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Fiche de lecture René - Chateaubriand

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Par   •  3 Novembre 2019  •  Fiche de lecture  •  1 869 Mots (8 Pages)  •  870 Vues

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René

Chateaubriand

Résumé

René ( 1802 ) est la suite du roman Atala ( 1801 ) dans le quel un viel indien de la tribu des Natchez, en Louisiane, raconte à René sa vie et notamment son histoire d’amour avec la jeune chrétienne Atala.

Dans cette seconde partie du roman, René est établi depuis plusieurs années dans la tribu des Natchez. Son père adoptif : Chactas, le viel indien et un missionnaire : le père Souël s’interrogent sur ce que René a bien pu vivre pour qu’il soit constamment plongé dans une telle mélancolie. C’est ainsi que René va compter son histoire aux deux hommes.

René est un personnage torturé. Il a comme une prédisposition à la tristesse depuis son enfance : « Il est vrai qu’Amélie et moi nous jouissons plus que personne de ces idées graves et tendres, car nous avions tous les deux un peu de tristesse au fond du coeur : nous tenons cela de dieu ou de notre mère. » P 161 Il souffre d’un mal de vivre, d’un ennui considérable et d’insatiables désirs… La vie est pour lui comme un poids. Il cultive son mal-être ne trouvant pas d’échappatoire et ayant l’impression d’être seul à ressentir ce manque évidemment de sens. Il trouve, cependant, un certain réconfort dans le tristesse.

La mère de René est morte en lui donnant naissance tandis que son père affichait une réelle préférence pour son frere-aîné. Elevé loin de chez lui, chaque fois que René revenait, il ne trouvait le réconfort qu’auprès de sa soeur Amélie dont il était très complice.

Malade, son père meurt : «  J’appris à connaitre la mort sur les lèvres de celui qui m’avait donné la vie. Cette impression fut grande : elle dure encore. C’est la première fois que l’immortalité de l’âme s’est présentée clairement à mes yeux. ». P 161  René, boulversé par la mort de son père et contraint de quitter le chateau devenu l’héritage de son frère aîné, se décide a voyager. Il est à la recherche de nouvelles sensations et vise à faire taire l’ennui ainsi que les maux qui le tourmentent, croyant l’ignorance en être la coupable. Rien n’y fait : « L’étude du monde de m’avait rien appris et pourtant je n’avais plus la douceur de l’ignorance. » P 170

Dégouté par la vie, René s’isole : selon lui, « chaque heure dans la société ouvre un tombeau et fait couler des larmes ». P 173 

D’abbord, il se plait à être seul et en épreuve une certaine jouissance : « La solitude absolue, le spectacle de la nature, me plongèrent dans un et        at presque impossible à décrire. Sans parents, sans amis, pour ainsi dire seul sur la terre, n’ayant point encore aimé, j’étais accablé d’une surabondance de la vie. » mais peu à peu, le mal-être s’installe : « Une langueur secrète s’emparait de mon corps. Ce dégoût de la vie que j’avais ressenti dès mon enfance revenait avec une force nouvelle . Bientôt mon coeur ne fournit plus d’alimentat à ma pensée, et je ne m’apercevais de mon existence que par un profond sentiment d’ennui. » P 177

René se décide alors à en finir avec la vie. Il écrit alors à sa soeur pour régler quelques questions financières mais elle devine ses intentions et vient à lui. Ainsi, pendant un mois, ils vivent une pleine période de quiétude : « mon coeur se rouvrit à toutes les joies ; comme un enfant, je ne demandais qu’à être consolé ; je cédai à l’empire d’Amélie ; elle exige un serment solennel ; je le fis sans hésiter, ne soupçonnant même pas que désormais je pusse être malheureux. » P 180

Progressivement, l’état d’Amélie se dégrade : elle souffre d’un mal qu’elle s’efforce de cacher à son frère. Elle finit par le quitter brusquement pour le couvent en ne lui laissant qu’une lettre. Au moment de prononcer ses voeux, René apprend que le mal terrible dont souffre sa soeur est en fait la passion « criminelle » qu’elle lui adresse. Elle souhaite se repentir de cela en entrant au convent.

Il se trouve que l’amour que porte Amélie pour son frère est réciproque (??). Le désespoir et la tristesse de René sont au paroxysme : «  Mon chagrin était devenu une occupation qui remplissait tous mes moments : tant mon coeur est naturellement pétri d’ennui et de misère. » P 193

 

Ainsi, il décide de quitter l’Europe pour l’Amérique.

SOLITUDE

René a le sentiment d’être seul sur terre

Personne ne daigne de le comprendre, on lui reproche même son comportement ( alors même qu’il ne fait que subir les sentiments que son coeur éprouve )

René se supporte pas la vie en société non seulement parce qu’il n’en supporte pas les mécanismes mais aussi parce qu’il n’est pas apte à vivre dedans du fait de sa façon de penser. ( il repousse la société qui, selon lui, la repousse également )

De plus, il apprécie également la solitude : il jouit de ce que lui apporte le calme, la réflexion et la nature.

Lassitude

P 174, 177

« On m’accuse d’avoir des goûts inconstants, de ne pouvoir jouir longtemps de la même chimère, d’être la proie  d’une imagination qui se hâte d’arriver au fond de mes plaisirs, comme si elle était accablée de leur durée ; on m’accuse de passer toujours le but que je puis atteindre : hélas ! Je cherche seulement un bien inconnu, dont l’instinct me poursuit. Est-ce ma faute si je trouve partout les bornes, si ce qui est fini n’a pour moi aucune valeur ? » P 173

« Chaque heure dans la société ouvre un tombeau, et fait couler des larmes. » P 173

Amélie lui dit : « Je sais que vous riez amèrement de cette nécessité où l’on est en France de prendre un état. » P 183 ( s’intégrer à la société par le travail ne l’intéresse pas.

«  Plus notre coeur est tumultueux et bruyant, plus le calme et le silence nous attirent. » P 162

« Tout m’échappait à la fois, l’amitié, le monde, la retraite. J’avais essayé de tout, et tout m’avait été fatal. » P178

NATURE

Dans la continuité ce qui a été dit au-dessus, la nature est synonyme de calme : elle est propice au développement de sa pensée. Le fait qu’il passe autant de temps à érré dehors contribue grandement à sa solitude.

Il croit trouver dans la nature ce qu’il cherche à travers l’infini, l’absolu.

René aurait voulu qu’on le comprenne, qu’on puisse déceler ce sentiment de bien-être qu’il ressent à travers cette interminable nature mais il ne peut l’expliquer.

« Il manquait quelque chose pour remplir l’abîme de mon existence : je descendais dans la vallée, je m’élevais sur la montagne, appelant de toute la force de mes désirs l’idéal d’une flamme future ; je l’embrassais dans les vents ; je croyais l’entendre dans les gémissements du fleuve : tout était ce fantôme imaginaire, et les astres dans les cieux, et le principe même de vie dans l’univers. » P 174

« La nuit lorsque l’aquilon ébranlait ma chaumière, que les pluies tombaient en torrent sur mon toit, qu’à travers ma fenêtre je voyais la lune sillonner les nuages amoncelés, comme un pâle vaisseau qui laboure les vagues, il me semblait que la vie redoublait au fond de mon coeur, que j’aurais eu la puissance de créer des mondes. Ah ! Si j’avais pu faire partager à une autre ce que j’éprouvais. » P 177

« Mais comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j’éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d’un coeur solitaire, ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d’un désert : on en jouit mais on ne peut les peindre. » P 175

RELIGION

 René porte un regard critique sur la religion : d’une part, il la trouve attrayante. En effet, des son plus jeune âge, il est attiré par la vie monastique. Il trouve dans la religion une forme de grandeur et de toute puissance qu’il ne peut qu’admirer et respecter. D’autre part, il blâme le pouvoir qu’elle a sur l’homme : celui de le tromper, de l’aveugler et presque de l’abrutir, de l’assoir.

( en parlant des chantres ) : «  leur vie est à la fois naïve et sublime ; ils célèbrent les dieux avec une bouche d’or, et sont les plus simples des hommes ; ils causent comme des immortels ou comme de petits enfants ; ils expliquent les lois de l’univers, et ne peuvent comprendre les affaires les plus innocentes de la vie ; ils ont des idées merveilleuses de la mort et meurent sans s’en apercevoir, comme des nouveaux-nés » P 165

«  Mon coeur aimait Dieu, et mon esprit le méconnaissait… » P 178

« Vaincu par la glorieuse douleur de la sainte, abattu par les grandeurs de la religion, tous mes projets de violence s’évanouirent ; ma force m’abandonna ; je me sentis lié par une main toute-puissante, et au lieu de blasphèmes et de menaces, je ne trouvai dans mon coeur que de profondes adorations et les gémissements de l’humilité. »  P 189

«  La religion triomphe » P 190

« C’est ici que la religion trompe doucement une âme sensible : aux plus violentes amours elle substitue une sorte de chasteté brûlante où l’amante et la vierge sont unies ; elle épure les soupirs ; elle change en une flamme reptile une flamme périssable ; elle mêle divinement son calme et son innocence à ce reste de trouble et de volupté d’un coeur qui cherche ose reposer, et d’une vie qui se retire. » P 196

SPLEEN

VAGUE A L’ÂME = maladie spirituelle de ceux qui ont soif d’infini

Le narrateur est en quête de quelque-chose qu’il ne connait pas : cette chose, c’est ce qui pourrait le libérer de sa souffrance, le soulager. Ainsi, il n’a pas d’objet réel de souffrance : il vit seulement dans un mal-être constant et non expliqué.

René est soumis au bien-vouloir de ses sentiments = son coeur fait des « vagues » ( cf vague à l’âme ). Ainsi, il change souvent d’avis et se lasse très vite…

« C’est ainsi que toute ma vie, j’ai eu devant les yeux une création à la fois immense et imperceptible, et un abîme ouvert à mes côtés. » P 168

« Il me manquait quelque chose pour remplir l’abîme de mon existence. » P 174

« Notre coeur est un instrument incomplet. » P 175

« …ma conduite, mes discours, mes sentiments, mes pensées, n’etaient que contradiction, ténèbres, mensonges. Mais l’homme sait-il bien toujours ce qu’il veut, est-il toujours sûr de ce qu’il pense ? » P 178

MORT

Sublimation de la mort = sorte de sérénité, marqueur d’éternité

«…j’esperai me joindre un jour à l’esprit de mon père. » P 161

« Les traits paternels avaient pris au cercueil quelque chose de sublime. Pourquoi cet étonnant mystère ne serait-il pas l’indice de notre immortalité ? Pourquoi la mort, qui sait tout, n’aurait-elle pas gravé sur le front de sa victime les secrets d’un autre univers ? Pourquoi n’y aurait-il pas dans la tombe quelque grande vision de l’éternité ? » P161

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