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Laurence Roulleau-Berger

Mémoires Gratuits : Laurence Roulleau-Berger. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2012  •  2 306 Mots (10 Pages)  •  1 372 Vues

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1/ Statut de l'ouvrage et contexte de production :

Pour la recherche scientifique

Si depuis le milieu des années 1980, les travaux exercés en sociologies sur l'exclusion et les peurs publiques se sont beaucoup développées, les enquêtes qualitatives restaient rares. L'ouvrage fait partie de la collection « sociologie d'aujourd'hui », collection d'essai de l'édition PUF (presse universitaire française) qui date des années 1930. La collection a vu le jour après la seconde guerre mondiale et est aujourd'hui régit par Georges Balandier, ethnologue, sociologue et professeur à la Sorbonne. Son but est d'accompagner les transformations contemporaines et le mouvement des sciences sociales. Elle est destinée à la jeune recherche de façon ouverte face à l'actualité et aux débats scientifiques. Notamment, elle permet d'engager des discutions autour de ces thématiques rarement soulevées tel que le fait Laurence Roulleau-Berger dans La rue miroir des peurs et des solidarités.

Laurence Roulleau -Berger est directrice de recherche au CNRS. Elle est actuellement associé au centre de recherches en sociologie et au développement d'étude en Chine. Elle a développé ses recherches en France et en Europe sur les cultures et économies urbaines, sur le travail et l'emploi des jeunes, les espaces intermédiaires et les nouvelles migrations. Elle fait également parti du GRS : groupe de recherche sur la socialisation dont le but est de créer une collaboration construite sur un esprit scientifique. Le GRS défend une pluralité de thématique et une transversalité des thèmes abordés dans l'objectif d'avoir des résultats plus féconds par rapport à de la sociologie sectorielle. La Rue, miroir des peurs et des solidarités, est publié en 2004. Il met à l'épreuve une dizaine d' années de recherches (de 1982 à 2001). Compte tenu des travaux déjà réalisés par Laurence Roulleau-Berger, l'ouvrage expose une certaine mixité dans les thèmes abordés, ce qui est aussi recherché par la collection.

Sur le curriculum de Laurence Roulleau-Berger, on lit que la publication de cet essai en 2004 précède son statut de directrice au sein du CNRS en 2005. Il est une sorte de prolongation pour sa thèse obtenu en 2001 sur la socialisation du risque et la différentiation des mondes. Le succès qu'il a obtenu, vu sa présence dans les bibliothèques française, montre qu'il est destiné à un public assez large. Aussi bien des lecteur novices, qui perçoivent la lecture de manière très fluide grâce à une approche à la « Prévert » (Carole Viaut-Gayet), que pour des lecteurs spécialisés dans le domaine, y retrouvant une synthèse de ses principaux résultats. L'intention première de cet ouvrage est cité en prologue : « faire de la science » et « intervenir dans l'espace public ».

2/ Thématique, thèse et méthodologie :

Ce que la rue donne à voir

L'ouvrage étudie la rue comme outil pour lire la société contemporaine, voyant en elle un lieu d'expressions privilégiées de la vie sociale et de ses contingences. L'auteur se centre sur le processus de socialisation des jeunes urbains et sur les effets de la croisée entre actions publics et usages sociaux. Le prétexte de l'étude de la rue a pour fonction de dénoncer la réalité dans un contexte difficile qui est celui du XXe siècle. Une société modernisée, inégalitaire, de précarité, de marginalité, de révoltes et comme elle cite «  de guerres larvées », déformés par le chômage, les pauvretés et les discriminations.

C'est à travers la synthèse de ses principaux résultats obtenus par l'observation, par sa participation au sein d'événements phares (émeutes, manifestations), et par le biais de rencontres, que l'auteur semble avoir trouvé la rue comme point d'ancrage à tous les dysfonctionnements de la société. Son objectif est de montrer comment les « exclus de l'intérieur » et les « inclus » se côtoient et/ou s'évitent, et comment se construisent et s'organisent nos sociabilités contemporaines face à cette réalité. Elle cherche également à montrer comment le travail social de rue est une réponse positive face au phénomène d'exclusion. En d'autre terme, elle s'interroge sur la façon dont se maintient l'ordre de la rue et surtout qui est en à l'origine ?.

Une approche morphologique et socio économique

Laurence Roulleau-Berger travail sur la façon dont les gens stigmatisent des actes ou des apparences les rendant emblématiques comme des fausses vérités. Sa méthode est donc de procéder à une inversion du stigmate en offrant plusieurs visions, en livrant plusieurs points de vue, notamment de la part d'autres chercheurs dont les résultats ont été agrégé.

L'auteur voit la rue comme « outil pour lire la reconnaissance et le mépris de l'autre » (introduction). Dans la Rue, miroir des peurs et des solidarités, il y a cette double facette reflétée dans la rue, que l'on retrouve également dans le plan qu'elle a choisi. Le corps de texte se découpe en 7 chapitres assez cours, tous divisés en 4 à 6 partis. Les liens entre les angles d'attaques sont ficelés de manière à raconter une Histoire commune, celle de la rue française contemporaine. Elle montre d'abord ses malaises puis ses « beautés » . Son raisonnement est donc tourné de façon positif vers l'avenir où les mobilisations collectives traduisent le désir de recréer de la confiance et de l'altérité.

Sous forme d'exposé, l'auteur évoque des images et les superposent en cherchant peut être à se détacher d'un système d'énumération analytique. Elle procède essentiellement à une analyse socio-économique où la question du travail et de l'emploi et de l'estime de soi revient régulièrement pour parler d'intégration ou d'exclusion mais également d'usages et de circulations.

3/ Synthèse et étude du corps de texte :

Deux parties sont affirmé dans le plan, la première est consacré aux dérives de la rue et aux actions menées pour la gérer. (Chapitre 1 à 3)

Dès le 1er chapitre, « Violences et silences », Laurence Roulleau-Berger montre qu'il existe une « panne » dans l'organisation

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