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Sun Tzu, l'art de la guerre

Commentaire d'arrêt : Sun Tzu, l'art de la guerre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2020  •  Commentaire d'arrêt  •  10 462 Mots (42 Pages)  •  456 Vues

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M. Emile EDINGUELE

CNAM / CHAIRE DSO

DESS DSO (2004/05)

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                                     SUN TZU

                            « L’ART DE LA GUERRE »

                   

      (A partir du texte de Samuel BLAIR GRIFFITH II  (1963))

                 Traduit de l’anglais par Françis WANG

                     EDITEUR : Champs / Flammarion

                                              (1972)                

SOMMAIRE

  1. L’AUTEUR ET SON OEUVRE
  2. POSTULATS
    3.   HYPOTHESES
    4.   DEMONSTRATION
    5.   RESUME DE L’OUVRAGE
    6.   PRINCIPALES CONCLUSIONS
    7.   ACTUALITE DE LA QUESTION
    8.   BIBLIOGRAPHIE COMPLEMENTAIRE

  1. L’AUTEUR ET SON OEUVRE

Selon le « Who’sWho in Marine Corps History », l’auteur de la traduction du chinois en anglais, est Le Général Samuel Blair Griffith (SBG) ; Né le 31 Mai 1906 à Lewiston (Pennsylvanie), il est nommé Lieutenant en second au sein du US Marine Corps, dès sa sortie de l’US Naval Academy en 1929.

Avant la seconde guerre mondiale, il prit part à la seconde campagne du Nicaragua et servit en Chine, Cuba puis en Angleterre.

Lors de son premier séjour en Chine, il était « language officer » à l’Ambassade Américaine à Peiping. Pendant la seconde guerre mondiale, après une période consacrée à l’observation de l’Entrainement des commandos britanniques en Ecosse, il revient à la 1st Marine Division et y sert comme « executive officer et plus tard comme « commander » du 1st Raider Battalion à Guadalcanal….

Il est décoré de la Navy Cross à Guadalcanal en septembre 1942 pour « héroïsme extrème, et devouement courageux au devoir » pendant les combats près de la Matanikau River…

Le General Griffith est aussi distingué du « Purple Heart » et du « Army Distinguished service Cross »

Après avoir participé à la post seconde guerre mondiale occupation du Nord de la Chine, ou il était à la tête du 3d Marines et plus tard les US Marine Forces à Tsingtao, il rentre à la US Naval War College à Newport d’abord comme étudiant puis comme enseignant, de 1947 à 1950.

De 1951 à 1952, il est Chief of Staff, Fleet Marine Force, Atlantic et de 1953 à 1956, le Général Griffith fait partie du personnel du US commander in chief, Europe.

Il prend sa retraite du Marine Corps en 1956 après plus de 25 ans de service actif.

Après sa retraite , le Général Griffith entre à la Oxford University (New College) et obtient son D. Phil. en Histoire Militaire Chinoise en 1961.

Grace à son intérêt marqué pour la Chine et les langues chinoises, datant de l’avant seconde guerre mondiale, il traduit l’ « Art de la Guerre » de Sun Tzu en 1963 et « On Guerrilla War » de Mao Tse Tung en 1978.

On lui doit aussi « The Battle for Guadalcanal », « The Chinese People Liberation Army ». Son dernier travail a été “In Defense of the Public Liberty”, qui traite de la guerre révolutionnaire.

Enfin comme chercheur, spécialiste de la Chine, le Général Griffith est l’auteur de plusieurs articles dans « The New Yorker », Saturday Evening Post, US Naval Institute Proceedings…

Il a aussi dispensé des cours dans des écoles militaires comme l’ « Armed Forces Staff College », le US Military Academy, la Foreign Policy Association, la Marine Corps School entre autres….

Membre à vie du 1st Marine Raider Association et du 1st Marine Division Association, le Général Griffith est mort brutalement le 27 Mars 1983 à Newport Rhode Island.

Biographie de l’oeuvre

L’ « Art de la Guerre » dont les traductions sont nombreuses, est le plus vieux des classiques militaires appartenant à la littérature chinoise. Il a été écrit il y a  plus de 2300 ans.

Dans notre version de l’Art de la Guerre, SBG bénéficie d’un avant propos fait par l’un des théoriciens de la stratégie militaire : B.H. Liddell Hart qui y  souligne que les « essais de Sun Tzu sur l’  « Art de la Guerre » n’ont jamais été surpassés quant à la profondeur et l’étendue de leur jugement, et pourraient être désignés comme la quintessence de la sagesse sur la conduite de la guerre ».

SBG conclut que l’auteur (Sun Tzu, Hsun Tze, Wu Ch’i ou Sun Wu) est à classer comme « incertain ». Et pour cela il s’appuie sur les travaux menés par de nombreux érudits qui voulaient répondre aux deux questions principales générées par cette oeuvre:

  1. qui était Sun Tzu ?
  2. de quand date l’œuvre ?

D’après le célèbre historiographe, Ssu Ma Ch’ien, auteur du monumental « Shih Chi » (Dossiers de l’Histoire ou Annales de l’Historien) l’ « Art de la Guerre » a été achevé peu après l’an 100 avant Jésus Christ; Sun Wu était un stratège militaire chinois de l’Etat de Ch’i,  qui avait offert en présent son « Art de la Guerre » à Ho Lu, roi de l’Etat semi barbare de Wu, dans les dernières années du VI° siècle avant Jésus Christ.

Cette théorie a été mise à mal par de nombreux savants chinois.

  • Yeh Heng Tse fût le premier critique à contester la biographie de Sun Wu par Ssu Ma Ch’ien. Pour lui, Sun Wu n’avait jamais existé et « l’Art de la Guerre », était « probablement une invention de sophistes chicaniers » de l’époque des « Royaumes Combattants » (453-221av J-C)
  • Il fût suivi par Mei Yao Ch’en,. Sung Lien, Ch’uang Tsu wang, Yao Nai,  Liang Ch’i Ch’ao, pour les plus importants.

Quasiment tous ont mis en doute la période d’écriture pour s’accorder -souvent avec pour seul argument , certains aspects de l’organisation militaire, - que ce livre n’a pu être écrit qu’à la période des Royaumes Combattants

  • D’autres tels Fung Yu Lan  dans « Histoire de la philosophie chinoise »  et avant lui Yao      Ch’i Heng dans « Etudes sur les livres apocryphes anciens et modernes », Chan Hsueh Ch’eng  ou le sinologue soviétique N. Konrad se rallient à cette thèse en mettant en avant d’autres arguments tels que le style de dissertation, l’organisation de la société, les habitudes et les coutumes….

On voit, bien qu’au-delà de Sun Tzu et de son œuvre, la problématique de la paternité des ouvrages littéraires primitifs chinois transparaît au grand jour. Et l’on peut s’apercevoir de l’importance considérable que peut revêtir le style de l’écriture, et l’organisation sociétale et ou militaire lorsqu’il s’agit de dater les anciens ouvrages chinois.

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