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1ère guerre mondiale

Commentaire de texte : 1ère guerre mondiale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Septembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 257 Mots (6 Pages)  •  359 Vues

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2) a) Cet extrait a été écrit une année après la Première Guerre mondiale et 2 mois après le traité de Versailles, le 1er août 1919 publié dans la NRF par Paul Valéry. Donc le contexte est la Première Guerre mondiale.                                                                                                                                     b) Cet extrait est une argumentation directe car, l’auteur expose son point de vue (de sa vision des choses, sans passer via le biais de personnages fictifs), et parce que l’énoncé est ancré dans la situation d’énonciation (présence de la 2e personne, présence de présent de l’indicatif et légèrement d’imparfait, et son genre de texte est argumentatif ou journal intime.

6) a) Les clientes sont décrites comme si elles étaient malades, comme une forme de névrose : l’acheteur compulsif (atteinte d’une « rage de dépense », elles achètent n’importe quoi). Elles ruinent leur mari et elles sont toutes victimes de « l’énorme et brutale tentation des grands magasins ». Elles incarnent ces clientes pour lesquelles Mouret nourrit un mépris absolu : qu’elles le servent, qu’elles deviennent folles, qu’elles y perdent famille, réputation, tout : la femme ne sera jamais assez abaissée à ses yeux. Pour Mouret, elles ne servent qu’à dépenser et qu’à l’enrichir. C’était comme s’il les possédait , qu’elles étaient à sa merci, via le biais des marchandises, et via la baisse des prix. À la fin de leurs achats, elles finissent « dépouillée, violée, s’en allait à moitié défaite ».

b) Les femmes sont devenues des adeptes de ce qu'elles considèrent comme une nouvelle église : le Grand Magasin. L'Eglise, qu'elles avaient toujours connue auparavant, avait été effacée, oubliée et remplacée par « le bazar » que représentait le magasin. Mais ce nouveau lieu de culte est bien moins sain que l'église qu'elles fréquentaient et dont elles ne ressortaient jamais complètement indemnes : « tandis que la clientèle dépouillée, violée, s'en allait à moitié défaite, avec la volupté assouvie et la sourde honte d'un désir contenté au fond d'un hôtel louche ».

Pour accentuer la puissance du capitalisme qu’incarne le grand magasin, Zola, prête à son héros une métaphore filée qui en fait « une religion nouvelle » : « les églises que désertait peu à peu la foi chancelante étaient remplacées par son bazar », dont les comptoirs sont les « chapelles ». Mouret devient alors un « dieu », auteur d’une « création », adoré par une religion qui vient remplacer le christianisme.  

Cette métaphore met en place une opposition de nature religieuse, entre le matérialisme et le christianisme, dont la spiritualité disparaît avec les valeurs morales qu’il prônait. Mais, puisque la « foi » traditionnelle s’est effacée, les « âmes » n’ont plus de nourriture spirituelle, elles sont « inoccupées désormais ». Le grand commerce capitaliste peut alors venir les remplir, en leur proposant une nouvelle spiritualité. Et de même que le christianisme montre la lutte victorieuse de Dieu contre Satan, cette nouvelle religion impose une « lutte renaissante d’un dieu contre le mari » : « le mari », celui qui représente les valeurs bourgeoises du mariage, les lois morales,  devient le démon que les achats effrénés vont détruire, en ruinant les « ménages ».

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