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Les Fables de La Fontaine

Synthèse : Les Fables de La Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2021  •  Synthèse  •  665 Mots (3 Pages)  •  340 Vues

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                    Etude des Fables de La Fontaine                      Synthèse

Voici pour conclure notre lecture des Fables quelques pistes de réflexion …

  • Penser au schéma narratif des fables ; savoir distinguer la fiction (le récit) et la narration (la façon dont la fable est racontée). Il existe dans les fables plusieurs rythmes narratifs (scène , sommaire ou résumé et ellipse)
  • Bien analyser les valeurs de l’utilisation du discours direct : ne jamais oublier qu’ en littérature la parole est une forme de pouvoir , et que « dire c’est faire » (le discours directe est donc aussi une forme de récit). Il permet d’actualiser la fable , de l’apparenter souvent à une scène de comédie, ou de tragédie. Le langage est un privilège humain, que La Fontaine accorde à tous et à tout.
  • La parole du narrateur est également importante, le plus souvent c’est le fabuliste qui parle. Mais il peut aussi parler à travers l’un de ses personnages. L’ironie fait partie des effets qu’il utilise.
  • Dans un but didactique, les personnages sont toujours fortement caractérisés, et ce avec beaucoup de réalisme. Les morales chez La Fontaine n’appellent pas au débat ou à la contestation.
  • Il y a , toujours dans cette visée didactique, une répétition notable dans les Fables, sur la caractérisation des personnages , les actions et comportements critiqués.
  • La démarche est avant tout de montrer et dénoncer la folie des hommes. La fable est alors souvent leur procès.
  • Cette œuvre multiplie les genres (simples récits,contes, discours, conversations, méditations, scènes de comédie …) et les tonalités ( registres épique, dramatique, réaliste, tragique …)
  • Contrairement à Esope (qu’il imite pourtant, on le sait) , La Fontaine étend largement le catalogue de ses personnages aux hommes, aux végétaux , aux allégories (les objets par exemple). Les animaux sont en outre très fortement humanisés, ce qui permet à La Fontaine de créer une véritable « Comédie Humaine » (référence au cycle romanesque de Balzac, grand romancier réaliste du XIXème siècle).
  • Modernité de La Fontaine (pourtant classé parmi les Anciens) : sa vision positive de la Nature, il était écologiste avant l’heure ! On peut presque parler aussi de panthéisme… Même regard sur le règne animal, qu’il juge souvent supérieur aux Hommes. Il est un des premiers à évoquer ainsi, de façon implicite, les droits des animaux.
  • Idée très novatrice également : le droit au Bonheur, le goût pour ce dernier et sa recherche. Ce sera la grande idée des Lumières un siècle plus tard. Cette approche associe La Fontaine aux grands philosophes qui s’exprimeront après lui , il fait comme eux œuvre de Sagesse et prône des valeurs simples comme l’amitié, la modération des plaisirs, la connaissance de soi, l’humilité face au temps qui passe et à la mort.
  • Le voyage est un thème très illustré : le fabuliste en  montre tour à tour les dangers, l’inutilité . Par là il condamne aussi l’ennui (réflexion à rapprocher de Pascal), mais aussi l’ambition et la vanité humaines. Paradoxalement il évoque de façon merveilleuse l’Orient ou l’Exotisme.
  • La Fontaine enrichit le débat ouvert en 1666 par l’Académie des Sciences au sujet de l’intelligence des animaux t des bêtes. Le fabuliste leur accorde à la fois âme et intelligence, à grand renfort d’arguments et d’exemples . Il amplifie donc et contredit ainsi la célèbre théorie des « animaux-machines » de Descartes (pas d’âme pour lui).
  • Malgré leur aspect volontairement réaliste, ne pas oublier que la fable (surtout animalière, métaphorique ou allégorique) manie à la perfection l’Illusion du vrai . Elle est donc, le plus souvent, parfaitement invraisemblable mais sa stratégie didactique tient compte de la connivence avec son lecteur et son adhésion. La logique imparable de celles-ci contribue également à cette adhésion.
  • On peut également y retrouver souvent différentes formes de comiques : jeux de mots, antithèses et oppositions amusantes, personnifications outrancières et originales, ironie du narrateur, pastiche et parodie,burlesque.

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