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Analyse Des Moyens De Pression Effectués Par Les Membres Du Syndicat Des Chauffeurs De La STM

Note de Recherches : Analyse Des Moyens De Pression Effectués Par Les Membres Du Syndicat Des Chauffeurs De La STM. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2014  •  3 104 Mots (13 Pages)  •  799 Vues

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-Les moyens de pression effectués par les membres du syndicat des chauffeurs offriront-ils une meilleure sécurité pour les travailleurs de la STM?

Depuis plus de 150 ans, les transports en commun sont présents dans la ville de Montréal. En effet, c’est le 27 novembre 1861 que furent mis en opération les premiers tramways. Depuis, le monde des transports publics n’a cessé d’évoluer, passant de tramway à autobus et ensuite à métro. Aujourd’hui, seuls les deux derniers subsistent, offrant un service précieux à leurs usagés qui se traduit par une hausse de l’achalandage toujours croissante . Afin de répondre à cette demande en constante expansion, la STM peut compter sur un personnel dynamique et qualifié offrant un service de qualité. Cependant, les employés semblent avoir un défaut : ils ne sont pas des robots. Ils ont des besoins humains au même titre que tout individu, et parmi ceux-ci figure le besoin de sécurité. En effet, les chauffeurs se sentent vulnérables lors du quart de nuit, alors que les fêtards quittent les bars et qu’augmente le taux de criminalité dans la ville. Voilà une des raisons menant ces derniers à une étroite collaboration avec les syndicats. « Pendant longtemps, la principale activité des responsables syndicaux de base a été de fournir à leurs adhérents une aide individuelle contre les sanctions, les brimades, les incidents de la vie quotidienne au travail : machines dangereuses, mauvaises conditions de travail, heures supplémentaires non payées, congés refusés, etc. » C’est pourquoi le syndicat des chauffeurs d’autobus et de métro de la STM revendique aujourd’hui l’installation de caméras de surveillance dans les autobus de nuit. Pour s’y prendre, ils utilisent des moyens de pression diversifiés qui seront détaillés dans la mise en contexte de la situation, suivie des liens entre les différents acteurs présents et d’une analyse détaillée de la situation.

Mise en contexte

Le 24 avril 2013, un chauffeur d’autobus de la STM de 36 ans a été agressé par trois hommes. Suite à cette altercation, le conducteur a subi un traumatisme crânien. Heureusement, une caméra de surveillance à bord de l’autobus a permis de retrouver deux des trois agresseurs . Toutefois, les images ont réveillé la peur chez plusieurs chauffeurs d’autobus. Effectivement, plusieurs d’entre eux sont victimes de violence et ne le dénoncent pas : « En 2012, 66 actes de violence envers des chauffeurs d’autobus de la Ville de Montréal ont eu lieu. Selon les experts en santé et sécurité, seulement 25% des actes de violence sont rapportés » . Les chauffeurs d’autobus s’identifiant à leur confrère réalisent qu’ils auraient pu être la victime lors de cette agression. Cet événement fut le point de départ d’un mouvement de solidarité entre ces travailleurs.

Deux mois plus tard, les conducteurs circulent dans le réseau de la STM lors des heures de pointe pour faire circuler une pétition contre la violence. « Celle-ci demande à la Chambre des communes d’amender le Code criminel pour prévoir des peines plus sévères à l’encontre des agresseurs de chauffeurs d’autobus, dans un but dissuasif » . « D’après les données statistiques compilées par la Commission de la santé et sécurité au travail, 12,3% des lésions psychiques attribuables à la violence au travail sont subies par des employés du secteur du transport » .

Au début du mois de septembre, d’autres mesures sont prises par les travailleurs de la STM et par le syndicat des chauffeurs affilié avec le Syndicat canadien de la fonction publique (FCFP). Ces derniers lancent une campagne de sensibilisation afin de lutter contre la violence à leur égard.

Établir les liens entre les acteurs-stratégies, etc.

Tout d’abord, deux acteurs sont omniprésents tout au long du conflit. D’une part, nous avons le syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) considéré comme étant le plus grand syndicat affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). D’autre part, nous avons le syndicat des conducteurs d’autobus et des opérateurs de métro, affilié avec le SCFP, qui défendent la cause avec conviction. Ces deux acteurs principaux veillent au respect des demandes des chauffeurs de la STM étant : le respect et la non-violence. Il est important de noter que, selon Lapointe et autres , l’implication du syndicat dans le processus d’introduction des changements contribuerait à la réussite des changements et, en fin de compte, à l’amélioration du rendement et du climat de travail. Les syndicats concernés ont donc un réel impact sur l’avenir de la société. Leur mission est de protéger les syndiqués et de soumettre leurs demandes aux dirigeants de la STM qui, selon les travailleurs, ne sont pas assez efficients concernant la sensibilisation à la non-violence au sein de l’entreprise. Finalement, les acteurs qui jouent le rôle décisif sont les usagers de la STM.

Afin de contrer le problème signalé par les employés et de les protéger, le syndicat a pour but de convaincre les dirigeants de la STM d’équiper le plus rapidement possible les autobus de nuit de caméras de surveillance, fonctionnant après 23 heures. Le Syndicat met donc en place des moyens de pression afin d’accélérer les résultats. À l’aide de ses ressources monétaires, le syndicat a réalisé une campagne de sensibilisation contre la violence s’évaluant à environ 200 000$ . Ainsi, de nouveaux panneaux publicitaires font jour dans les réseaux de la STM afin de sensibiliser les usagers. De plus, les chauffeurs sont invités à troquer leur uniforme pour un chandail sur lequel apparaît «notre sécurité, votre sécurité» , jusqu’à ce que les dirigeants de la STM acceptent de collaborer. Les travailleurs espèrent que ces moyens de pression seront suffisants et efficaces pour que les dirigeants de la STM appliquent leurs recommandations. De plus, les syndicats possèdent certaines ressources symboliques telles que leurs connaissances approfondies de la législation ainsi qu’une maitrise des relations publiques. L’un des types de stratégie utilisée est l’affrontement, puisque les syndicats encouragent les syndiqués à ne pas respecter le code vestimentaire au travail. Cette stratégie «vise à changer les choses» , c’est pourquoi ils ont mis en place différentes publicités en plus d’une pétition. En outre, la négociation et la collaboration sont concernées dans cette situation, puisque les syndicats discutent un terrain d’entente avec les dirigeants de la STM et le public est amené à collaborer avec le syndicat par le biais d’une pétition. Les enjeux réels sont

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