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Cyrano de BERGERAC, L’autre Monde ou Histoire comique des Etats et Empires du Soleil

Fiche de lecture : Cyrano de BERGERAC, L’autre Monde ou Histoire comique des Etats et Empires du Soleil. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2020  •  Fiche de lecture  •  1 746 Mots (7 Pages)  •  1 358 Vues

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Conclusion :[pic 2]

Cet extrait concerne le caractère de l’Homme. Il permet de définir l’homme de manière comique, amusante. Mais c’est aussi une satire des croyants, par la description de la prière. Ce texte est une critique des humains : même ce qui est le propre de l’homme est tourné en défaut.

L’homme met la vie en danger : il est biocide. C’est une critique, un réquisitoire contre les hommes qui sont irrationnels et qui tuent le vivant. Il est vu comme un exterminateur du vivant, ils sont pointés du doigt. Cette charge contre l’homme le ramène parmi les animaux. Cela souligne le caractère néfaste de l’homme. L’homme doit avoir des dons particuliers, comme prendre soin du vivant. Il n’est qu’un élément parmi le vivant. Nous n’avons pas des droits, mais des devoirs.

Le roman de Bergerac, en apparence plaisant et pittoresque, aborde en fait des sujets très sérieux et osés. Parodie des récits de voyage et des éloges à la mode, mais aussi apologue ; il ouvre la voie, par stratégie, son humour et sa fantaisie, au conte philosophique du XVIIème siècle comme Candide de Voltaire, mais aussi aux romans de science-fiction du XIXème siècle.

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Cyrano de Bergerac

Texte 16

(Toutes les infos sur lui dans l’intro)

l.23 : On retrouve un parallélisme « comme un vilain » et « comme un galeux ». « Comme un vilain » est une comparaison à un gueux.  

l.24 : On distingue le triplet sur le physique, l’anatomie.

l.25 : L’auteur adopte un ton grivois, égrillard, paillard, graveleux (très licencieux, proche de la pornographie), primesautier (qui agit selon ses impulsions) : il joue sur le terme « queue ».

l.26 : C’est au lecteur de voir de quoi il parle. On accuse l’homme de ne pas avoir l’esprit. Ce sont des périphrases caractéristiques du regard de l’étranger pour critiquer les travers de l’époque.

l.27 : Il commence l’estocade finale. La prière est gouleyante (frais et léger, facile et agréable à boire, en parlant d’un vin) car c’est une charge du libertin contre les croyances. Cette périphrase de la prière comporte des accumulations, avec des effets de commentaire appuyés par « comme », c’est assez drolatique.

l.28 : « large bec » représente la bouche ouverte. Les comparaisons pointent à charge.

l.29 : « comme s’il s’ennuyait d’en avoir deux libres » est un effet de commentaire, c’est une subordonnée conjonctive circonstancielle de comparaison.

l.30 : « gigot » désigne la cuisse. « En sorte qu’il tombe sur ses gigots » est une proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de conséquence.

l.31 : On relève le champ lexical de la magie au sens de sortilège, sorcellerie ésotérisme (obscur). « J’ai pris garde » signifie « j’ai noté que », il ne faut pas se fier, c’est une interpellation de l’auditoire. « Jambes rompues » est une hyperbole qui représente l’excès, la démesure, comme s’il se cassait les pattes.

l.32 : « aussi que » est un système comparatif.

l.33 : On retrouve un « ne que » restrictif qui appuie la singularité de l’homme. C’est un réquisitoire, une peine encourue sur ce qu’on à dit.

l.34 : La prière est associée à la sorcellerie, à une superstition, à de la « magie », ce qui est antithétique (opposé). La religion est condamnée.

l.35 : cette parodie de la justice est carnavalesque (ridicule, grotesque). On prononce son arrêt : « Il faut maintenant » est une décision collégiale sur sa peine.

INTRO

Le thème est d’interroger la notion d’imaginaire qui stimule la pensée, permet de l’enrichir. Dans la lignée de l’Histoire véritable de l’écrivain grec Lucien (IIème siècle), où le personnage voyage sur la Lune, ou de l’Utopia de l’humaniste Thomas More, Cyrano de Bergerac, un auteur baroque et libertin du XVIIème siècle, écrit L’Autre Monde ou Histoire comique des Etats et Empires du Soleil. L’écriture de Bergerac est baroque, mais sa pensée est libertine, contre les dogmes, et provocante. Ses titres d’œuvres comiques, qui sont très fantasmagoriques, comme celles de Rabelais, reprennent des titres de voyages : Les Empire et Etats de la Lune, Voyage dans la Lune… Ce roman est burlesque et fantaisiste, précurseur de la science-fiction : le narrateur-héros, un humain, voyage sur le Lune et sur le Soleil. Au fil de ses découvertes, il a des conversations philosophiques avec les habitants de ces mondes lointains.

Dans le texte, situé vers le milieu de l’œuvre, le héros, Dyrcona, sur le Soleil, au cours d’une discussion avec une pie et un phénix (métaphore de la résurrection), découvre un nouveau système politique et social, la République, il s’extrait de son époque, et se revendique nouveau. On assiste à un jugement de l’Homme par les oiseaux.

LECTURE

Ici, on retrouve un discours rapporté dans un récit du chef des Oiseaux, avocat général qui porte l’accusation (Etat, ministère publique). C’est une argumentation directe au niveau des personnages mais indirect au niveau du lecteur. Le discours est de type judiciaire. C’est la parodie d’un discours adressé dans un prétoire. On distingue la supériorité quasi divine des oiseaux, propre de ce monde imaginaire. Les oiseaux entreprennent une argumentation fondée sur deux questions : Est-ce que c’est bien un homme ? et Si c’est un homme, mérite-t-il la mort pour être un homme ?

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