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ET Le Cid I,7

Commentaire de texte : ET Le Cid I,7. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  1 013 Mots (5 Pages)  •  1 168 Vues

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Le Cid  Acte I, scène 7  (3 premières stances)

Les stances de Rodrigue :  

Situation du passage : Début de la pièce : I,7 : R vient d’apprendre l’offense faite à son père qui le conjure de le venger, il lui a remis son épée, que va-t-il faire ? Ici arrêt dans le cours de l’intrigue à l’image de la pétrification, du saisissement de R.

Caractérisation du passage : monologue délibératif sous forme de stances (strophes de construction régulière et musicale) (rupture par rapport au reste de la pièce écrite en alexandrins)

 Le monologue ds la tragédie, malgré l’entorse qu’il peut représenter / règle de vraisemblance, est très présent ds la tragédie classique. Il est révèle les vrais sentiments et émotions du personnage qui est seul et non contraint par la présence des autres à dissimuler ou taire ce qu’il ressent. Il livre ses pensées ou son cœur : pour le dramaturge il permet d’étoffer la psychologie du personnage, crée une vie intérieure et pour le personnage et lui permet de se connaître lui-même :

Plan du passage :

Stance 1 : le saisissement de R

Stances 2 et 3 : R pose le dilemme auquel il est confronté

Registres : lyrique, pathétique, tragique  

Problématique : Comment Rodrigue réagit-il face à cette situation inattendue dans ce monologue écrit sous forme de stances ?

Stance 1 : le saisissement

D’abord le personnage exprime son désarroi, sa blessure dans les 1ers vers en utilisant le chp lex guerrier : « percé », « étrange peine » « misérable », « abattue » (c’est l’envers de l’image de la flèche amoureuse) et l’oxymore chevaleresque vers 3 : « misérable vengeur » et des oppositions : « misérable vengeur », « juste querelle »

Il est passif, il se décrit comme une victime : « objet », « coup qui me tue » : hyperbole : il est mort symboliquement. Il est dessaisi de lui-même  (vers 5-6) enjambement : acmé  (le plus haut degré d’intensité) « cède au coup qui me tue »

Phrase exclamative qui montre qu’il s’apitoie sur son sort vers 8 (reprise vers 16 et aussi vers 11).

Vers 9 et 10 chiasme (figure de symétrie) qui souligne la situation dramatique inextricable et qui introduit  les parallélismes et oppositions qui vont structurer les stances 2 et 3.

Amplitude de la 1ère plainte brisée par l’émotion  qui se brise sur Chimène.

Stances 2 et 3 : R pose le dilemme auquel il est confronté

Stance 2 :

« combats » mis en évidence en fin de vers v. 12 = combats à venir  (à l’épée) et lutte intérieure donc sens propre et sens figuré. Il pressent dans sa chair un avenir douloureux.

Les chp lex de l’amour et de l’honneur vont prendre peu à peu la place du chp lex qui montrait la douleur ce qui montre le combat intérieur : régularité de l’alternance entre les 2 choix : « amour », « maîtresse », « mon cœur », « ma flamme » /« honneur » X 2  « affront », « punir », « impuni », « gloire », « indigne »

Aux vers 13 et 14 une coupure à l’hémistiche (milieu du vers) souligne l’incapacité de la pensée à progresser et violence de ces contradictions.  

Et le chiasme au vers 14 symbolise la situation inextricable dans laquelle se trouve R. « cœur » désigne le siège du sentiment amoureux chez R mais il a également le sens de courage vers 14 « L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras » deux significations opposées.

Vers 15 et 16 : l’emjambement et la rime  entre « flamme » et « infâme » soulignent encore l’opposition honneur / amour.

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