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LA « La grasse matinée », Parole, 1946, Jacques Prévert

Fiche de lecture : LA « La grasse matinée », Parole, 1946, Jacques Prévert. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Juin 2017  •  Fiche de lecture  •  553 Mots (3 Pages)  •  1 719 Vues

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I/ Un poème qui met en scène la souffrance d’un homme

1. Un poème narratif

Un homme misérable est mis en scène. On ne connaît pas son identité « il » « l’homme ». Prévert nous fait partager la souffrance de cet homme, on pénètre dans ces pensées avec l’utilisation du point de vue interne « il s’en fout de sa tête d’homme »  « il n’y pense pas » « il songe » « il imagine une autre tête » « il a beau se répéter ».

Il ère dans la ville « Potin » « bistro » et le lecteur le suit (présent de l’indicatif « il se regarde » « il remue » « il grince »)

2. La faim obsessionnelle

La nourriture est omniprésente dans ce poème (champ lexical de la nourriture « œuf dur » « veau » « qui se mange » « poissons » « croissant »…). 

« l’homme qui a faim » est la seule chose que l’on sait du personnage, c’est son identité, l’expression est placée à la rime donc mise en valeur. De plus elle clôt le poème. Nous avons là une construction circulaire du poème, le début reprend la fin comme si la faim était interminable. Tout comme les nombreuses répétition « café » « terrible » « tête » « trois » pour insister sur la durée, qui rendent aussi cette idée d’obsession.

3. La faim provoquant le crime

Il y a une atmosphère de tension ascendante, la colère est palpable « il remue doucement la mâchoire » et « il ne peut rien contre ce monde » révèle son impuissance.

La répétition de « brouillard de mots » montre la perte de conscience du personnage et annonce la folie meurtrière. « et il remue la mâchoire doucement … » son corps mime les mouvements de la mastication, sorte d’hallucination.

La paronomase « café-crème/café-crime » montre le lien direct entre le nourriture et le meurtre commis.

Ellipse représentant le crime avec les points de suspension «café-crime arrosé sang !... », puis changement de ton pour arriver au fait divers.

II/ Un poème engagé

1. Un monde dénué de sentiment

Prévert utilise un vocabulaire mélioratif ou péjoratif selon la personne décrite « un homme très estimé » / « l’assassin le vagabond » pour appuyer le fait que la société sépare le monde en deux catégories : les bons et les mauvais. Il n’y a aucun questionnement sur les raisons qui ont poussé l’homme au crime, il y a donc une volonté de diaboliser le meurtrier.

2. La société coupable

« ça ne peut pas durer/ ça dure » montre la différence entre le devoir de la société, ne pas laisser quelqu’un mourir de faim, et ce qui se déroule réellement.

Le déterminant démonstratif dans « ces vitres/ces pâtés ces bouteilles ces conserves » montre la proximité des marchandises, pourtant inaccessibles aux miséreux, et l’énumération met en valeur la tentation crée par la société de consommation.

Les

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