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Prevention specialisee

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Par   •  5 Février 2013  •  5 194 Mots (21 Pages)  •  742 Vues

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LA PREVENTION SPECIALISEE

1. Une déjà longue histoire

2. Les fondements de l'intervention

3. Les principaux modes d'action

4. Principales références et adresses

5. La Législation

6. Quelques exemples d'actions périphériques

Une déjà longue histoire

L'ère des pionniers 1945-1956

L'ère des pionniers qui prennent déjà en charge dans les villes ceux des jeunes délinquants et prédélinquants que les établissements dit " de rééducation ", fermés et isolés, ne parviennent pas à contenir ou à accueillir. On parle déjà d'actions dans les milieux même, de chantiers, d'encadrement sportif, pas encore de " travail de rue " bien que certains en fassent tout naturellement, mais de clubs et de patronages.

L'ère des regroupements 1957-1962

Les acteurs bénévoles de ces expériences isolées se regroupent et échangent, une doctrine se dégage et les premiers professionnels sont recrutés pour assurer la permanence des actions et leur pérennité. Les pouvoirs publics reconnaissent la nécessité

d'un maillon manquant dans la chaîne de l'action sociale et l'obligation du contact libre avec les jeunes les plus réfractaires. L'arrêté du 07 janvier 1959 sur l'enfance en danger permet les premiers financements officiels.

L'ère de l'identité 1963 - 1971

Débute le 14 mai 1963 par un Arrêté du Premier Ministre (Georges Pompidou) créant le comité National des Clubs et Equipes de Prévention, chargé d'établir la liste des expériences, fermement engagées auprès des jeunes les plus exclus et marginaux, on dit aussi " inadaptés". Avec le souci de dégager les lignes de force méthodologiques d'une action éducative non nominative et sans mandat judiciaire et s'exerçant donc librement au sein même des milieux touchés et avec leur participation. La distinction se faisant de plus en plus nette entre cette forme de prévention et celle entreprise par le secteur de l'éducation populaire. On parle donc dans le secteur social par analogie au secteur médical :

- de prévention primaire l'éducation et le péri et post scolaire,

- de prévention secondaire déjà plus centrée sur ceux qui posent problème,

- de prévention tertiaire celle de l'aggravation des comportements difficiles et de la récidive dans la délinquance.

En raison du public auquel elles s'adressent, les actions de la Prévention spécialisée traversent ces trois domaines.

L'ère d'institutionnalité et de développement 1972-1981

Véritable développement de la Prévention Spécialisée, favorisé par l'Arrêté du 4 juillet 72 et de ses circulaires d'application. Même si, par endroit, les Collectivités Territoriales utilisent ce texte pour faire financer des actions relevant de l'animation ordinaire, il y a reconnaissance générale d'une forme d'action nettement caractérisée en direction des jeunes et des milieux les plus en difficulté. Une méthodologie particulière d'approche des populations est élaborée, reconnaissant le travail de rue comme base à partir de laquelle des actions nombreuses se développent dans des domaines très variés. D'autre part, dans un contexte socio-économique en constante dégradation, beaucoup d'équipes freinent leurs activités de loisirs au profit d'initiatives centrées sur " l'insertion par l'économique ".

L'ère du partenariat dans la décentralisation 1981 à nos jours

Une nouvelle donne de l'action sociale s'est confirmée au cours de la dernière décennie pendant laquelle, de DSQ en DSU, la politique de la ville est venue bousculer l'ordre établi. Le partage des compétences entre l'Etat et les Collectivités Territoriales, la décentralisation des services de l'Etat, sur fond de crise économique et de violences croissantes dans les banlieues, créent dans une certaine confusion, les conditions d'un renouvellement de l'action sociale polyvalente de proximité. Mais cette histoire reste encore à écrire tant les balbutiements actuels sont facteurs d'autant de désillusions que d'élans. La Prévention Spécialisée y apporte bien sûr sa contribution reconnue en même temps qu'elle procède à de sérieux recentrages sur des options fondamentales et spécifiques. L'application des articles 40 et 45 de la loi 86.17 du 6 janvier 86 et, dans ce cadre, le renforcement de la collaboration avec les départements, devraient permettre des pratiques partenariales solides et durables.

Les fondements de l'intervention

Les Bases

Etre présent pour entrer en contact avant d'avoir une action éducative

Les pouvoirs publics ont encouragé cette approche qui consiste à " aller vers " les jeunes, dans leur milieu, pour entrer tout d'abord en contact avec eux et établir une relation de confiance, avant d'avoir une action éducative à proprement parler. Citons la circulaire du 17/10/72 : " La prévention réalisée par les clubs et équipes est une action spécialisée, qui se différencie de la prévention naturelle réalisée par les mouvements de jeunesse, les associations sportives, les patronages, les maisons de jeunes et de la culture, etc... dont le champ d'attraction est dans le même secteur socio-géographique, et avec lesquels les clubs et équipes doivent travailler en étroite liaison. Elle se différencie également de l'action éducative en milieu ouvert, à laquelle il est recouru dans le cadre de la protection de l'enfance en danger et qui est plus individuelle.

"Elle se différencie de l'action

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