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Marivaux, Le Jeu de l'amour et du hasard, acte I, scène 8

Commentaire d'oeuvre : Marivaux, Le Jeu de l'amour et du hasard, acte I, scène 8. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Juin 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 315 Mots (6 Pages)  •  4 705 Vues

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Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, acte 1 scène 8

Le XVIIIème, siècle mondain qui adore le théâtre. Il eu beaucoup de pièces qui ce sont inspirées de la comédie inventée par Molière au XVIIème comme la comédie d’intrigue, de mœurs, et de caractère. Un grand auteur, Pierre Carlet de Chamberlain de Marivaux est né en 1688 et est mort en 1763, il s’inspira surtout de la commedia dell’arte pour ses pièces qu’il a souvent écrit pour la Comédie-Française et la Comédie-Italienne. Certaines de ses œuvres rencontrent un grand succès populaire comme Le Jeu de l’amour et du hasard, en 1730. Dans cette comédie d’intrigue amoureuse il y a des jeux de masque et des jeux de mots qui servent le projet de Sylvia de vouloir épouser un homme qu’elle aime. Pour Marivaux, ce stratagème est destiné à signaler que les personnages ont peurs de voir la réalité de leur être et de leurs sentiments. Ainsi le texte étudié, qui constitue l’intégralité de la scène 8 de l’acte I est le premier contact entre Sylvia et Arlequin respectivement sous les habilles de Lisette et Dorante chez monsieur Orgon. C’est donc la première fois qu’est abordé le thème du mariage.

LECTURE

A partir de cette lecture nous pouvons nous demander : en quoi cette scène est-elle comique ?

Dans un premier temps, nous verrons les comiques utilisés pour faire rire et enfin nous étudierons les relations entre les personnages.

Tout d’abord, le rôle de l’intrigue repose sur un double travestissement. Arlequin se trouve être dans une situation nouvelle puisqu’il endosse un nouveau rôle passant de valet à maitre. Mais le spectateur se rend compte qu’il subsiste malgré tout un décalage entre le paraitre de Arlequin et l’être de Dorante, car Arlequin reste Arlequin il est habillé de sa tenue et par dessus la tenue du maître, il n’y a donc pas de risque pour la hiérarchie sociale. Ainsi la scène repose également sur une réflexion sur le mariage. En effet, Marivaux donne à son valet ici le rôle habituellement dévolu à Arlequin dans la commedia dell’arte. Alors le langage est familier avec des expressions populaires « pardi », des interjections « et bien », « et oui », « Ah te voila ? ». Il fait preuve aussi d’une certaine maladresse langagière. D’abord parce qu’il s’adresse à Dorante au lieu de s’adresser à Sylvia qu’il ne connait pas, remettant en cause l’accueil qui a été fait « avez-vous été bien reçu ici ? ». Son langage est aussi inadéquat lorsqu’il s’adresse à Sylvia soit par une périphrase « la belle », soit par un terme péjoratif « soubrette » créant un contraste avec le vouvoiement. De fait, Arlequin propose un caractère de séduction qui se rapproche d’une certaine luxure. Et ce sont ces comiques de mot qui apportent un effet comique à la scène. D’ailleurs le spectateur s’en rend vite compte, surtout lorsque Sylvia use du comique de répétition lorsqu’elle reprend certains mots du valet « C’es une bagatelle/ qui est une bagatelle ». Ces reprises se retrouvent aussi dans l’interrogation méprisante « vous voulez : » C’est ce qui débouchera sur l’aparté de la fin de la scène qui constitue une réplique faisant ressortir un comique de situation « aucun de ces deux hommes n’est a sa place ».

Bien sur Arlequin veut remplir son rôle de la meilleure façon possible et servir les intérêts de son maitre. Mais surtout ce qu’il fait ressortir c’est du moins sa conception personnelle du mariage sinon une conception marivaldienne. Il en est bien sur de même pour Sylvia. Donc Arlequin présente le mariage comme un contrat à travers le terme de « bagatelle », le participe « convenu » et raisonnement tautologique « quand on y a pensé, on y pense plus ». Il y a bien sur une espèce de caricature

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