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La crise viticole de 1907

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Par   •  21 Octobre 2013  •  Analyse sectorielle  •  1 986 Mots (8 Pages)  •  702 Vues

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La crise viticole de 1907

La vigne a de tout temps était une source de richesse se développant aux fils des siècles, particulièrement dans le Sud de la France si bien représenté par nos régions. . L’exploitation de la viticulture se fait le plus souvent en famille, avec parfois un ou plusieurs journaliers pour les travaux pénibles. Chaque homme, femme, enfant trouvent une fonction spécialisé dans l’accomplissement des travaux liés à la viticulture.

La chronologie des travaux de la vigne

Le travail de la vigne commence par la plantation, le sol est labouré, les ceps y sont plantés et commencent à produire à partir de la quatrième année.

À partir de la fin de l’automne et durant tout l’hiver, c’est la taille des sarments, cette opération réalisée par les hommes se poursuit jusqu’en décembre. Quand aux femmes elles ramassaient les sarments, pour en faire des fagots qu’elles offraient au curé ou à l’école. En prenant garde d’en garder avez pour leur consommation personnelle.

Durant l’hiver c’est les gros travaux de la vigne, il faut arracher les ceps jugés trop vieux, épierrer les ceps de vigne, les buter. Les charrues étaient souvent difficiles à utiliser à causse d’un mode de plantation dit « en foule », sans alignement, ce travail pénible était exercé par les journaliers de la commune. À partir du 19e siècle, le mode de plantation change, les ceps sont alignés, les instruments aratoires à traction animale peuvent être utilisés, sauf pour les coteaux trop abrupts. Pour lutter contre certaines larves, et autres parasites, de nombreuses régions pratiquaient « l’échaudage », cette opération consistait à ébouillanter les ceps pour détruire insectes et parasites. Pour cela on installait dans les vignes des fourneaux mobiles fonctionnent au bois et au charbon. Les travaux de la vigne s’enchainent pour arriver « Aux temps des Vendanges ». Cette grande réunion familiale rassemblait toutes les parentés, les proches et aussi les saisonniers qui revenaient chaque année à pareille époque. Malgré la pénibilité de ce travail, un esprit festif régnait particulièrement les années abondantes. Le matin très tôt, les vendangeurs commencent leur travail, coupant les grappes avec une serpette à lame recourbée, remplissant leurs paniers d'osier qui étaient vidés dans la hotte du porteur pour transporter le précieux butin, jusqu’au tombereau avant d’être vidée et foulée dans la cuve.

Une classe ouvrière se développe

Autour des riches propriétés se développe une classe ouvrière pour réaliser les nombreux travaux des vignes. La plupart de ces journaliers sont embauchés à la journée, à la semaine. Leurs conditions de vie sont précaires, les femmes et les enfants même jeunes (une dizaine d’années) doivent aller travailler au moment des vendanges. Pour améliorer leur quotidien, les ouvriers cultivent très souvent un petit arpent de terre. Dans les villages la vie s’organise en fonction des affinités d’origine politique et sociale. Il y a souvent deux cafés l’un royaliste fréquenté par les propriétaires les plus aisés et l’autre côtoyé par les républicains avec une clientèle plus modeste où se retrouvent également les petits propriétaires qui ne possèdent pas plus qu’une poignée d’hectares.

D’autres métiers présents

De nombreux autres professionnels rentraient en action pour le travail de la vigne. Parmi les principaux autres professionnels, on trouvait :

Le tonnelier qui permettait au vin d’être transporté, le charron, qui veillé à l’entretien des charrues, le maréchal-ferrant qui chaussait les sabots des chevaux, le bourrelier veillé à l’entretien des brides et harnais….

Les maladies de la vigne au 19e siècle :

Au fils des ans, deux importantes maladies viendront perturber les cours de la production viticole :

L’Oïdium, dans les années 1850 qui sera traité par le soufre, que l’on rependait à la main ou à l’aide de « boite a soufré », sans aucune protection.

À peine cette maladie maitrisée par les viticulteurs, un véritable fléau s’abat sur une très grande partie du vignoble Français, « le Phylloxéra », un minuscule petit insecte originaire d’Amérique du Nord. En 1868 le puceron est identifié comme responsable de la chute de la production du vin qui s’effondre, particulièrement sur le sud de la France. Une commission sur le phylloxéra est créée en 1871 par le Ministre du Commerce et de l’Agriculture. (Monsieur Félix Lambrecht). Plusieurs arrêtés préfectoraux seront pris afin d’éviter la propagation de cette épidémie.

Extrait de l’arrêté de la Préfecture des Pyrénées-Orientales daté dû : 2 mars 1878.

« Article 1 : L’introduction dans le département de tous plants enracinés provenant de département ou de localités de l’étrangers attaqués par le Phylloxera, est interdite d’une manière absolue, jusqu’a qu’il en soit autrement ordonné.

Article 2 : Les contraventions au présent arrêté seront constatées par des procès-verbaux et les plants enracinés introduits frauduleusement seront saisis et brulés à la diligence du maire de la commune sur le territoire de laquelle la saisie aura été opérée. »

De nombreux hommes de science développent différentes techniques de lutte : arracher et bruler les ceps de vigne, les vignobles qui peuvent être noyés sont inondés volontairement pour détruire ce puceron. Puis il faut reconstruire et trouver un cépage résistant à ce minuscule insecte. Le botaniste Jules Planchon (1823-1888) préconisera la plantation de souche américaine, qui trouvera une large écoute au cours des années 1887-1888. Monsieur Julien Planchon sera considéré par le monde viticole comme un sauveur. Une statue à son effigie sera érigée à Montpellier, on peut lire sur le fût de la colonne le texte suivant : « La vigne américaine a fait revivre la vigne française et a triomphé du phylloxéra »

Le début de la crise viticole

La viticulture reprend, mais de nouveaux problèmes arrivent : l’importation de vin en provenance d’Algérie à partir de 1888 et d’autre part, la « piquette » un vin obtenu en arrosant d’eau le « marc » qui a fait l’objet d’une première cuvée ou en rajoutant du sucre. Ces techniques d’élaborations vont se développer et seront le déclenchement de la « crise viticole ». Alors

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