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La Maltraitance Infantile

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Par   •  8 Février 2014  •  2 570 Mots (11 Pages)  •  13 682 Vues

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Les maltraitances infantiles

Introduction

De toutes les violences, les violences envers les enfants sont certainement les plus cachées. La loi du silence y règne en maître. Et c'est particulièrement vrai pour les maltraitances, c'est à dire les violences subies par des enfants alors qu'ils sont sous la garde d'une personne de confiance ou dont ils dépendent, comme un parent, un frère ou une sœur plus âgé, un autre membre de la famille, une nourrice, un baby-sitter, ou par une personne ayant une autorité sur l'enfant.

En France, selon l'ODAS (2006), 98000 enfants sont dit en danger dont on distingue 19000 enfants maltraités et 79000 enfants à risque. Sur les 19000 enfants maltraités on retrouve 31% de violences physiques, 24% de violences sexuelles, 19% de violences psychologiques, 26% de négligences lourdes. Ce qui représente tout de même environ 10% des enfants français.

Définition du phénomène

Il est difficile de donner une définition universelle de l'enfance maltraitée et négligée. Il s'agit de mauvais traitements infligés à un enfant ou de négligence des besoins liés au développement de ce dernier par un parent, un tuteur ou une personne qui en prend soin, entraînant ainsi ou pouvant entraîner des blessures ou des effets néfastes sur les plans affectif ou psychologique

Il importe de signaler que ces distinctions sont souvent artificielles, puisque différentes formes de violence coexistent et qu'une forme n'exclut pas nécessairement les autres.

La violence physique désigne le fait de frapper ou de battre un enfant, ou exercer toute force ou forme de contrainte contre lui. On invoque souvent la discipline pour justifier la violence physique. Les recherches indiquent cependant que la discipline physique n'est pas une façon efficace d'exercer une influence favorable sur le comportement de l’enfant. De plus, l'emploi de la force physique comme méthode de discipline peut dégénérer en coups beaucoup plus violents.

La violence sexuelle désigne une situation où un adolescent ou un adulte se sert d'un enfant pour se satisfaire sexuellement. L'enfant est exposé à un contact ou à un comportement à caractère sexuel sous forme, par exemple, d’attouchements, de rapports sexuels. Il arrive que la violence sexuelle s'exerce entre les enfants. La différence d'âge et de pouvoir, entre la victime et l'agresseur, est le facteur déterminant lorsqu'on tente d'établir s'il y a agression sexuelle.

La négligence peut se définir comme un manquement au devoir de satisfaire les besoins physiques et psychologiques fondamentaux d'un enfant. Il est souvent difficile de définir et de détecter la négligence. On pourrait citer comme exemples de négligence le fait de ne pas nourrir, vêtir ou loger convenablement un enfant; d'ignorer systématiquement ses besoins et ses problèmes, ou de ne pas lui offrir une surveillance adaptée à son niveau de développement. La négligence peut avoir, sur les enfants, plus d'effets dévastateurs que d'autres formes de mauvais traitement, parce qu'elle n'est pas détectée, dans bien des cas, et qu'elle fait partie du mode d'éducation des enfants.

La violence psychologique désigne généralement des actions ou des omissions qui, du point de vue des spécialistes, pourraient avoir des effets psychologiques néfastes. Comme la négligence, la violence psychologique est difficile à définir et à détecter. Il ne s'agit pas d'un phénomène isolé, mais d'une forme de violence répétée et soutenue. Le rejet, l'humiliation, l'intimidation, l'isolement, la corruption, l'exploitation et le retrait de l'affection sont assimilés à des formes de violence psychologique.

L'ODAS distingue, depuis 1993, les enfants à risque et les enfants maltraités. L'enfant à risque est celui qui connaît des conditions d'existence qui risquent de mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa moralité, son éducation, ou son entretien, mais qui n'est pour autant pas maltraité. Les enfants en danger comprennent l'ensemble des enfants en risque et des enfants maltraités.

Les différents cadres de la violence

a) A la maison

La famille est le lieu où s'exercent la grande majorité des violences envers les enfants et la quasi totalité des homicides d'enfants.

Selon les statistiques les auteurs des violences sont très majoritairement les parents, les pères pour les violences sexuelles (81,6% des auteurs), les mères pour les négligences graves et les conditions d'éducation défaillantes, et les violences graves sont également partagées, sachant que les enfants sont le plus souvent avec leur mère.

En toute impunité, la famille peut se révéler comme une des pires zones de non-droit, et se transformer en un véritable système totalitaire où tous les droits fondamentaux des enfants peuvent être bafoués, où il est possible de commettre des crimes et des délits inconcevables sur des personnes sans défense, totalement dépendantes, et privées de liberté. L'enfant est encore trop souvent considéré comme la propriété de ses parents auxquels il doit respect et obéissance quoi qu'il arrive.

La plupart du temps, cette violence s’exerce à l’abri des regards, l’enfant ayant peur ou honte de la dénoncer. Les châtiments physiques sont très souvent infligés aux enfants au nom de la discipline. En ce qui concerne les violences sexuelles, elles sont généralement perpétrées par une personne de leur connaissance, et souvent par un membre de la famille.

b) ……. A l’école

Sur dix enfants, un est victime de violences à l’école ; et ce chiffre est en hausse.3 Le niveau de violence est moins lié à la prospérité économique du pays qu’à son état d’esprit envers les enfants et à la signification politique de ces derniers pour la société.4 Si les châtiments corporels sont interdits dans la plupart des écoles européennes, les brimades et le harcèlement sont courants. Les enfants un tant soit peu différents – plus intelligents, plus grands ou plus petits, ou avec une couleur de peau ou un accent différent – sont parfois en butte à des sarcasmes, des rumeurs, des insultes, des intimidations voire l’exclusion, ainsi que des attaques physiques à l’encontre de leur personne ou de leurs biens. Dans le cadre scolaire, les

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