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II Texte 3 : La grande vente d’été, De Emile Zola, dans son roman Au Bonheur des Dames (1883).

Commentaire d'oeuvre : II Texte 3 : La grande vente d’été, De Emile Zola, dans son roman Au Bonheur des Dames (1883).. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 736 Mots (7 Pages)  •  1 934 Vues

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II Texte 3 : La grande vente d’été

De Emile Zola, dans son roman Au Bonheur des Dames (1883).

Intro :

Emile Zola est un très célèbre écrivain et journaliste français né en 1840 et mort en 1902. Il a marqué le XIXème siècle, où le mouvement naturaliste domine, Zola est d’ailleurs considéré comme le chef de file de ce mouvement. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon Maquart, cette famille que Zola a créé et mis en scène dans vingt de ses romans entre 1871 et 1893, a pour but de personnifier l’époque, différentes classes sociales sont donc regroupées, et les membres de la famille hérite de maladies génétiques. Parmi ces œuvres on retrouve l’Assommoir (1876), la Bête humaine (1890) ou encore le Bonheur des Dames (1883). Nous allons nous intéresser à ce roman en particulier, Au Bonheur des Dames, et plus précisément nous allons étudier une scène d’une journée de la grande vente d’été au sein du Bonheur des Dames.

→ Problématique

→ Annonce du plan

Résumé du texte :

C’est la fin de la journée au grand magasin, les dernières clientes passent à la caisse. Durant cette grosse journée de vente, les clientes ont pris possession du magasin, de ses vendeurs, et de ses étalages. Le magasin est décrit avec le coucher du soleil. Les buffets ont été dévastés de leur boissons. Plus de 40 000 ballons rouges étaient dans le ciel de Paris, potant le nom du Bonheur des Dames. C’est la crise Finale de la vente, Mme Marty en fait les frais, ne pouvant plus se lasser des étalages disponibles, elle fait une dernière fois le tour du magasin, puis elle dû se battre pour se dégager de l’écrasement de la porte et elle retrouva sa fille qu’elle avait perdu dehors. Elle demanda à payer ses achats chez elle, terrifiée par le chiffre de sa facture.

Lexique :

Guipure : dentelle très ajourée (percé, orné de jours), dont les motifs sont séparés par de grands vides. 

Faïence : poterie de terre recouverte de vernis ou d'émail. 

Prodigué : qui fait des dépenses excessives ; qui dilapide son bien. 

Diapré : de couleur variée et changeante.

Tyrannie : dictature.

Malaga (boisson) : le malaga est un vin doux naturel ou liquoreux élaboré dans la région de Malaga. 

Névrose : affection caractérisée par des troubles affectifs et émotionnels sans cause anatomique, et intimement liée à la vie psychique du sujet. 


Problématique : Dans quelle mesure Zola montre-t-il dans ce passage la puissance de cette nouvelle forme de magasin ?

I. L’acmé de la vente

A. Une réussite commerciale

• Fréquentation accrue : l’utilisation des pluriel : « les femmes », « elles », « toutes », mais aussi de terme généralisant et insistant sur le monde : « la cohue », « la foule ».

• Moments ultimes de la vente : c’est la fin de l’après-midi, et l’on suit dans cet extrait l’heure de « quatre heures » à « cinq heures ». Zola explique que c’est le moment où les vendeurs peuvent faire pression sur les clientes : « arrachaient des victoires à la fièvre dernière des clientes ».

• Réussite de la réclame, qui permet de rentabiliser l’investissement financier qu’il représente : « les 60000 francs d’annonces payés aux journaux ». Zola rappelle aussi les différents dispositifs mis en place par Mouret pour attirer les clientes, et qui diminuent leur résistance face aux dépenses : « elles restaient secouées encore de toutes les inventions de Mouret, la baisse des prix, les rendus, les galanteries sans cesse renaissantes ».

B. La métamorphose des êtres

• Les clientes toutes-puissantes : Zola les décrit par le biais d’une métaphore filée qui les associe à un peuple conquérant qui aurait envahi le magasin : « les femmes régnaient », « souveraines ». Il utilise ainsi des termes qui évoquent les combats : « horde envahissante », « pays conquis », « campaient », « pris d’assaut », « tyrannie ». En cela, on retrouve bien l’idée affirmée à plusieurs reprises par Mouret, que les femmes sont chez elles au bonheur des dames.

• Les vendeurs déshumanisés : ceux qui sont les véritables victimes de cette tyrannie des clientes, ce sont les commis qui doivent subir tous leurs désirs, et se voient ainsi réifiés : « assourdis, brisés, n’étaient plus que leurs choses ».

• Des femmes dépossédées d’elles-mêmes : elles dépensent beaucoup d’argent, mais le plus étonnant est leur métamorphose : « les minces tenaient de la place », « sans politesse », etc. Dans l’ivresse de la dépense, les femmes finissent par être dépossédées d’elles-mêmes, et perdre leurs usages et leur éducation. = un lieu presque inquiétant, où les bas instincts ont leur place.

C. Le moment de tous les excès

 • Zola marque bien dans ce passage la progression de la journée jusqu’à ce moment d’acmé : « dernier mot », « note aiguë », « fièvre croissante », « dernière fois », « heure dernière » : « c’était l’heure où la cohue achevait de se détraquer ». il nous montre un phénomène de perte de contrôle savamment organisé par Mouret.

• Il met ainsi en valeur tous les excès auquel se livrent les clientes : excès dans la consommation du buffet : « se ruaient », « se gorgeaient », « 80 litres de sirop » « 70 bouteilles de vin », 40000 ballons. C’est en accumulant les chiffres qu’il met en lumière l’énormité de la machine qu’est devenue le magasin.

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