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Explication linéaire Hymne à la Beauté

Commentaire de texte : Explication linéaire Hymne à la Beauté. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  1 361 Mots (6 Pages)  •  670 Vues

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Explication linéaire 7 : Hymne à la beauté, section « spleen et idéal », Baudelaire, Les fleurs du mal, 1857

Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes de Charles Baudelaire. Dès sa parution le recueil fit scandale pour atteinte à la morale publique et religieuse et fut finalement condamné avec six pièces qui furent retirées. Baudelaire est une poète alchimiste, il sublime le laid. Son projet poétique est de transforme la boue en or. Le poème “L’hymne à la beauté ” fait partie de la section « spleen et idéal ». Cette section narre les tentatives de Baudelaire de quitter le spleen et d’atteindre l'Ideal via le voyage ou encore les femmes. Cet « hymne à la beauté » est consacré à Jeanne Duval, une femme que Baudelaire a aimée.

Problématique :En quoi Baudelaire célèbre-t-il la beauté?

Mouvement 1: La description d’une beauté insaisissable et contradictoire
Mouvement 2 : Une beauté fascinante célébrée par le poète

Mouvement 1: La description d’une beauté insaisissable et contradictoire

Strophe 1

La beauté est un mystère que le poète interroge, il cherche à la définir et à saisir sa nature. Les interrogations du premier vers «Viens-tu » et « ou sort-tu » prouve que Baudelaire cherche à comprendre l’origine de celle-ci.

Il faut aussi souligner que le o vocatif dans « O Beauté » exprime la vénération de Baudelaire envers la « Beauté ». De plus, la majuscule présente en début de mot  participe à sa personnification.

On remarque d‘ailleurs que le caractère ambigu et paradoxal de la beauté est pointé dès l’ouverture de ce poème car une série d’alliances contradictoires tente de la définir comme avec les antithèse « infernal et divin », « le bienfait et le crime ». Ces antithèses la font constamment osciller entre le bien et le mal mais la conjonction de coordination « et » insiste sur le caractère indissociable des deux états.

De plus la comparaison de vin à la beauté révèle que aussi bien que le vin la beauté grise Baudelaire.  

Strophe 2

Le pronom personnel « Tu » démontre que la beauté est le sujet de réflexion du poète qui tente ici d’en élaborer le portrait et de la définir précisément, dans son attitude car elle est personnifiée. Cette beauté est magique, ensorcelante comme en témoigne la métaphore du philtre.

Cependant elle engendre la confusion en floutant les valeurs morales par le brouillage de notre vision du fort et du faible comme le souligne les oxymores « le héros lâche et l’enfant courageux ».

Strophe 3

Deux nouvelles interrogatives introduisent cette troisième strophe et marquent une nouvelle fois l’hésitation du poète à attribuer à la beauté des origines ténébreuses ou célestes. Cette dualité est exprimé avec « gouffre noir » et « astres ». La beauté oscille entre les deux extrêmes.

La beauté est personnifiée en une femme tentatrice, envoûtante. La comparaison : « le Destin charmé suit tes jupons comme un chien » insiste sur le rapport de soumission, d’asservissement créé par la beauté.

 Elle engendre aussi le chaos, le désordre autour d’elle. Le parallélisme de construction : « Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien » amplifie le pouvoir quasi démoniaque de la beauté qui est élevée au rang de force anarchique, incarnant la liberté absolue et indomptable.

Strophe 4 :

De plus, les verbes d’action : « tu sèmes au hasard », « tu gouvernes », « tu marches » qualifient le caractère capricieux de cette beauté qui n’obéit à aucune logique particulière. Elle est détentrice d’un pouvoir qui s’exprime à sa guise, sans obéir à aucune règle.

 Sa cruauté et son insensibilité sont notées à de nombreuses reprises. Le sort des hommes lui est indifférent comme l’illustre la proposition « Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien ».

Son mépris de la vie humaine est rendu sensible par la mise en relation des paronomases « morts » et « moques », placés à la fin de chaque hémistiche.

 En outre, le champ lexical de la parure : « bijoux », « breloques » ainsi que l’évocation sensuelle du corps : « sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement » indique la personnification de la beauté en une femme usant de ses artifices pour séduire.

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