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Commentaire D'article: les différents aspects de la venue de clowns dans les établissements de soin

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Par   •  30 Janvier 2013  •  1 189 Mots (5 Pages)  •  1 172 Vues

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ANALYSE DE TEXTE

Ce texte est extrait de L’infirmière Magazine de Décembre 2009 et concerne la gériatrie. Cet article est intitulé Des clowns pour mieux vieillir et aborde les différents aspects de la venue de clowns dans les établissements de soins. Ainsi, l’aventure des « meilleurs antidépresseurs du monde » s’articule ici avec l’association « Vivre aux éclats », existante depuis 2006 grâce à l’union d’une psychomotricienne et d’une comédienne, qui intervient aussi auprès des enfants.

Dans un premier temps nous aborderons les différents éléments liés à la forme du texte et à la rhétorique puis nous articulerons notre réflexion autour des bienfaits du rire pour rejoindre la pensée de Maryse Condé sur le sujet : «Le rire est le premier pas vers la libération. On rit donc on se libère. On se libère donc on peut combattre ».

Le rire, d’après Le Petit Larousse de 2002, du latin ridere, désigne « la manifestation d’un sentiment de gaieté par un mouvement des lèvres, de la bouche, accompagnée de sons rapidement égrenés ». Historiquement, on constate que le rire était multiforme chez les Romains : la « dicacitas » de Caton, le triomphe du rire caustique, l’énergie ironique du rire de la satire (notamment politique) ou encore la fête en l’honneur du Dieu Saturne appelée Les Saturnales, durant laquelle les interdictions et autres rapports de force n’avaient plus aucune légitimité.

Afin de revenir au plus prés du texte, on constate que le vocabulaire utilisé quant aux réactions des patients dans leur relation aux clowns, est un vocabulaire vivant : « son œil s’illumine, saisit la main, la vieille dame participe ». De même, du point de vue des clowns professionnels, le vocabulaire employé pour décrire leurs activités est emprunt d’attachement et de profondeur : « plonger dans une autre dimension, passer des messages, créer un lien autrement, ce sont des rencontres qui s’improvisent ». L’utilisation d’un tel vocabulaire traduit l’investissement de l’association et l’espoir qu’elle véhicule sur son passage dans les établissements de soins, comme s’inscrivant dans cette phrase extraite de l’ouvrage de Victor Hugo, L’homme qui rit : « Faire rire, c’est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre qu’un distributeur d’oubli ! ». En effet, les clowns sont ici des provocateurs de rencontre, ils n’existent que pour partager leur joie de vivre, de bouger, de rire et de jouer.

Le texte dévoile clairement, à travers un certain vocabulaire et les quelques descriptions des réactions des patients, que le clown permet d’inventer d’autres manières de vivre son corps, de se réconcilier avec lui et de le réinvestir dans le plaisir pour cheminer vers la guérison pensant l’individu acteur comme capable de jouer sur la maladie plutôt que de la subir. Gustave Flaubert rejoint aussi ce remède dans cette citation concernant le lien entre la maladie et le rire: « Pour remonter le moral d’un malade, rire de ses affections et nier ses souffrances ».

Ainsi, dans ce travail auprès des personnes âgées, le rapport à la mort est inévitable et la présence des « nez rouges » permet de lever certains tabous ; comme en témoigne la délicate mort de cette dame comparée à l’envol d’un oiseau et comme le résume l’isolexisme de Jacques Prévert dans la phrase suivante : « Rire de mourir

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