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L'Ennemie, Baudelaire

Commentaire d'oeuvre : L'Ennemie, Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mai 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 230 Mots (5 Pages)  •  3 064 Vues

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L'Ennemie est un sonnet extrait du recueil Les fleurs du mal, publiée par Charles Baudelaire en 1857. Il fait partie de la section "Spleen et idéal", ou se confronte deux tendances de la sensibilité baudelairienne : la mélancolie et l'aspiration vers l'idéal. Dans ce poème, l'auteur exprime son angoisse devant le temps qui menace ses capacitées a vivre et à ecrire. Nous verrons dans cette analyse que le temps est dominateur et destructeur puis qu'il a une influence négative sur le poète qui se place entre espoir desespoir et enfin comment le poète s'interroge sur la possibilité d'une création poétique qui permettte d'echapper a la mort.

I] Le temps un ennemie dominateur et destructeur

a) Le temps est destructeur

Le temps  est personnifié dans ce sonnet qui est représenté sous la forme allégorique comme l indique la majuscule au Temps au vers 12 « Le Temps mange la vie. Ainsi l' Ennemie est donc le temps, ce dernier représente sous la forme allégorique des intempéries qui ravagent le jardin et ses terres inondées, ou sont creusés des « trous » V.8 qui évoquent la mort. De plus cela nous donne l'impression d'un poète vampirisé, en effet le vampire est un bourreau qui symbolise la destruction mais surtout la mort. Ainsi Le temps prend également le rôle d'un vampire qui se nourrit du sang du poète de sa personne mais de la vie en général comme le souligne le vers 12 «  Le Temps mange la vie ». On relève alors le champs lexical de la nourriture : « fruits »(v.4) , « aliment » v.11 , « mange » v.12 et « ronge » v.13. On retrouve d’ailleurs une image similaire du temps dans le poème « Horloge » qui clôt la section « Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde ».   En outre ce champ lexical de la nourriture est associé à celui de la vitalité et de le force comme le montre « vermeil au vers 4 , « vigueur » au vers 11 , « vie » au vers 12 ainsi que «  croit et se fortifie au vers 14 . Cela signifie donc que tout comme les vampire le Temps se nourrit et se fortifie pour garder son invincibilité. Le rapprochement sonore entre vigueur et vie/cœur renforce cette idée que le temps se fortifie pour prendre la vie d’autrui .

b) Le Temps est dominateur

Grâce à l'utilisation de  métaphore filée entre la vie et les saisons, le poète le passage du temps comme une domination sur sa vie comme s'il s'agissait d'une succession de saison. En effet à chaque strophe correspond a une saison : le passage du premier au second quatrain évoque le passage de l'été à l'automne (l'automne des idées v.5) , le premier tercet représente l'espoir du renouveau généralement liée au printemps avec les « fleurs nouvelles au vers 9 . Enfin la strophe final associe l'hiver à la mort . L'angoisse du poète face a la domination du temps s 'exprime a travers le champs lexical de l'enterrement et de la mort v.6 à 8 .

D'autre part  cet domination du temps est matérialiser par les nombreuses monosyllabes dans le poème (v.4,8,9) qui rappelle le tic-tac d'une horloge  et ainsi montre que le temps est dominateur et maître du destin et ainsi est liée directement au rapprochement inéluctable de la mort.Ainsi le poème montre donc la fuite du temps à travers les étapes de la vie de l'auteur et qui ronge ce dernier.

II] Les effets du temps sur le poète

a) Un poète entre espoir et désespoir :

Dans ce poème le poète oscille entre espoir et désespoir, en effet l’antithèse  présente dans les deux premier vers de ce poème introduise cette dualité « ténébreux orages » V.1 et  «  brillants soleils » V.2 . Ainsi le poète partage sa jeunesse en nous montre que durant cette dernière malgré les multiples déception qu'il vivait il gardait des lueurs d'espoir marquées par l'alternance entre lumière et obscurité.  On retrouve également cette alternance dans les rimes même qui compose ce poème , en effet on observe des rimes croisées (ABAB) qui sont favorisées par la forme du sonnet et renforcent la notion d’hésitation et d'oscillation du poète.  Cette dernière est renforcée par les sonorités qui alternent entre douceur et agressivité. En effet l'assonance en « ie » et les allitérations en « I » et en « s » (« jeunesse » v.1 ; « brillant soleil » V.2 ; « pluie »V.3 et « vermeil » v.4 ) viennent apporter cette douceur et ce calme avant la tempête qui s' opposent a une allitération en « r » et une allitération en « t » qui marquent la dureté et la agressivité ( citer les vers) . Ainsi le poète est désespéré et le partage en répétant l' exclamation « O douleur ! » au vers 12 qui insiste sur le sentiment éprouvé. Le poète est affaibli notamment par l’opposition sémantique entre les verbes marquants son affaiblissement (« nous perdons » v.14) et par ceux marquants la force de l'ennemie ( « croit et se fortifie » v.14 également) , on note qu'en dernière strophe le poète établie le passe du « je » au « nous » qui associe le lecteur au destin évoqué et au sentiment de désespoir qui habite le poète.

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