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Article sur un match de foot

Fiche : Article sur un match de foot. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2013  •  Fiche  •  648 Mots (3 Pages)  •  919 Vues

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Après une grosse défaite, comme celle de dimanche dernier – c'est une habitude vieille comme le rugby – joueurs, entraîneurs et journalistes se rassemblent dans un endroit secret du stade, se mettent tous en rond autour du convalescent, hochent la tête d'un air entendu, se grattent le menton, évoquent des perspectives plus ou moins épouvantables en fonction de la température extérieure et du degré d'optimisme intérieur, et surtout, histoire de se rassurer un peu, se creusent les méninges jusqu'à se faire des trous dans le cerveau en espérant trouver LA raison incontournable qui permettra d'expliquer un tel fiasco. Cela pour ensuite repartir de plus belle en resserrant trois boulons.

A Rome, c'est très simple, les experts ont rendu leur verdict sans appel : l'état de délabrement physique et mental de nos pauvres Bleus. En clair, nos internationaux sont usés jusqu'à la corde par des joutes domestiques dévoreuses d'énergie (le Top 14 et la Coupe d'Europe). Il est vrai que les Italiens avaient disposé d'une semaine de préparation supplémentaire. Mais en une semaine, peut-on s'acheter une forme physique internationale ? Sans doute que non. Voilà. Les Bleus sont victimes d'un système fédéral et d'un calendrier surchargé qui les empêchent de courir comme des lapins après le ballon et des adversaires qui, eux, grâce à cinq jours de léger footing supplémentaires, marchent sur l'eau.

"PAS DE SYSTÈME DE JEU"

Certains observateurs, même s'ils ont vu le match au chaud sur leur canapé, osent nous dire que c'est un peu plus compliqué que ça. "Il est quand même dommage que tous les commentaires mettent en exergue la fatigue, physique ou mentale, qui sont des raisons extérieures au jeu, intervient Pierre Villepreux, entraîneur national entre 1997 et 1999. Pour moi, ce sont des arguments médiatiques. Je pense quand même qu'on peut faire une analyse du jeu envisagé qui se traduit, ou pas, sur le terrain." Citons ensuite Bernard Laporte, sélectionneur entre 2000 et 2007 et qui ne dit pas que des bêtises, interrogé par le Midi Olympique : "On sentait du feu sous les jambes de Fofana, de Fall, d'Huget. Nullement de la fatigue. Il faut arrêter avec ça. Posons-nous plutôt la question de savoir pourquoi on a choisi de jouer petit bras, de tout miser sur le petit périmètre et les mauls face à des Italiens qui ne demandaient que ça ?"

Pierre Berbizier, sélectionneur entre 1991 et 1995 et qui ne dit jamais de bêtises, va encore plus loin : "Il n'y a pas de système de jeu en ce moment. Les victoires de novembre reposaient sur une conquête et une défense performantes. Mais l'animation offensive était déjà absente. Hormis un éclair de Michalak contre l'Australie, on a vu peu de mouvements contrôlés de bout en bout. Sur ce même match, il y a surtout un essai en puissance de Picamoles, un essai de pénalité sur une domination en mêlée. Mais il y a eu peu de séquences abouties. Même les Samoas nous ont dominés dans l'animation du jeu. Peut-être que l'analyse de novembre, plutôt positive, n'était pas la bonne. L'équipe de France a reproduit la même chose contre l'Italie avec une intensité différente qui l'a fragilisé

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