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Les clitiques

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Par   •  1 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  2 715 Mots (11 Pages)  •  580 Vues

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Les clitiques

Clitique vient d’un verbe grec « khiveiv » : le pronom clitique prend appui sur le verbe.

Le propre des clitiques c’est que ce sont des formes monosyllabique, atone sans aucune autonomie syntaxique et morphologique.

Autonomie morphologique : ce sont des pronoms existentiels c’est-à-dire qu’il renvoie à un être uniquement à travers la fonction qu’il assure auprès du verbe. A l’intérieur des pronoms existentiels on en distingue 2 sortes :

  • Mérotropique : uni fonctionnel c’est-à-dire porteur d’une seule fonction
  • Plérotropique : pluri fonctionnel c’est-à-dire porteur de plusieurs fonctions.

Les pronoms clitiques de la première personne : forme unie qui peut assumer dans la phrase 2 fonctions : objets direct ou indirect.

Les pronoms clitiques de deuxième personne : c’est pareil

Les pronoms de rang 3 : dans le système pronominal standard, il y a une spécialisation fonctionnelle des formes pronominales. Ainsi la forme LO dans le système pronominal standard ne peut être qu’une forme d’objet direct. Au contraire « LE » est uniquement qu’une forme d’objet indirect.

Manque d’autonomie syntaxique de ces formes pronominale : apparait puisque ces formes ne peuvent être séparées du verbe par aucun autre élément.

Par exemple une négation ne peut pas intervenir entre le clitique et le verbe. Le rapport entre le clitique et le verbe est comparable à celui qu’entretient un électron avec son noyau. De la même façon qu’un électron gravite autour de son noyau, le clitique va pouvoir adopter vis-à-vis du verbe 2 positions :

  • Il va soit se situer avant le verbe : proclise nominale. Position proclitique.
  • Il va se situer derrière le verbe : enclise nominale. Position enclitique.

Dans les 2 cas c’est une position qui est immédiatement à côté du verbe.

Il n’en a pas toujours été ainsi comme par exemple au Moyen Age où on pouvait intercaler des éléments entre le pronom et le verbe.

Du point de vue de leur dépendance syntaxique, ils se distinguent très nettement des autres types de pronoms. Si on dit « A mi me lo dijo », et qu’on compare MI et ME/LO on voit que MI ne se situent pas à proximité du verbe, il en est séparé par les pronoms clitiques. On observe aussi que MI ne peut pas non plus entrer en relation direct avec le verbe. Il y a un diastème c’est à dire une rupture de construction entre le pronom tonique et le verbe. Il ne peut pas y avoir une incidence directe entre le pronom tonique et le verbe et c’est justement le rôle de la préposition A d’établir la relation syntaxique entre le pronom tonique et le verbe. Les pronoms toniques sont des formes pronominales autonomes qui n’acceptent de se rapporter au verbe que si on fait usage d’une préposition qui les connecte.

Si on dit « Te veo », la grammaire traditionnelle dit que le clitique est objet direct du verbe. Si je dis « Te hablo », la même grammaire dit que cette dois il est objet indirect du verbe. En réalité il suffit de regarder les mots direct/indirect pour voir qu’ils sont inadaptés. En effet la relation entre le clitique et le verbe est directe sans aucun autre mot.

Le problème vient du fait que la grammaire traditionnelle confond 2 niveaux d’analyse qui sont sans relation obligée. En parlant d’objet direct comme par exemple quand je dis « Te veo », la grammaire veut parler non pas de la construction syntaxique mais de la fonction logique que joue l’être dont on parle dans l’évènement. C’est-à-dire qu’en fait, sous le terme d’objet direct se dissimule la notion de patient de l’évènement. C’est-à-dire la notion d’un être qui est affecté directement par l’opération verbale. De la même façon, quand la grammaire parle d’objet indirect elle n’évoque pas une construction syntaxique et sous le terme d’objet indirect se dissimule le rôle logique de destinataire de l’opération verbale.

Cette confusion vient du fait que lorsque l’objet d’un verbe prend la forme d’un syntagme nominal, il a effectivement une construction ordinairement directe dans la plupart des cas comme quand je dis « Veo la casa ».

Quand je dis « Le hablo a tu padre », le syntagme nominal « A tu padre » qui désigne le destinataire de la parole est nécessairement précédé d’une préposition « A » qui sert d’intermédiaire entre le verbe et son complément. Il est exact que le syntagme d’objet direct en espagnol est indirect du point de vu de la construction. Cette distinction entre construction directe et indirecte, a été indument transportée à la catégorie de pronom clitiques où la grammaire explique que le pronom « LA » dans « La veo » est un objet direct tandis que « LE » dans « Le hablo » est un pronom indirect.

Si je dis « Veo a tu padre », les grammaires normatives expliquent qu’on aura à affaire avec ce type de proposition à un objet direct construit avec une préposition. Sa fonction logique du syntagme nominal est d’être patient, l’être sur qui porte l’opération. C’est la construction syntaxique qui est indirect au moyen d’une préposition.

Tableau page 2

Les pronoms clitiques : 2 colonnes COD / COI

La morphologie des pronoms de rang 3 et 6 est nettement plus complexe que celle des pronoms des autres rangs.

A la première et à la deuxième personne on une forme de pronom clitique unique valable pour les deux fonctions. Même chose pour le pronom de première personne du pluriel et de deuxième personne du pluriel.

Au personne 1 ; 2 ; 4 et 5 c’est la même forme pronominale qui sert à désigner le patient et le destinataire d’un évènement. Il y a une indiscrimination morphologique entre les deux fonctions. Quand je dis par exemple « Me ve ; me hablas », la fonction de patient ou de destinataire n’est pas signifiée par le pronom clitique puisque c’est le même dans les 2 cas mais par l’interaction entre la signification du verbe t du pronom. C’est pronoms pluri existentiels ne discriminent pas le patient et le destinataire.

Nous savons qu’en totalité ou partie ces acteurs désignent les acteurs du dialogue.

Le référant ce la première, deuxième, quatrième et cinquième personne sont des êtres animés humains alors que les êtres de 3ème rang singulier ou pluriel peuvent être n’importe quels être.

Les personnes de rang 1 ;2 ;4 et 5 présentent une particularité : elles sont leur référant est entièrement définis au moyen des circonstances du dialogue.

Les pronoms de 1ère ; 2ème ; 4ème et 5ème personne sont agénérique. Ces personnes désignent directement les acteurs du dialogue dans la situation d’interlocution.

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