LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L'homme qui rit, Hugo

Commentaire de texte : L'homme qui rit, Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  1 696 Mots (7 Pages)  •  2 665 Vues

Page 1 sur 7

L’homme qui rit, Hugo

Introduction

- Hugo : Présentation de l’auteur, du mouvement littéraire

- Le roman : L’homme qui rit est un roman  publié en avril 1869 dont l’action se déroule dans l’Angleterre de la fin du XVII° siècle et du début du XVIII °siècle. Il est notamment célèbre pour la figure mutilée dans un rire permanent de son héros éponyme 

- Contexte dans l’œuvre : Cet extrait se situe au début du roman (chapitre 2) : G. est un enfant de 10 ans, qui vient d’être abandonné par un groupe d’hommes pressés de fuir l’Angleterre. Ce sont des « Comprachicos », spécialisés dans le commerce d’enfants, qu’ils achètent ou volent après les avoir mutilés.

- Annonce de la problématique : Nous montrerons en quoi ce portrait antithétique de G. interroge le lecteur sur l’homme

- Annonce des axes d’étude 

  1. Un portrait antithétique – Entre Grotesque et Sublime

  1. Un portrait placé sous le signe de l’étrangeté

C’est avant tout la complexité de G qui frappe le lecteur. La dualité, l’étrangeté du personnage sont soulignées dès le début de l’extrait

Adv « pourtant » ligne 1 + Antithèses : « en riant » et « ne riait pas » et « Sa face riait, sa pensée non » =  comment un être qui qui fascine la foule par son rire peut-il ne pas rire lui-même ?

+ Champ lexical de l’étrangeté lignes 2 « inouï ; bizarrement ; spéciale »

  1. La laideur du visage

13 occurrences du mot « rire » ou d’un mot de la même famille dans ce passage. Lignes 1 à 5 : 8 occurrences déjà

Puis ce rire se précise ligne 5 « rire automatique » ;  « pétrifié » « convulsions » : gradation dans la caractérisation de ce rire

« rictus »lignes 5 et 7  = on devine peu à peu que ce personnage a un rictus grotesque = bizarre, caricatural. Il n’est que rire

+ Ce rire s’étend à tout son visage : énumération lignes 3,4 « sur son front, sur ses joues, sur ses sourcils, sur sa bouche » + répétition du « toute » lignes 7,8 « toutes les parties de son visage » ; « toute sa physionomie » ; « toutes ses émotions »

Son visage est indéfinissable : présence de déterminants indéfinis ligne 2 « une industrie », ligne 9 « Un étonnement , une souffrance  , une colère » ligne 10 : « une pitié » ligne 16 « une indication »

+ des figures antithétiques :  l’antithèse lignes 8, 9 « Cette étrange figure de joie »  + l’oxymore « une tête de Méduse gaie » : impossibilité à concevoir, à imaginer ce visage

Réactions de la foule : elle rit, elle aussi :  lignes 15 « on riait »

  1. Une beauté corporelle et morale indéniables

Adjectifs mélioratifs ligne 16 « Il était du reste grand, bien fait, agile»

+ « Nullement difforme si ce n’est le visage » : double négation qui met en lumière l’absence de monstruosité corporelle

ligne 18 « Beau de corps »

En plus de cette beauté corporelle, le narrateur insiste sur la séparation entre la laideur de son visage et la beauté de son âme.

Cette différence est mise en évidence par la négation qui encadre le verbe « dépendre » ligne 3 et les termes antithétiques qui l’encadrent « dehors »/ « dedans » : opposition entre le paraître et l’être

Lignes 9 à 12 : longue phrase oratoire : succession de sentiments « étonnement, souffrance, colère, pitié  + Construction syntaxique identique : déterminant + nom + subordonnée relative

+ 3 subordonnées de concession introduites par « quoi que » avec un subjonctif imparfait : anaphore rappelant les sentiments que G ressent mais ne peut exprimer

Si le visage de G est grotesque, son âme en revanche est sublime. Hugo allie ces 2 contraires au travers du personnage de G (portrait paradoxal) pour proposer également une réflexion sur l’homme

  1. Une interrogation sur l’homme, sur la différence

  1. Une victime d’une opération

Petit à petit, le lecteur comprend que G subit ce rictus –L 3 « Ce rire qu’il n’avait point mis » : sujet n’a pas choisi / L. 4 « On lui avait à jamais appliqué le rire sur le visage » : Pronom indéfini « on » ; construction de « lui », pronom COS du verbe appliqué + « à jamais » : inéluctable ; irréversible

Ligne 6 « Par la vertu de la mystérieuse opération probablement subie »

On comprend mieux la périphrase de la ligne 1 « faire rire » : statut de victime : il ne choisit pas de faire rire ; il fait rire malgré lui.

Ligne 19 « On avait conservé le corps intact et seulement retouché la face » : présence de ce « on » menaçant qui a décidé de mettre son empreinte sur « l’œuvre de la nature ». « Seulement » : tragique : il aurait pu être totalement défiguré, mutilé.

« G avait été fait exprès » : voix passive : il a subi cette mutilation, pensée, réfléchie. « exprès » : responsabilité des coupables – G victime. Cette mutilation nie son individualité

...

Télécharger au format  txt (9.7 Kb)   pdf (83.4 Kb)   docx (16.2 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com