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Commentaire scène 2 L'ile des esclaves de marivaux

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Par   •  23 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  1 826 Mots (8 Pages)  •  1 194 Vues

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Commentaire extrait scène 2 L’Ile des esclaves de Marivaux, 1725

Introduction :  

        Marivaux est un journaliste, écrivain et dramaturge français. Il s’inscrit dans la tradition des moralistes du XVIIe siècle, il adhère aussi à certaines idées des Lumières. Alors que Beaumarchais est un révolutionnaire, Marivaux lui est un réformiste. Dans sa pièce de théâtre L’Ile des esclaves en 1725, il cherche non pas à abolir l’esclavage mais à réformer les cœurs. L’Ile des esclaves est une pièce en un seul acte qui expose les problèmes des rapports entre les maitres et les valets. Marivaux a choisi un espace insulaire, soit une île imaginaire, sur laquelle arrive des maitres et des valets suite à un naufrage. Sur cette île, la loi exige que les maitres et les valets inversent leurs rôles pour corriger les comportements abusifs des maitres sur les valets. La scène 2 est la prolongation de la scène d’exposition et pose le nœud dramatique à savoir l’inversion des rôles.                                                                         Quels sont les enjeux de cette scène de théâtre dans le théâtre ?                                                   Nous montrerons tout d’abord que cette scène constitue un éloge des ressources du théâtre puis que cette scène pose la dimension utopique par le discours didactique de Trivelin.

I) Cette scène constitue un éloge des ressources du théâtre par une mise en abyme de la situation théâtrale

        On étudiera d’abord la mise en scène des personnages qui vont interpréter un autre rôle puis le fait que cette situation est une situation traditionnelle de la comédie.

a) la mise en scène de personnages qui vont interpréter un autre rôle

        - Cette scène est en effet une scène de théâtre dans le théâtre car les 5 personnages interprètent un rôle.

        - Il y a une redéfinition des rôles, chaque personnage va incarner un autre rôle que celui qu’il avait c’est le thème du masque : « moi » va se dissoudre derrière un masque :

        Le changement de nom atteste de cette redéfinition ->L 14 le passé composé montre qu’arlequin a bien été l’esclave d’I et qu’ils ont échangé leur rôle cela permet d’entrer dans l’illusion théâtrale en faisant croire que chaque perso est un autre.

  • De plus T remplit le rôle de metteur en scène :il orchestre la scène :

*C’est lui qui distribue les rôles sur le mode impératif L.30 et L.40, il est décisionnaire des rôles « commencez votre nouveau régime de vie par la patience » L.37

*L’utilisation des verbes au futur « habitera, demeurera, aurez soin » L.41 il donne des ordres il est directif

*Il décide des déplacements sur scène « vous autre restez » L.46 « je vous attends ici, qu’on les conduise »

*Il décide des costumes et des accessoires » l’épée », impose le changement d’habit » changer d’habit ensemble » L.42

*Il a le monopole de la parole car » celui qui détient la parole déteint le pouvoir » les 2 tirades en témoignent alors que les autres ont des répliques courtes qui s’apparentent à des « stichomythies »

        Donc on peut voir que T détient le pouvoir de contrôler le déroulement de la scène, mais Marivaux montre aussi les atouts du théâtre en choisissant une situation de comédie.

b) une situation traditionnelle de la comédie

-les personnages sont typiques traditionnels de la comédie, le couple maître \valet (MOLIERE les fourberies de Scapin)

- A est identifié comme personnage de comédie, la comédie italienne, qui est spontané, enjoué, bon vivant

- I incarne le petit maître tyrannique à l’autorité abusive comme dans les comédies de Molière la scène de comédie par différentes formes de comiques :

*comique verbal : typique comédie « et le tout gratis » L.35 par l’interjection »eh ! » L.14 « morbleu » L.16 « bon sang de bon soir » juron positif fait rire ou sourire le spectateur et le lecteur

Aussi « sans purgation, ni saignée » L.35 qui relève pratiques médicales de l’époque mais au sens figuré, A plonge dans l’univers de la farce.

*comique gestuel : « grandes révérences » L.47, il y a un décalage avec le rôle du maître, avec des limites, exagère les révérences + fait rire ‘caricature) + provoque I et l’oblige à le voir comme il est.

*comique de situation : l’inversion des rôles

- scène illustre devise de comédie : « ridendo castigat mores » qui repose sur l’idée que le comique est au service de la critique, le théâtre à une valeur pédagogique, il éduque, moralise, ici la leçon est de corriger les défauts de maîtres en jouant un autre rôle, leçon par l’expérience par une mise à l’épreuve.

- au final chacun doit être respectueux des autres, on assiste donc à une amélioration des individus et à des relations plus humaines.

        Cette situation de théâtre dans le théâtre n’est possible que parce que l’on se situe dans un espace utopique, qui rend possible par ses lois, l’intervention des rôles, ainsi, cette utopie est posée par TRIVELIN, qui procède à un discours didactique remplissant ainsi une fonction de magister.

II) la mise en place de l’utopie par le discourt didactique de Trivelin

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