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Plaidoyer Le Vagabond Maupassant

Commentaire de texte : Plaidoyer Le Vagabond Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  685 Mots (3 Pages)  •  2 097 Vues

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«  Monsieur le juge, mesdames messieurs les jurés, vous avez devant vous mon client, monsieur Jacques Randel, âgé de 27 ans. Il se trouve aujourd’hui dans cette cour, suite aux délits de vagabondage, de vol et de viol, dont il est accusé.

Compagnon charpentier, il connaissait son métier et l’exerçait avec maîtrise. Cela ne suffit pas à trouver du travail et il fut très vite plongé dans le chômage général, à la charge de sa famille.

La nourriture commença à manquer et l’idée inscrite dans la société, qu’un homme ne peut se laisser nourrir par des femmes, sans même contribuer au moindre apport d’argent, devint insupportable, le poussant à partir sous le conseil du secrétaire de la mairie dans le Centre afin de chercher du travail. 

Parfaitement en règle il partit avec le peu de bien qu’il possédait à savoir : 7 francs, une paire de souliers de rechange, une culotte et une chemise. Il marcha ainsi 40 longues journées, demandant du travail, n’en trouvant pas, en se sentant petit à petit exclure de la société. Abandonnant son métier de formation, il accepta, pour se nourrir, tous les ouvrages se présentant à lui, il fut terrassier, valet d'écurie, scieur de pierres ; il cassa du bois, ébrancha des arbres, creusa un puits, mêla du mortier, lia des fagots, garda des chèvres sur une montagne et cela pour quelques sous. Cette accumulation de travaux insensés rendit ce personnage maigre, affamé, et désespéré.

Comment être insensible à cette histoire, comment ne pas céder un morceau de pain à cet homme démuni, qui pour sûr mourait sans cette charité.

La première loi que mon client violera, sera donc celle interdisant la mendicité et le vagabondage sur votre commune.

Je pense sincèrement, et j’espère que vous aussi, mesdames et messieurs le jurés, monsieur le juge, que certains crimes sont à punir bien moins sévèrement que d’autre. Et celui-ci doit en faire parti. Jacques Randel dépourvu de travail et donc d’argent, cherchait de l’ouvrage afin de pouvoir gagner quelques sous. Oui il vagabondait, mais cela seulement pour sauver sa vie, il s’agit d’un instinct de survie, qui fût responsable des évènements qui suivirent…

Car oui, c’est aussi cet instinct de survie, celui qui se réveille en nous quand la mort est si proche qu’elle vous murmure d’abandonner. Oui c’est celui-ci qui a poussé mon client à commettre se vol de nourriture, sans aucune effraction. Son acte n’était point prémédité, il appela plusieurs fois, demanda de l’aide, frappa la porte de son bâton, personne n’était présent dans cette habitation, personne ne le secourut. Alors, lorsqu’il vit la fenêtre ouverte, lorsqu’il sentit l’odeur alléchante de la cuisine, lui, qui n’avait point mangé depuis des jours, décida d’entrer, et pour la première fois depuis longtemps, se rassasia de ce repas. L’agrémentant d’alcool et de pain. Voilà ce qui le poussa à commettre se vole : la faim.

Si quelques sous lui avaient été donnés, un travail ou du pain, rien de cela ne se serait produit.

Les actes de Randel sont donc le résultat de l’exclusion sociale qu’il a subi.

Ce qui suivit ce vol n’est point excusable, mais des circonstances atténuantes sont présentes pour jouer en la faveur de mon client.

Celui-ci avait bu, son esprit était inconscient, il ne subsistait que cette euphorie alcoolisée. Cette pauvre servante sans défense, sans aucun moyen de trouver de l’aide fut victime d’un des pires crimes. Non, celle-ci n’est heureusement pas morte, elle a était violée. Et c’est pour échapper a la mort, sans le moindre doute, qu'elle abandonna, qu’elle laissa violenter par cet homme, qui ne comprit  pas la douleur de cette femme.

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