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Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques

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Par   •  19 Décembre 2019  •  Chronologie  •  2 597 Mots (11 Pages)  •  619 Vues

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Extraits de l’« Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques »

de Marcel Mauss

Résumé

En rouge : mes propres ajouts par rapport au texte original.

1) Objectif de l’étude

Épigraphe scandinave

- Programme : Objectif de l’étude « (…) les échanges et les contrats se font sous la forme de cadeaux, en théorie volontaires, en réalité obligatoirement faits et rendus ». p. 147

- Mauss introduit l’idée de fait social total tout de suite après :

« Dans ces « phénomènes sociaux totaux », comme nous nous proposons de les appeler, s’expriment à la fois et d’un coup toutes sortes d’institutions : religieuses, juridiques et morales – et celles-ci politiques et familiales en même temps ; économiques – et celles-ci supposent des formes particulières de la production et de la consommation, ou plutôt de la prestation et de la distribution ; sans compter les phénomènes esthétiques auxquels aboutissent ces faits et les phénomènes morphologiques que manifestent ces institutions » p. 147.

- Mauss revient à la question initiale en insistant sur la contrainte, don suivi d’un contre-don obligatoire :

«  Quelle est la règle de droit et d’intérêt qui, dans les sociétés de type arriéré ou archaïque, fait que le présent donné est obligatoirement rendu ? Quelle force y a-t-il dans la chose qu’on donne qui fait que le donataire la rend  ». p. 148

- Réflexion sur la nature des transactions humaines, des échanges et des contrats :

. dans certaines sociétés non occidentales

. dans d’autres sociétés qui connaissent par ailleurs le marché et la monnaie

. pour aboutir à des conclusions de droit et de morale sur la place de l’économie dans nos sociétés et les formes d’échange autres que le marché.

- Méthode : examen comparatif d’exemples ethnographiques

2) Examen de la littérature ethnographique

La première partie du travail de Mauss et les extrait retenus se concentrent sur deux exemples majeurs de la littérature ethnographique, potlach et kula, ainsi qu’une référence à la Polynésie (surtout sur la question du hau maori)

- 1er exemple : le potlach (pp. 150-153)

Le terme potlach se rapporte à un ensemble de manifestations (danses, festivités diverses, dépenses ostentatoires) observées à la fin du XIXème siècle au sein de populations amérindiennes de la côte Nord-Ouest du Canada (Kwakiutl, Tlingit, Haïda, Tsimshian notamment). Les données ethnographiques que M. Mauss commentent sont essentiellement celles rapportées par l’anthropologue Franz Boas dans un ouvrage de 1899. Les cérémonies potlach peuvent concerner en réalité des groupes (clans ou tribus) tout autant que des individus (des chefs ou des individus enrichis par leur commerce avec les Blancs) soucieux d’asseoir leur statut. Le principe du potlach est celui d’une invitation initiale entre deux entités (deux clans, un chef à un autre) à participer à une cérémonie marquée par la dépense excessive, de nourriture, de cadeaux, de biens donnés ou même gaspillés. L’entité invitée reçoit cet ensemble de prestations ; mais elle doit plus tard « rendre » une invitation au moins aussi somptuaire que celle à laquelle elle a été conviée initialement, faute de quoi elle perd tout crédit, prestige et peut même être réduite en esclavage par l’entité qui n’aurait pas reçu la contre-prestation obligée.

Notons que de nombreux ethnologues ont commenté et recontextualisé les cérémonies potlach qui, telles qu’elles sont décrites par Boas, se déroulent dans une époque marquée par les contacts commerciaux avec les colons occidentaux : voir sur ce point deux articles disponibles en ligne :

Alain Testart, 1999, « Le potlatch entre le lustre et l'usure. Contribution à la sociologie de la Côte nord-ouest « , Journal de la Société des Américanistes, 85, pp. 9-41.

https://www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1999_num_85_1_1728

Marie Mauzé, 1986, « Boas, les Kwagul et le potlach. Éléments pour une réévaluation », L’Homme, 100, pp. 21-63.

https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1986_num_26_100_368658

Mauss retient de l’exemple du potlach :

- groupes de parenté et non des individus qui contractent

- système de prestations totales

- rivalité et compétition : prestations totales de type agonistique

Transition vers d’autres exemples p. 153 : « … quelle force pousse à rendre une chose reçue (…) » : les exemples polynésiens

2ème exemple : les exemples polynésiens

- Samoa, prestations totales, biens utérins contre biens masculins

(note : pp. 154-157 : passage qui peut être délaissé)

- pp. 157 sq. : le hau maori

- L’esprit de la chose donnée ou le hau : paroles du sage Ranapiri à l’anthropologue E. Best

- L’échange peut impliquer plus d’un partenaire : intervention d’un tiers (note MOG : échange indirect dans la parenté)

- Esprit de la chose et du donateur qui exerce une emprise sur le donataire et qu’il faut neutraliser par un don en retour (note MOG : sur-interprétation contestable des paroles de Ranapiri)

1er bilan d’étape p. 161 : si l’obligation de rendre une prestation initiale semble évidente, il faut noter qu’elle s’accompagne de deux autres obligations, donner et recevoir.

Cas particulier de l’échange entre les hommes et les dieux

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