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Dissertation français: repenser l'ordinaire.

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Par   •  17 Janvier 2017  •  Dissertation  •  1 984 Mots (8 Pages)  •  1 376 Vues

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SYNTHÈSE : REPENSER L’ORDINAIRE

L’ordinaire est ce qui est banal, habituel et commun, ce qui se rapporte aux choses de la vie quotidienne. Celle-ci se caractérise par son rythme régulier et rassurant, parfois monotone. Cette monotonie peut être remplacé par l’extraordinaire. En effet, l’extraordinaire est ce qui se produit d'une manière imprévisible en dehors du cours ordinaire des choses. C’est une chose surprenante qui suscite l’étonnement par sa singularité et sa rareté comme tentent de nous le prouver ces quatre auteurs qui sont Sigmund Freud avec son texte « Psychopathologie de la vie quotidienne » publié en 1901, Georges Perec « L’intra-ordinaire » qui est un texte de 1989, ensuite l’auteur Françoise Héritier avec « Le sel de la vie » texte de 2012, et enfin, l’auteur Marcel Deschamps, avec une photo représentative de son œuvre intitulé « L’urinoir » publié en 1917. À travers ces œuvres, une question se manifeste : En quelle mesure l’ordinaire peut-il laisser place à l’extraordinaire ?

Pour répondre à cette dernière, nous aborderons la rupture avec l’ordinaire. Puis nous montrerons qu’il est possible de s’évader de son quotidien. Pour finir, nous évoquerons le besoin de revenir au quotidien.

Dans ces trois textes présents ainsi que sur l’image, on remarque que la rupture avec le quotidien est une rupture dite « consciente ». En effet, le phénomène de « déjà vu » dans le texte de Freud, peut-être attaché à l’extraordinaire mais aussi à l’irrationnel, de la ligne 1 à la ligne 5, puisqu’il s’agit de se retrouver confronter à une situation qui nous semble commune et que l’on aurait déjà vécu. Freud soumet une thèse comme le montre les lignes 18 à 21, expliquant que le « déjà vu » proviendrait de processus psychiques, autrement dit de rêveries inconscientes, mais également de désirs refoulés. Cependant, même si on parle de rêveries inconscientes, il pense que ce phénomène vient forcément de quelque chose à la base, il pense que quelque chose fait que l’homme est conscient de ce qu’il perçoit.

Dans le texte de Georges Perec, il est évoqué que l’homme cherche systématiquement l’extraordinaire comme l’évoque les lignes 1 à 2, autrement dit, il cherche à sortir de l’ordinaire et c’est la presse qui lui donne ce côté extraordinaire. De plus, les informations étant trop quotidiennes, l’homme recherche le sensationnel par le biais de la surenchère (lignes 7 à 9). L’individu recherche l’exceptionnel, dans les lignes 28 à 29, pour oublier la banalité de ces informations quotidiennes, il cherche donc à oublier son quotidien. L’homme est conscient puisqu’il recherche lui-même un renouveau, il cherche à fuir la banalité qui le pèse.

De plus, à propos de la photo de Marcel Deschamps représentant son œuvre, l’urinoir inversé, on parle également de rupture consciente avec l’ordinaire puisqu’il a lui-même décider de créer cette rupture. En effet, son œuvre correspond à un urinoir mais pas seulement un simple urinoir comme on l’imagine, Deschamps a détourné cette objet : il a voulu casser les codes en s’intéressant à l’interprétation des rêves, la psychanalyse, l’écriture automatique. L’urinoir qui était à la base un objet banal de notre quotidien et sans grand intérêt est devenu, une fois retourné, un objet intéressant car il a attiré la curiosité des personnes qui l’ont contemplé.

        Nous avons évoqué précédemment que Freud, expliquait donc le « déjà vu » par le biais de l’imagination mais également de rêves, souvenirs ou encore désirs inconscients. La rupture entre l’ordinaire et l’extraordinaire serait donc un acte dit « inconscient » de la part de l’homme.

L’individu n’éprouve pas un souvenir conscient car au fond de lui, il n’a jamais eu conscience de celui-ci. La patiente présente dans le texte de Freud, dans les lignes 42 à 45, pense que le phénomène de « déjà vu » serait une vision de l’avenir, entre autre, ce serait une explication surnaturelle. En effet, cette patiente désire, dans les lignes 59 à 63, la mort de son frère pour que sa famille lui porte toute l’attention qu’elle souhaite, son désir est en opposition avec sa conscience, on parle donc de désir refoulé.

Le texte de Freud est en opposition avec le texte de Georges Perec mais également celui de Françoise Héritier.

En effet, Georges Perec évoque dans son texte que si l’homme fuit l’ordinaire c’est parce qu’il prend conscience qu’il est lassé et ennuyé de ce dernier. D’après Perec, l’homme chercherait l’extraordinaire et c’est même la presse qui lui donnerait ce qu’il attend. La recherche de l’exceptionnel de la part de l’individu est expliquée par le fait qu’il cherche à à tout prix oublier son quotidien. De plus, Françoise Héritier évoque le « sel de la vie », dans les lignes 1 à 3 mais également de la ligne 8 à la ligne 9, c’est à dire les petits plaisirs qui nous permettent d’apprécier notre vie. L’être humain est conscient puisqu’à partir d’une idée il laisse son esprit s’évader et il en a conscience. Il pense également que sans nos souvenirs, nous perdons une partie de notre personnalité, lignes 46 à 47. L’homme en refoulant certains de ses souvenirs, a conscience de tout ce dont il est entrain de se rappeler.

Les textes de Perec et Héritier montre que l’homme est conscient de ce qu’il fait, ce qui s’oppose à l’idée de Freud, qui lui, pense que l’individu n’a pas conscience de ce qu’il éprouve.

En s’évadant de son quotidien, l’homme cherche à éviter l’ennui. Comme évoqué précédemment, dans le texte de Georges Perec, il est précisé que l’homme recherche, dans une grande majorité de son temps, l’extraordinaire ainsi que le sensationnel et qu’il les retrouve à travers la presse. Mais la presse étant devenue quotidienne et banale, il devient important pour l’homme de fuir ce côté trop banal et quotidien des informations, dans les lignes 8 à 9. Que l’on parle d’informations à la télévision ou également à travers les journaux, l’individu est ennuyé et lassé.

De plus, avec l’œuvre de l’urinoir de Marcel Deschamps, on voit encore une fois que ce dernier a voulu fuir l’ennui en détournant un objet dit banal, pour en faire un objet qui attire la curiosité des gens et les poussent à se poser des questions.

A l’inverse, Freud ne cherche pas à éviter l’ennui puisqu’il évoque dans sa thèse que le phénomène de « déjà vu » est basé sur des processus psychiques, lignes 19 à 22.

Ici, on ne cherche pas à éviter l’ennui, c’est seulement notre inconscient et notre conscient qui se manifestent.

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