Étude du poème Le serpent qui danse de Charles Baudelaire
Rapports de Stage : Étude du poème Le serpent qui danse de Charles Baudelaire. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar doudou222 • 2 Avril 2014 • 1 015 Mots (5 Pages) • 1 374 Vues
Le serpent qui danse, Baudelaire
I. Eloge d'une femme aimée qui invite à la rêverie
A. une déclaration d'amour
1. L'énonciation (qui parle à qui)
Dans le poème, le «je» s'adresse à un «tu». Le « je » est le poète et le « tu » est Jeanne Duval, Charles Baudelaire s'adresse donc directement à elle et le tutoiement indique une intimité. Il y a donc une proximité dans le vécu mais aussi une proximité spatiale.
2. Le registre lyrique
Le poème a un lexique affectif important : « chère indolente »... qui montre une intensité amoureuse. Emerveillement du poète, qui est renforcé par des intensifs : « si beau ». Les sentiments sont exprimés à travers une ponctuation expressive, les strophes 1 et 9 se terminent par des points d'exclamation. Le lyrisme est très clair, c'est une véritable déclaration amoureuse.
B. L'éloge du corps aimé
1. L'importance du champ lexical du corps
Strophe 1 : vision globale du corps
Strophe 2 : chevelure, symbole de la féminité
Strophe 3 : retour sur le poète
Strophe 4 : les yeux
Strophe 5 : démarche gestuelle, strophe centrale faisant écho au titre
Strophe 6 : tête
Strophe 7 : à nouveau vision globale
Strophe 8 : la bouche
Strophe 9 : retour sur le poète
Le regard du poète se déplace sur le corps de Jeanne avec un glissement du général au particulier puis de nouveau au général. On peut rapprocher ce poème de la technique du blason, mais ici Baudelaire fait l'éloge de plusieurs parties du corps.
2. Eloge d'une démarche
Le poète semble fasciné par les poses et la démarche de Jeanne: vers 1 « chère indolente » où l'on a l'impression d'une pause lascive et strophe 5 « à te voir marcher en cadence » où l'on peut percevoir les ondulations de Jeanne. Cette démarche est renforcée par l'hétérométrie du poème, il y a une alternance d'octosyllabes et de pentasyllabes (8-5). Le poème ondule donc comme Jeanne et l'image du serpent vient aussi renforcer métaphoriquement l'image de l'ondulation.
C. La rêverie du poète
1. Un rêve exotique
Jeanne invite aux rêves parce qu'elle incarne l'ailleurs, pour Baudelaire l'idéal absolu. Elle est métisse et pour parler d'elle Baudelaire emploie des références exotiques : « âcres parfum » « le serpent » « l'éléphant ». Tout ces éléments donne l'impression qu'elle est un ailleurs, elle invite le poète à un voyage des sens, tout ses sens sont sollicités : « que j'aime voir » « âcres parfum » « vin de bohême » « chevelure profonde » « glacier grondant ».
2. Le voyage du poète
Le poème est traversé par une métaphore filée de la mer et des liquides qui connote l'évasion, le voyage. Grâce à Jeanne, le poète s'évade: « Comme un navire qui s'éveille au vent du matin ». La destination est indéfinie.
Dans ce poème lyrique où le poète fait un hymne à la femme aimée, on peut déceler un érotisme trouble.
II. Un poème teinté d'érotisme
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