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La momification

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Par   •  14 Avril 2017  •  Lettre type  •  1 755 Mots (8 Pages)  •  668 Vues

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 Introduction

Les anciens Egyptiens croyaient que les corps des défunts devaient être préservés si l'on voulait assurer une existence à leurs âmes dans l'au-delà. C'est pourquoi la momification était une véritable nécessité leur demandant un véritable savoir-faire. Des simples embaumements des premières dynasties aux pratiques les plus sophistiquées, leur technique n'a cessé de s'améliorer durant les trois millénaires sur lesquels s'étend le développement de la culture égyptienne. On peut donc se poser les questions, en quoi consiste la momification ? Que découvrons-nous aujourd’hui, et grâce à quoi ?  Nous allons donc voir qu’elles sont les étapes de la momification, et à quoi servent-elles (techniques utilisées, ce qu’elles révèlent…), à l’aide de quels appareils médicaux on découvre les secrets des momies (avancée technologique, progrès scientifiques).

Développement

Dans un premier temps, la momie est un véritable rite funéraire. Juste après le décès de la  personne, le corps était remis aux embaumeurs et aux pleureuses puis il était emmené dans un endroit élevé pour que les crues du Nil ne l’atteignent pas. Les embaumeurs lavent donc le corps et commencent à pratiquer la momification qui dure 7 décades (environ 70 jours). Le corps était donc éviscéré et séché au soleil puis enduit de plusieurs couches d’huiles végétales et animales. Ensuite on commence la pose des bandelettes en ayant disposé des amulettes sur le défunt. Pour finir, le corps est donc placé dans un sarcophage peint et gravé. Mais parfois, on recouvrait aussi les visages d’un masque aux traits de son apparence. La famille venait donc chercher le corps pour l’emmené dans la demeure du défunt. Là le prête procédait aux dernières paroles selon un rituel bien défini : il touchait d’un geste sacré les sept ouvertures de la tête pour faire revivre les sens. Les offrandes étaient disposées ensuite et juste après on scellait la tombe. Bien sûr ceci se passe pour les personnes aisées, tout étaient évidemment différent pour les gens moins fortunés, même si une momification avait lieu, elle était moins poussée car tout égyptien pouvait et devait atteindre une vie après la mort.

Toutes ces étapes ont beaucoup évoluées, nous allons le voir dans la description faites par Aristote dans son livre HISTOIRES, II, 86 :

  1. L’excérébration :

Il faut extraire le cerveau en passant par les fosses à l’aide d’un crochet. L’embaumeur traversait donc l’ethmoïde (de l’œil au nez) pour accéder au cerveau. L’encéphale (ensemble du cortex cérébral) était réduit en bouillie et s’écoulait par l’orifice souhaité (nez). Ensuite on coulait du natron (solution de soude naturelle trouvée dans les lacs salés) dans le crâne pour dissoudre les restes du cerveau, le crâne était donc vidé. Pour finir, on coulait une résine faîtes conifères, de cires d’abeille et des huiles végétales parfumées.

  1. L’éviscération :

Avec une pierre éthiopienne, ils fendent le flanc et font sortir tous les intestins de l’abdomen, lavent l’abdomen avec du vin de palmier, le saupoudre de parfums broyés et finalement le recouse après l’avoir rempli de myrrhe concassée, de cannelle. Plus précisément, on sortait les autres organes (seul le cœur qui était le siège de la pensée restait à sa place). Des fois le cœur était remplacé par un scarabée. On nettoyait donc les viscères, puis on les mettait dans un sachet qu’on mettait dans des vases canopes.

  1. La déshydratation :

On traite le corps au natron. On plaçait des linges imbibés de natron et de substances aromatiques. C’est un mélange de carbonate et de bicarbonate qui possède des propriétés hygroscopiques (absorber l’humidité de l’air et des tissus). Se met alors en place le processus de dessiccation (élimination de l’eau dans un corps à un stade poussé) en exposant le corps au soleil. Ce traitement dure de 30 à 40 jours.  Ensuite les embaumeurs lavent le corps et le couvre de diverses huiles et résines afin de rendre une peau souple.

  1. La mise en place des bandelettes :

On commence par entourer des amulettes dans du papyrus que l’on plaçait sur le corps du défunt, puis, on bourrait les cavités abdominales et la cage thoracique à l’aide de tampons de lin imprégnés de résine, de sciure de bois (résidus et copeaux de bois) ou même d’un lichen aromatique (par exemple sur les momies des pharaons Siptah et Ramsès IV).

L’énucléation (intervention chirurgicale consistant à extirper les organes ou des tumeurs) était souvent pratiquée et les yeux souvent remplacés par des prothèses. Seulement après, on posait les bandelettes (en lin). On commençait par les extrémités pour remonter vers la racine des membres. Le corps était alors emmailloté dans son intégralité avec souvent 7 enveloppes d’étoffes à la suite. On entourait alors la momie d’un suaire (drap mortuaire) avant de la placer dans un sarcophage.

Pour les gens moins fortunés, le procédé était beaucoup plus simple :

Pour ceux qui préfèrent l’embaumement moyen et veulent éviter de grandes dépenses, les embaumeurs font les préparations suivantes.

Après avoir rempli leurs seringues d’huile de cèdre, ils injectent cette huile dans l’abdomen du mort, sans l’ouvrir, ni en retirer les entrailles, et ils ont soin de retenir le liquide de telle sorte qu’il ne puisse s’échapper. Ensuite, ils plongent le corps dans du natron et l’y laissent le temps prescrit, puis ils font sortir des cavités l’huile de cèdre. Elle a assez de force pour tout emporter avec elle, intestins et viscères ; elle a tout liquéfié. Extérieurement, le natron a desséché les chairs, il ne reste du mort que la peau et les eaux. Ils rendent le corps dans cet état.

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