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Le personnage du singe dans les fables de La Fontaine

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Par   •  18 Février 2020  •  Dissertation  •  1 259 Mots (6 Pages)  •  2 983 Vues

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                                          LE SINGE DANS LES FABLES DE LA FONTAINE

Tout au long des fables, La Fontaine s’applique à assimiler les mêmes traits de caractères aux animaux de la même espèce. Ainsi le Renard sera toujours décris comme courtisan, beau parleur, prédateur rusé et hypocrite mais parfois naïf. L’Ours, lui est toujours courtisan trop franc, rustre maladroit mais ami sincère. Le Loup lui est perçu comme un courtisan malhonnête et avare et prédateur humanisé. Cependant, le Singe lui, semble lors de toute ses apparitions avoir des traits différents qui rende son analyse complexe. En effet, le Singe ne cesse de changer de position en fonction du problème auquel il est soumis, il relève d’une imprévisibilité qu’aucun autre animal ne possède C’est cette imprévisibilité qui le rend inassimilable aux autres animaux de la même espèce et qui nous fait dans chaque fable découvrir un nouveau « Singe ».

On peut cependant tenter de dresser le portrait de cet animal selon ses différentes apparitions :

Au Livre IV (« Le Singe et le Dauphin ») et au Livre VII (« La Cour du Lion »), du Livre IX (« Le Singe et le Léopard » et « Le Singe et le Chat »), et trois fables du Livre XII (« Du Thésauriseur et du Singe », « Le Singe », « L’Éléphant et le Singe de Jupiter »)

 Même s’il est dur de rapprocher les traits de caractères des différents Singe que l’on rencontre, on peut évidemment remarquer que c’est à travers leur rôle que La Fontaine aborde deux grands thèmes qui sont ceux de l’imitation et la malignité.

En effet il est inévitable de relever que le Singe utilise toujours l’homme soit comme modèle soit comme cible.

Les mauvais aspects de l’imitation sont le principal sujet de la 19ième fable du livre XII « Le Singe ». En effet cette fable dénonce un singe qui se coupe de son animalité pour devenir un homme mais qui échoue à s’humaniser.

La conclusion de l’apologue « n’attendez rien de bon du peuple imitateur » fait évidemment allusion au peuple singe et ne fait que réaffirmer que les singes imitent l’hommes La Fontaine ne s’arrête pas à cette leçon puisqu’en ajoutant « qu’il soit singe ou qu’il fasse un livre », il nous pousse à la réflexion de « l’auteur est-il la pire espèce ? » et déplace le sujet de la fable sur la question de l’imitation littéraire.

Dans « La cour du Lion » (VII,6 ), le Singe se montre flatteur excessif ,défaut qui déplait fortement a sa majesté Lionne  et  de cette insatisfaction le Singe au même titre que l’Ours payera de sa vie .Cette fable est ici encore un clin d’œil à limitation homme /animal puisqu’ en effet le trio animal fait inévitablement référence  aux courtisans qui  siègent à la cours et qui par trop de dévouement manquent leur but.

Au contraire, dans la fable à deux personnage « le Singe et le Chat » (IX,17), l’homme et l’animal ont chacun leur place distincte et ne se confondent (« Bertrand avec Raton, l’un Singe et l’autre Chat, / Commensaux d’un logis, avaient un commun Maître »)

C’est ici le thème de la malignité du singe qui est abordé car celui si parvient en effet par son intelligence, sa malignité à manipuler le Chat.

 La fable 3 du même livre « Le Singe et Le Léopards » est un très bon exemple pour illustrer encore une fois la malignité du Singe qui arrive non seulement imiter mais à surpasser.

Le Singe et le Léopard ne sont pas associés mais concurrents dans cette fable « Ils affichaient chacun à part » et sont tous deux décris comme des êtres humains, des artistes. Dans le récit, lors d’une foire, le Léopard vend sa bigarrure et fait aux yeux du public l’unanimité: « La bigarrure plaît ; partant chacun le vit » Son succès fut brève puisque le Singe entre très vite en scène « Mais ce fut bientôt fait, bientôt chacun sortit »et énonce que la qualité extérieur est beaucoup moins utile que celle extérieur. Son discours fut efficace et la foule conquise. Lafontaine nous dresse ici le portrait d’un singe savant qui est objective (grâce à l’utilisation de la troisième personne pour parler de soi) et qui contrairement à son confrère prouve par la parole la véracité de ses dires

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