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Evolution Et Conséquences De La Dette Publique

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Par   •  28 Novembre 2012  •  911 Mots (4 Pages)  •  1 258 Vues

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La dette de l’ensemble des APU françaises à la fin de l’année 2010 a été évaluée à 1591,2 milliards d’euros, soit 82,3% du PIB ! Au sens de Maastricht, la dette publique correspond à l’ensemble des emprunts effectués par les organismes de Sécurité Sociale, les collectivités locales et l’Etat. Elle ne doit pas être confondue avec la dette de la France, comprenant la dette publique au quelle on ajoute la dette privé.

Le ratio Dette publique/PIB a été multiplié par 4 de 1980 à 2010, passant de 20,7% à 82,3% du PIB. Souvent évoqué dans les débats publics, l’accroissement de l’endettement de l’Etat a amené les différents gouvernements en place à vouloir résorber la dette en réformant les administrations publiques. Mais comment peut-on expliquer cette hausse de la dette publique ces 30 dernières années, et quelles en sont les conséquences ?

Tout d’abord, il existe une relation contra cyclique entre la dette publique et la conjoncture économique, mise en exergue par le ratio de la dette dans la richesse nationale produite. En période de croissance ce ratio diminue. A l’inverse, en période de récession ou de faible croissance, il augmente. En 2009, alors que le taux de croissance du PIB est de -2,7%, le ratio augmente de 11,2 pts, allant de 68,2% à 79,0% du PIB. La croissance économique étant peu élevée, voir négative, depuis 30 ans, cela peut expliquer l’accroissement régulier de la dette publique.

De plus, l’endettement public, étant défini comme une somme d’emprunts, le taux d’intérêt joue un rôle majeur. L’Etat paye des intérêts sur sa dette passée, c’est ce qu’on appelle la charge de la dette. Donc, plus le taux d’intérêt, comparé au taux de croissance, est élevé et plus les intérêts à payer sont importants. Or depuis 1980, le taux d’intérêt est passé au-dessus du taux de croissance, suite à un changement de politique monétaire aux USA. Selon l’effet « Boule de neige », l’Etat s’est alors retrouvé en situation de contrainte budgétaire forte, où il a vu la dette s’accroitre d’année en année, avec des intérêts colossaux, estimés à 50 milliards aujourd’hui. Faute de ressources propres pour financer la dette, L’Etat emprunte, augmentant d’autant plus la dette passée. Elle s’autoalimente, selon le processus d’effet « Boule de neige ».

Enfin, la dernière cause que l’on peut imputer à la hausse de l’endettement public est d’ordre structurel, à savoir qu’elle est liée aux décisions des institutions : il s’agite de la baisse des impôts depuis le début des années 1990, alors que les dépenses publiques nt eu tendance à se stabiliser depuis 1980. Cette diminution, voulue par l’Etat pour bénéficier du multiplicateur, est annulée par la hausse du taux d’intérêt. La partie du revenu disponible supplémentaire n’est pas consommée ou investie, mais épargnée. Cette hausse de l’épargne équivaut à une hausse de la demande de titre (Bons du Trésor). L’Etat en besoin de financement, augmente l’offre de titres publics. Cela accroit les dépenses publiques liées aux paiements des intérêts. Au final, la diminution structurelle des impôts ne permet pas de stimuler l’activité économique, dégrade le déficit budgétaire et accentue l’endettement public.

Après avoir

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