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Le social depuis la révolution française

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Par   •  14 Janvier 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  14 302 Mots (58 Pages)  •  347 Vues

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Le social depuis la révolution française

Rappel historique

Le premier but de la sociologie est de connaître le social pour accompagner les changements sociaux de la fin du XVIIIe siècle.

- La société de l'ancien régime dite « traditionnelle » reposait sur 4 éléments :

        La parenté

o   C’est le lien familial entre les individus. Les enfants devaient rester avec les parents, la majorité était à 21 ans, les enfants n’étaient pas libres, ils respectaient l’autorité, les valeurs d'obligation.

        La  terre

o   Chaque individu appartient à un territoire attaché à un seigneur.

        La religion

o   Elle explique la présence des Hommes sur terre, la raison de vivre des individus, leur raison d'agir etc. Il existe une acceptation de son sort parce que Dieu l'a décidé.

        La monarchie

o   C’est un régime mais aussi une obéissance envers ce régime.

En 1789 apparait une révolution politique, elle fait disparaître ces éléments, l’objectif est de libérer les individus des liens qui les emprisonnent. Cette révolution bouleversera cet ordre établit, la religion ne commande plus les Hommes, la parenté s'efface ainsi que le lien à la terre. Tocqueville note que la révolution française n’aurait pas pu être évitée.

La Révolution française fut violente et brusque, elle libéra les individus mais ne donna pas d’autres choses à la place. Les individus étaient certes libérés de leur terre mais avaient aussi perdu leur travail, leur objectif. Les Individus étaient dans l'errance, sans attache.

Comment renouer de nouveaux liens, recréer de nouvelles solidarités ? (questions des sociologues).

Cette nouvelle société moderne tourne le dos au passé, à la tradition, à la communauté (dans l'esprit des révolutionnaires au sens de secte, forme d'obscurantisme). Elle abolie les corporations et interdit les associations, voir la loi le Chapelier de 1791.

La soudaineté de la révolution est critiquée, elle est certes l’aboutissement historique de la philosophie des Lumières, mais elle est également une crise des valeurs de la communauté.

Tous les révolutionnaires ne sont pas d'accord sur l'ensemble des réformes, comme par exemple les  réactionnaires et les libéraux.

        Les Réactionnaires : ce sont des conservateurs, ils sont partisans pour le changement de régime, mais ils voient un mauvais diagnostic de la révolution, elle est brutale sans penser le remplacement des attaches, ils sont convaincus de l'importance de la communauté car les individus  se socialisent de cette façon. Un certain nombre ne sont pas croyants mais pensent que l’Eglise a un rôle important pour la solidarité, il faut donc redonner une place centrale à l'Eglise (ce qui les intéresse c'est la forme du culte)

        Les Libéraux : ce sont les radicaux, ils ont un point de vue radical du changement (ex : interdiction de s'associer), il faut réformer le plus vite possible, ce qui compte vraiment c'est que la société change, pas vraiment les individus.

Les penseurs ont étudié les attaches entre les individus au sein d’un groupe,  comment ils vivent ensemble, se socialisent.

Cette période est également marquée par la Révolution industrielle, les progrès techniques et la  raison scientifique. Les sociétés se modernisent pour permettre aux individus de meilleures conditions de vie.

La transformation des conditions de vie et de travail des ouvriers permet une liberté de l'individu pour aller sur le marché du travail, pour proposer sa force de travail (Marx) aux industries, s’en suit une exode rurale, un appauvrissement des ouvriers notamment du au manque de logements et au prix élevé de la nourriture en ville, le travail est mal rémunéré car il y a beaucoup d'ouvriers, donc une forte concurrence.

Cette période voit aussi un changement de nature de la propriété, la terre est libérée du seigneur, les biens peuvent être côtés en bourse, ils sont alors achetables, les propriétés sont morcelées mais pas forcement habitées, il y a un nouveau rapport à la propriété car les propriétaires ne possèdent plus la terre mais possèdent un bout de papier, elle n'est pas cultivée et ne génère donc pas de revenus.

De plus, cette période voit la naissance des cités industrielles, les villes sont désorganisées socialement, elles sont composées de vagues d'ouvriers seuls et isolés dépeints comme aliénés, ces individus troquent leur aliénation sous l'emprise de la noblesse par une aliénation de l'emprise envers les machines et l’industrie. Les conditions de travail sont difficiles, il y a un manque d'hygiène (pas d'eau courante, pas d’égouts), apparaissent l’alcoolisme, la prostitution, la délinquance, les  naissances illégitimes (ce sont des problèmes de la société  du XIXe siècle)

Comment parler de progrès social dans ces conditions ?

La  tâche des premiers penseurs est de changer cette société. Comment changer le statut des ouvriers ?  Comment faire pour que l'industrie soit une amélioration des conditions de vie ? Des Enquêtes sont menées en faisant, par exemple, des monographies comme Frédéric Le Play.

Sur le plan politique, il faut apporter l'eau courante, etc.

Sur le plan sociologique :

        Le thème de l'individualisation : la rupture des liens avec la communauté. Comment les individus sont reliés les uns aux autres, comment les groupes sont reliés à la société, à une institution ou à l'état. Il est important de découvrir comment le lien fonctionne ; et s’il y a rupture, voir comment elle se représente.

        Le thème des valeurs : les individus et groupes sont guidés par des valeurs dans leur manière d'agir, quelles sont les orientations de la société, comment les comprendre concrètement.

        Le thème de la  société des classes

        Question de la détention du pouvoir (le plus instruit, le plus riche, le scientifique, le politique ? Weber : Le Savant et le Politique).

 Durkheim : c'est dans la communauté que les individus vivent ensemble, attachés, si une communauté n'intègre pas suffisamment les individus elle ne parvient pas à les protéger du suicide. La sociologie permet de répondre à ces questions car le suicide est un phénomène collectif il y a donc une responsabilité des communautés, une justification de la discipline.

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