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Sociologie du travail

Étude de cas : Sociologie du travail. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Décembre 2017  •  Étude de cas  •  567 Mots (3 Pages)  •  660 Vues

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1. L’aliénation au travail

La définition de l’aliénation va prendre une grande importance dans l’objet de notre étude. C’est pourquoi nous allons nous attarder sur la définition marxiste de ce concept. Celui-ci désigne la condition de l’individu qui ne possède ni son outil de travail, ni sa production. Dans ce cas le travail n’est alors plus qu’une simple marchandise vendu qui détruit l’homme en détruisant son temps de vie.  

A. Une automatisation du travail

        Nous pouvons constater que l’observation de l’auteur dans cette analyse est participative. En effet, il recueille les informations nécessaires en s’entretenant avec les caissières.  L’apparition des hypermarchés dans les années 50 en France a laissé progressivement place à l’industrialisation et l’apparition de la précarisation de l’emploi. Ceci a cassé la dynamique de proximité avec les anciens commerces traditionnels. Le passage d’une société industrielle à une société moderne est en parti responsable du développement rapide du commerce de grande distribution. Cela implique un modèle de gestion qui comprend des conditions de travail et de vie particulièrement difficile et dans lequel les hôtesses de caisses sont victimes d’instrumentalisation, en effet, « les innovations technologiques qui prennent désormais en charge les tâches d’encaissement les plus routinières ».  C’est-à-dire, que les caissières se retrouvent à effectuer un travail dit de « manipulation » et par conséquent, elles sont assimilées à des machines car des car l’évolution de la grande distribution a consacré le règne absolu de la quantité. Tout le reste y est subordonné dont le bien être  des caissières et leurs identité sociale : « Ce ne sont plus des personnes, mais des heures qui correspondent à un volume de marchandise ».

D’autant plus que les exigences en matière de rapidité d’exécution  et la répétition régulière des même taches qui comprennent « traiter les clients comme des choses ou en les encaissants le plus rapidement possible » participe à renforcer ce sentiment d’assimilation des caissières à des machines. Ainsi nous pouvons établir un lien avec la théorie de l’aliénation selon Karl Marx qui sépare l’homme de manière générale de ses moyens de travail, ceux-là sont utilisés à des fins productive en vue d’accroitre le seul profit du capitalisme. " Les instruments de production, dit-il, ne sont pas un moyen d'épanouissement plus intense du processus de la vie pour la société des producteurs, mais un moyen d'exploitation, d'appauvrissement ", par ailleurs il souligne les " effets destructeurs du machinisme et de la division du travail ".

L’évolution des technologies participe également à ce phénomène par le biais du processus de gestion des caisses par ordinateur qui enregistre tout ce qui se déroule à la caisse comme le rythme de travail des caissières. On peut ajouter à cela le manque de considération des caissières par leur hiérarchie, d’après un témoignage « les salariées n’ayant droit à rien sinon de se taire [...] au poste de caissière on nous prend vraiment pour des larbins». Ils sont séparé pour éviter qu’il y’ait trop de contact entre eux. Et, les employeurs trouvent le moyen de jouer sans cesse avec les limites fixées par le droit du travail avec une gestion individualisé  du temps de travail et encore le désir de faire plus d’heures et de posséder en permanence d’un éventail de main d’œuvre, ce qui accentue le sentiment des caissières de n’être qu’une pièce remplaçable de ce système.

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