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EDMOND FICHE DE LECTURE

Fiche de lecture : EDMOND FICHE DE LECTURE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2023  •  Fiche de lecture  •  2 910 Mots (12 Pages)  •  2 445 Vues

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MON GUIDE DE LECTURE

 EDMOND d’Alexis MICHALIK

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La fiche Technique

Titre/Auteur: Edmond  / Alexis Michalik

Date d’écriture / Date de parution: 2016 / 2016

Editeur / Nom de la collection:    MAGNARD /   Classiques & Contemporains

Couverture 

Conception graphique : M-A Bailly-Maître et Y Le Bourg

Illustration : Pierre et le Loup

Connaissance de l’oeuvre…... /12

 1/Titre

 Le titre de cette pièce de théâtre apparaît comme explicite. En effet, le titre Edmond n’est autre que le prénom du célèbre dramaturge Edmond Rostand connu pour sa pièce CYRANO DE BERGERAC . Il s’agit donc d’un titre éponyme, Edmond correspondant au personnage principal de l’histoire. Alexi Michalik a certainement fait le pari que le lecteur/ spectateur associe immédiatement ce prénom à l’incroyable écrivain du XIXe. Cela donne alors l’impression qu’Alexi Michalik vise à relater la vie de cet homme. On se rend vite compte que ce n’est pas totalement le cas. Il s’est en effet intéressé à ce dramaturge mais il n’a pas cherché à retracer sa vie avec exactitude ; d’autant que l’histoire se concentre autour de la création de son chef d’œuvre, ce qui concerne qu’un temps limité de son existence. En somme, cette œuvre a permis à Alexi Michalik d ‘aborder les liens entre la vie et l’art tout en rendant hommage à Edmond Rostand. Il nous invite donc à découvrir le processus de création.

2/ Quatre thèmes principaux

- Le premier thème se concentre sur la naissance d’une œuvre théâtrale, les difficultés de la création, l’angoisse de la page blanche : travail et inspiration.

 Edmond n’a pas eu vraiment de succès avec sa pièce en vers La Princesse lointaine (1895) jouée par la très célèbre Sarah Bernhardt, toujours fantastique. C’est un demi-échec. Il pense, à vingt-sept ans, qu’il est un poète raté. Il imagine même que dans dix ans, il n’y aura plus de théâtre, mais des « salles de projection de vues animées ». Sa situation financière l’inquiète : il a du mal à payer le loyer et deux enfants à élever à Paris. Il tente bien d’écrire, mais rature, raye, jette le papier à la poubelle. Il se retrouve devant une page blanche, il est en panne d’inspiration malgré les encouragements de sa femme Rosemonde et toute la confiance qu’elle lui porte. Son conseil est simple : « tu vas t’asseoir à ton bureau, saisir ta plume et écrire un chef d’œuvre ». Mais sur quels sujets écrire ? Deux ans plus tard, en 1897, Edmond est proche de la dépression. Les feuilles de papier froissées s’empilent autour de lui dans son bureau. Rosemonde est épuisée, elle est obligée de demander crédit chez l’épicier… Edmond croit toutefois encore en lui : « L’inspiration viendra, Rose ! Elle viendra ». Ce thème me fait penser au film TICK, TICK, BOOM : C'est une  "comédie" musicale autobiographique de Jonathan Larson. qui nous parle de la création de sa première comédie musicale! On y suit donc l'histoire d'un auteur de comédies musicales de Broadway en herbe qui travaille comme serveur à New York alors qu'il écrit "Superbia", qu'il espère être la prochaine grande comédie musicale américaine et celle qui lui donnera enfin sa chance. Jon subit également la pression de sa petite amie, Susan, fatiguée de faire passer les aspirations professionnelles de Jon avant sa propre vie. Pendant ce temps, son meilleur ami et colocataire gay , Michael, a abandonné ses aspirations pour un emploi dans la publicité sur Madison Avenue et est sur le point de déménager. À l'approche du 30e anniversaire de Jon est submergé par l'anxiété, se demandant si son rêve en vaut la peine.

- Le second thème tend à montrer qu’une pièce de théâtre constitue une œuvre collective. Malgré son semi-échec avec La Princesse lointaine, Edmond Rostand est entouré de personnes qui croient en lui : Rosemonde tout d’abord, mais aussi Sarah Bernhardt, Tragédienne réputée, directrice du théâtre de la Renaissance, elle reconnaît le talent d’Edmond qu’elle appelle même son « poète-chéri ». Elle est sa première muse et un soutien indéfectible. C’est elle qui organise une rencontre avec Constant Coquelin, comédien très populaire et boulimique de travail. Alors qu’il n’a rien écrit en deux ans, Rose enjoint à son époux d’improviser. Et face à Coquelin, c’est ce qu’Edmond fait autour de la tirade du nez. Par leur interaction, le texte se construit peu à peu. L’acteur lui réclame une comédie en trois actes. Il va suivre de près le travail d’écriture et de réécriture du poète, et c’est à deux qu’ils conçoivent le personnage de Cyrano. Coquelin loue lui-même le théâtre de la Porte-Saint-Martin pour les représentations. Avant cela, c’est chez monsieur Honoré, dans son café, et grâce à la répartie de celui-ci alors qu’un client l’insulte qu’il décide de faire de son personnage un héros du panache. L’envie de créer du jeune dramaturge revient au fur et à mesure des rencontres et du regard positif que les uns et les autres portent sur lui. Enfin, Jeanne ne cesse de l’inspirer. La scène du balcon entre la jeune habilleuse et Léo lui donne l’argument principal de sa pièce : Cyrano et Christian aiment la même femme. Chacun apporte sa pierre à l’édifice.

J’associe ce thème au tableau La fille à la perle, une peinture à l'huile sur toile réalisée par le peintre néerlandais Johannes Vermeer vers 1665. Ce tableau de moyenne dimension est un portrait en buste d'une de ses domestiques  portant une perle à l'oreille ainsi qu'un turban sur la tête. En d’autres termes, c’est en peignant sa domestique avec une perle, qu’il réalise un chef d’oeuvre ; il s’inspire donc de tout ce qu’il a autour de lui.

- Le troisième thème concerne l’amour : une source d’inspiration.

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