour Julien. Effectivement, lorsque Julien rencontre ce personnage pour la première fois, nous percevons qu’il s’agit d’un personnage froid et pas très amical. Cependant, il se prend d’affection pour Julien et le protège, comme nous pouvons le lire dans le chapitre le séminaire, l’abbé Pirard déclare alors « [que sa] protection n’est ni faveur, ni

faiblesse, elle est redoublement de soins et de sévérité contre les vices ». De ce fait, le terme « mon père », qui est aussi utilisé par Julien pour désigner l’abbé Pirard, peut également jouer un rôle dans cette amitié paternelle, comme pour le curé Chélan. Par ailleurs, avant d’être son amante, Mme de Rênal fut son amie. Effectivement, le jeune précepteur et la femme du maire de Verrières entretenaient une amitié dite, inégalitaire. Tout comme le curé Chélan, Mme de Rênal est une femme importante étant donné qu’elle est la femme du maire. Même sans cela, elle fait partie de la noblesse, c’est pourquoi elle a plus d’importance, plus d’estime que Julien. Ainsi elle lui est, en un sens, supérieure d’un point de vue social. De ce fait, à plusieurs reprises,

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