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Exposé sur la Commune

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Par   •  9 Mai 2024  •  Cours  •  1 310 Mots (6 Pages)  •  36 Vues

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Introduction

La Commune de Paris, une période insurrectionnelle au cours de laquelle les Parisiens ont exercé le contrôle sur leur capitale, s'est étendue sur 72 jours, du 18 mars au 28 mai 1871, avant d'être violemment réprimée par le gouvernement républicain lors de la Semaine sanglante. Elle demeure aujourd'hui un mythe fondateur pour les mouvements de gauche.

Contexte Historique

Pour situer la Commune de Paris dans son contexte historique, plongeons dans les tumultes du XIXe siècle en France. La défaite face à la Prusse en 1870 a laissé la nation humiliée et occupée, créant un vide politique et une opportunité propice à l'émergence d'un mouvement révolutionnaire.

L'année 1870 a été marquée par une série de désastres militaires pour la France, culminant avec la défaite à Sedan en septembre. Napoléon III fait prisonnier, la IIIe République est proclamée, mais l'occupation prussienne jette une ombre sur cette nouvelle ère. La capitulation de Paris crée un climat de mécontentement et de frustration parmi les Parisiens, qui se sentent trahis par leurs propres dirigeants.

L'occupation prussienne ajoute une couche de complexité à la situation. Les Parisiens vivent dans des conditions difficiles, et la ville est divisée entre les partisans de la résistance et ceux qui préfèrent une approche plus conciliante envers les Prussiens. Les tensions s'accentuent avec la signature de l'armistice en janvier 1871, accordant à la Prusse des conditions jugées humiliantes.

Les Parisiens se sentent abandonnés par le gouvernement en place, accusé de ne pas défendre dignement la capitale. Adolphe Thiers, chef du pouvoir exécutif, tente de désarmer les Parisiens en récupérant les canons dans plusieurs quartiers, déclenchant ainsi une étincelle qui allait embraser la Commune.

Émergence de la Commune

En mars 1871, au cœur des rues de Paris, un mouvement révolutionnaire émerge, donnant naissance à ce que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de la Commune de Paris. La diversité des courants politiques au sein de la Commune reflète la complexité des aspirations parisiennes de l'époque. Les républicains, cherchant une république démocratique et sociale, se retrouvent aux côtés des socialistes qui prônent une transformation radicale de la société. Les ouvriers, eux, représentent la force motrice de ce mouvement, portant les revendications liées aux conditions de travail et à l'injustice sociale.

L'émergence de la Commune s'inscrit dans le contexte d'une France en pleine effervescence politique, où les idées de révolution et de démocratie font écho. Les Parisiens, lassés de la passivité du gouvernement face à l'occupation, décident de prendre les choses en main. C'est un acte spontané de résistance populaire, une réponse aux échecs militaires, à l'occupation étrangère, et à un sentiment général d'abandon.

Le peuple parisien, inspiré par le désir de liberté, d'égalité et de fraternité, érige la Commune comme une réponse authentique et locale à ces idéaux. C'est un moment où la rue devient le lieu d'expression politique, où les aspirations démocratiques prennent forme dans les actions concrètes de la population.

Organisation Politique de la Commune

La Commune de Paris, véritable laboratoire d'idées politiques, met en place une structure gouvernementale novatrice.

Le Comité central de la Garde nationale, composé majoritairement d'éléments républicains et socialistes, émerge comme une force armée et politique essentielle. Il joue un rôle clé dans la défense de la Commune contre les forces extérieures hostiles. Cette milice populaire incarne l'idée d'une armée du peuple, soulignant l'aspect participatif et citoyen de la défense commune.

Parallèlement, le Conseil de la Commune représente l'autorité politique suprême. Il est constitué de délégués élus par les différents quartiers de Paris, traduisant ainsi la volonté de décentralisation et d'autonomie des districts. Cette structure décentralisée vise à assurer une représentation équitable de la diversité parisienne au sein de l'administration communarde.

La démocratie directe est le pilier fondamental de cette organisation politique. Les délégués du Conseil de la Commune sont révocables à tout moment par leurs électeurs, garantissant ainsi un lien étroit entre les gouvernants et les gouvernés. Cette approche participative incarne l'idéal d'une démocratie véritablement populaire.

Les idéaux de la Commune se manifestent également à travers la promotion de la laïcité, séparant l'Église de l'État et affirmant la neutralité religieuse de la sphère publique. Cette dimension laïque renforce l'engagement envers une société égalitaire, émancipée des influences confessionnelles.

Défis et Obstacles de la Commune

Cependant, même au cœur de cette effervescence révolutionnaire, la Commune de Paris doit faire face à des vents contraires, des ennemis nombreux et des défis implacables. La Semaine Sanglante, du 21 au 28 mai 1871, représente une période sombre où les aspirations de la Commune se heurtent à la répression brutale du gouvernement versaillais. Les rues de Paris se transforment en champs de bataille, des milliers de vies sont sacrifiées, et la brève épopée de la Commune prend fin dans une tragédie poignante. Elle a été marquée par une répression impitoyable. Les forces versaillaises, composées principalement de soldats réguliers, de gardes mobiles et de gardes nationaux hostiles à la Commune, ont écrasé la révolte avec une violence extrême. On estime que jusqu'à 20 000 Communards ont perdu la vie lors de cette répression.

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