Réquisitoire

Préparation M le Maudit

Mesdames et Messieurs les jurés, je tiens tout d’abord à vous rappeler un point essentiel dans ce drame : les meurtres et les viols de petites filles dont Elsie Beckmann, ces odieux assassinats ! Rendez-vous compte, Mesdames et Messieurs : cet homme (il montre Hans du doigt), cet homme, si je puis encore appeler cet être « homme », a tué de sang-froid et violé sans remords !

la folie d’un homme infâme et sans scrupules, de ce meurtrier qu’est Hans. Que vont-ils devenir, privés de l’amour de leur petite fille qui représentait l’âme de la famille ? Vous me direz certainement que le temps effacera cet épisode tragique et douloureux de la vie de Mme Beckmann, eh bien ! Non ! Mme Beckmann, son mari ainsi que d’autres membres de leur famille vont devoir supporter à jamais le poids de cette absence.

Mme Beckmann, au contraire de l’accusé, est une femme bonne, une femme généreuse, sans histoires. Elle était avant tout une maman exemplaire et une mère de famille. Mais ce monstre (il désigne une fois de plus Hans du doigt), ce monstre a enlevé un enfant à une mère. Comment cette femme aujourd’hui amputée va-t-elle laisser passer le fait que sa fille est morte puisque Mme Beckmann l’aimait tant ? Tout le monde appréciait Elsie et Mme Beckmann, celle-ci ne méritait pas cette fin atroce…

Hans n’a pas tué la petite Elsie, il l’a assassiné et la seule raison à ce geste qu’il nous a donnée est que lui-même est une pauvre victime et qu’il l’a fait par le fait qu’il entendait soi-disant des voix et qu’il est malade. Entendre des voix est-il une raison pour tuer, pour tuer froidement un de ses semblables et surtout une petite fille ? Mais pourquoi hans n’a-t-il pas décidé de voir un psychologue en sachant qu’il était malade ? Je me permets de poser cette question puisqu’elle est au centre de tous les débats depuis le début de ce procès. Je pose cette question et je vais y répondre immédiatement…

En fait, Hans est tout simplement un pervers psychopathe (il montre une nouvelle fois Hans du doigt). Oui, j’ai dit « pervers » Mesdames et Messieurs : M. Hans était un pervers qui violait une petite fille prisonnière, fragile et sans défense… De plus, l’accusé n’est qu’un violeur aujourd’hui devenu meurtrier.  

Mesdames et Messieurs les jurés, l’accusé est un fou furieux comme le prouvent les dix coups de couteau portés à Elsie : un coup n’aurait-il pas suffi avec la force que possède M.hans contrairement à sa victime ?  Celui-ci s’est acharné sur sa victime comme un animal sur sa proie… Mais la petite Elsie était une fille, une petite fille sans défense !  

M. Hans, en tuant et en violant Elsie Beckmann, a fait le Mal. C’est pourquoi, je vous demande, Mesdames et Messieurs les jurés, de voir M.hans non pas à l’égard d’un homme malheureux qui , mais à l’égard d’un criminel. C’est pour cela, Mesdames et Messieurs les jurés, que je réclame la peine capitale, la mort de M Hans : celui-ci ne doit plus faire le Mal… La petite Elsie doit être sa dernière victime. Ce dangereux prédateur nuit à la Société et doit être éliminé. Il a pris une vie, on doit lui prendre la sienne afin que Justice soit rendue…

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